Un grand merci à vous pour votre assiduité à la lecture du blog.!
Vous êtes un peu plus de 70% des lecteurs à lire nos articles dans les 3 jours, à la suite de la parution. 10% sont vraiment accrocs car ils les lisent à peine parus ;) He oui même si je ne travaille plus, il faut bien que j'étudie quelques chiffres.
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Bonne lecture et bonne évasion à tous.
Notre moment de labeur est venu, nous avons fait un arrêt au camping pour nos machines à laver. 4 grosses machines entre les draps et les vêtements. Qu'est ce que c'est plus facile de faire son linge chez soi, quand on veut (même si ça reste la corvée) ! En parallèle, tous les coussins ont été sortis de Moby pour être tapés et aérés. La poussière a été aspirée grâce à notre aspirateur Dyson (c'est super pratique pour notre petit espace). Heureusement la fenêtre météo était là au bon moment, pas de pluie pour tout sortir les enfants avec.
Toutes les corvées condensées en une après midi c'est exténuant. Nous avons donc testé en fin de journée, le sauna. Après tant d'agitation, c'était obligatoire. Sachez que la majorité des finlandais ont un sauna dans leur maison. On les comprend avec le froid qui règne, c'est un bon moyen de ressentir la chaleur et un bien être.
C'était une première fois pour les enfants. Louen n'a pas arrêté de faire des aller/retour, en courant, entre le sauna et la douche pour se rafraichir en disant "c'est chaud c'est brulant !" Zoé, fidèle à elle-même s'y trouvait tellement bien, qu'elle s'est allongée sur le banc en bois.
L'expérience est plutôt positive. Le seul bémol, c'est que nous, parents n'avons pas profité pleinement de ce moment dit de détente. La prochaine fois, on les colle devant un dessin animé pour en profiter à fond. Le problème est que maintenant ils savent ce qu'est le sauna, pas sûr que notre stratégie fonctionne.
Le temps se maintient au gris sans pluie pour le moment. Profitons-en pour aller randonner vers la région sauvage de Saariselkä. La densité de la population, dans cette région, est de 0,8 habitants/km2. Encore une fois, les mouvements de foule ne seront pas pour aujourd'hui.
Nous optons pour une boucle de 6 km avec un peu de dénivelé au départ.
Arrivés à plus de la moitié de l'ascension du mont Kiilopää, les nuages passent du gris clair au gris très foncé et les gouttes de pluies se mettent à tomber. Tant pis, nous avons bien entamé la marche, la pluie n'a qu'à tomber, nous verrons une fois au sommet si nous devons rentrer.
Par chance, le nuage de pluie s'en va et nous pouvons admirer la vue à 360 degrés à 500m d'altitude. Nous poursuivons notre tour par la plaine rocailleuse parsemée d'arbustes qui peine à pousser en hauteur.
Nous sommes lundi, le temps est à la pluie par 4-5 degrés. A part le plein de courses à faire impérativement avant d'arriver en Norvège, il faut trouver de quoi s'occuper à l'abri. Un peu de culture s'impose. Pour s'imprégner de la vie et de la culture des samis, habitants de cette région depuis plus de 2000 ans, nous découvrons le musée finlandais qui leur est dédié. L'exposition explique leur mode de vie, la faune et la flore présente à ces longitudes.
Il faut savoir que cette population est répartie plutôt au dessus du cercle arctique, en Norvège, Suède, Finlande et Russie. Une instance parlementaire Sami existe dans chaque pays scandinave pour être représentés auprès de chaque gouvernement. Leur drapeau existe officiellement depuis 1986. L'anneau représente le tambour du chaman Saami et le soleil. Les 4 couleurs représentent les 4 éléments la terre (vert) l'eau (bleu) le feu (rouge) et l'air (jaune).
Toute la difficulté de ces visites de musée est de capter l'attention des enfants, pour qu'ils se concentrent un minimum et arrivent à retenir quelque chose. Tout ça, bien sûr, en même temps que nous découvrons l'exposition. Un vrai défi de tous les instants. Nous n'avons pas échappé à une dispute frère-soeur dès les 10 premières minutes de visite.
En 2 heures de temps, nous nous sommes plongés dans la vie du nord de l'Europe, en sentant le froid nous pénétrez tellement il est présent tout au long de l'année, dans ses contrées. C'était une belle exposition et très bien illustrée pour comprendre tous les pans de vie samis.
Louen : "J'ai vu les samis et je les ai vu en photos.C'était trop bien. On a vu des cabanes d'un petit village samis"
Zoé: "J'ai vu comment les samis pêchent des poissons en hiver. Ils creusent un trou dans la glace. Comment ils marquent les oreilles des rennes pour reconnaitre les rennes à eux. Ils fabriquent aussi des pièges pour protéger leurs rennes. et attraper à manger.
Avec la peau de la tête des rennes, ils font des chaussures, avec la peau des jambes, ils font des pantalons et avec le dos des manteaux. Nous avons appris aussi que les lacs sont gelés 6 à 8 mois et le soleil ne se lève pas pendant 40 jours. Il fait très froid dans cette région."
Avant de traverser la frontière finno-suédoise, nous passons à la station service, pour un complément de gasoil, avant de payer 15 à 20% de plus pour le carburant, pour la nourriture c'est 2,5 fois de plus en Norvège par rapport à la France, d'où notre plein de courses hier.
Nous sommes parés pour nos prochains jours en zone déserte ou presque.
Arrêt à Karasjok pour voir le parlement Sami qui a une architecture en forme de hutte. Une bibliothèque y est attenante, avec une multitude de lampes en suspension qui représentent un ciel étoilé. Pas de chance, aujourd'hui, il y a une réunion sami importante. Nous ne pouvons pas visiter la salle du parlement. Nous passons un moment dans le silence feutré de la bibliothèque. Même si les livres sont en norvégiens, sami et anglais, les enfants prennent plaisir à les feuilleter et à commenter les images.
L'avantage de cette réunion est que nous pouvons voir les membres samis passer sur la parking à l'heure du déjeuner en habits traditionnels. Nous n'avons pas osé prendre de photos mais les costumes sont colorés et très beaux.
Changement radical de paysage après la frontière, les pins font place aux bouleaux. Le minéral s'installe de plus en plus et soudain, la route s'ouvre sur des sommets enneigés et Porsangerfjorden. Ca y est comme prévu et comme nous l'avions tant de fois imaginé, nous sommes subjugués par le paysage. Ce n'est surement pas le plus beau fjord de Norvège mais il nous émeut ainsi que l'immensité des paysages.
A notre pause photo au bord de la route, Mikael et moi avons la même réflexion, au même moment, avec le sourire aux lèvres "Ça sent la mer!"
En effet, ça sent l'iode, odeur qui n'existe absolument pas côté mer baltique et qui finalement nous a manqués. Voilà des bretons heureux de retrouver une mer odorante et limpide !
Les enfants eux courent partout et semblent aussi conquis que nous par ce début de Norvège.
Une fenêtre météo s'offre à nous jeudi pour aller au Cap Nord. Nous allons parcourir les derniers 180 km tranquillement demain, avant notre arrivée au point le plus nord de l'Europe septentrionnale.