Comme promis la pluie est au rendez vous, des grosses gouttes qui tombent à la vertical sans discontinuer. Nous arrivons aux abords de Tromsø et décidons de nous mettre à l'abri le temps de visiter Polaria, le pole hiver d'Oceanopolis. Un film sur les aurores boréales est projeté, ça nous donne encore une fois, envie de revenir en automne-hiver pour voir ce phénomène.
2h de visite tranquille et nous revenons vers Moby. Une étiquette jaune plastifiée est coincée sous un de nos essuie glaces, un amende pour mauvais stationnement nous attend, 60€ pour ne pas avoir compris les panneaux en norvégien. En regardant de plus près, nous sommes sur une zone de parking soumis à autorisation.
Notre visite de Tromso sera courte, la pluie et cette amende ne nous incitent pas à rester. En plus un réseau de tunnel parcoure la ville de par en par pour désengorger la surface ce qui ne me ravit pas tellement de jouer à la taupe.
Nous prenons la direction de notre bivouac de ce soir. C'est un petit port au fond d'un fjord. La vue semble magnifique si on fait abstraction des nuages.
La pluie du jour et les prévisions metéo ne nous mettent pas en joie. Nous pensions découvrir cette partie du pays dans de meilleures conditions. Nous décidons d'avancer et advienne que pourra.
Ce matin, nous découvrons un peu mieux le port dans lequel nous avons dormi. La pluie s'est momentanément arrêtée.
Nous prenons la direction du port de Brensholmen.
Aujourd'hui, nous testons les bateaux norvégiens pour rejoindre l'ile de Senja. Le procédé est simple, il y a 2 à 4 liaisons par jour, pas de réservation, les véhicules sont embarqués en fonction de leur ordre dans la file. Le règlement du voyage se fait l'intérieur sur la bonne foi de chacun.
Nous avons donc été de bonne foi et avons déclaré un camping car entre 6 & 7 m (le chauffeur est compris avec le véhicule) un adulte et 2 enfants. Total de l'opération 823 Nok soit 87€ alors qu'avec un camping-car jusqu'à 6 m, le total est de 450 Nok (50€). La moitié moins cher.. Nous sommes sidérés de cette différence de tarif. Notre bonne foi va peut être être rognée de quelques centimètres pour les prochains trajets...
En plus, nous découvrons une fois notre trajet réglé, qu'en payant via une application, il y 25% de remise sur le prix du trajet. Application que nous installons sans attendre, nous serons au top pour notre deuxième liaison en bateau.
30 min de traversée plus tard , nous débarquons dans le port de Botnhamn, direction un point de vue au nord de l'île.
Avec tous les nuages présents, nous ne pouvons qu'imaginer le paysage vertical qui nous entoure. Les nuages s'accrochent aux flancs de montagnes. Il suffit de tendre le bras et on peut presque les toucher. Le plafond semble si proche.
Il parait que demain, le temps est plus dégagé. Comme nous n'avons pas de programme pré-établi comme ces touristes qui débarquent par car entier, nous nous arrêtons un peu plus loin, à côté d'une plage. Mikael tente une nouvelle fois d'appâter le poisson norvégien mais sans succès. Il ne se laisse pas leurrer aussi facilement..
Effectivement, le lendemain matin c'est un peu mieux. Les nuages sont un peu plus haut et plus espacés.
Qu'est ce que ça doit etre beau avec du beau temps !
Un peu plus loin et plus haut sur la route, un point de vue suspendu dans les airs nous attend. C'est grandiose , nous sommes conquis.
Nous decouvrons une plage de sable fin, eau turquoise, au fond d'un fjord. Les gens qui habitent là, ont une vue à couper le souffle, Nous profitons de l'endroit le temps d'une accalmie de pluie, encore une fois de courte durée.
Avec les 8 degrés ambiants c'est vite frisquet.
La question du programme des jours à venir de repose. Que faisons nous? Nous sommes vendredi, demain c'est grosse pluie toute la journée. Nous avons survolé Senja car c'est impossible d'envisager une randonnée avec ce temps. Nous voulons vraiment découvrir les îles Vesteralen et Lofoten et y passer un peu de temps, en espérant le retour du soleil dans les jours à venir.Nous nous dirigeons vers Grylleford, port de liaison vers les îles Vesteralen. Nous prendrons le bateau demain matin, ça occupera la matinée.Pour ce soir, les nuages sont au plus bas et la pluie crachine. Les jeux de cartes et dessins animés sont au programme.
Savez vous que les trolls vivent en Norvege ? Le troll est lié aux milieux naturels hostiles comme les mers, les montagnes et les forêts, et à priori ne sont pas gentils. Ils peuvent être dangereux, Nous en avons rencontrés des faux sur notre route et même, le parc de loisirs qui leur est dédié. Ils ne sont pas très beaux, voir même hideux.
Pour le moment, nous ne les avons pas vu pendant nos ballades mais nous les imaginons très bien vivre dans certains endroits que nous traversons.
Un peu de géographie s'impose pour vous expliquer le découpage des îles.
Nous connaissons tous les îles Lofoten de nom. En revanche les îles Vesterålen, personnellement nous n'en avions jamais entendu parlé, avant de lire le guide et de regarder la carte de plus près.
Et bien, cet archipel est situé au nord de l'archipel des îles Lofoten. Composé de 5 îles avec des vues magnifiques et des rando à foison, nous partons à leur découverte en commençant par la première île Andoya.
Nous arrivons en début d'après midi sous la pluie. Le temps de manger et Moby ressemble à un aquarium embué.
Petit tour à l'office tourisme, pour savoir quelle rando faire et si il y a des machines à laver quelque part. A 10km au sud, à Bleik, il y a tout ce dont nous avons besoin.
Pour la rando ce sera plus tard mais avec ce temps laver du linge, nous occupera au moins deux heures. Nous nous retrouvons donc au camping malgré nous, pas moyen de negocier seulement l'utilisation de la machine. Nous sommes loin du cliché camping plage soleil. Là c'est plutôt camping pluie et bottes en plastique.
Demain c'est mieux, moins de pluie, nous envisageons de grimper le mont Matind juste derriere la ville où nous sommes. 450m de denivelé 3,8 km aller.
Patience est le maitre mot du moment. Le beau temps finira bien par revenir.
Cette journée extremement maussade, nous a tout de même permis de rencontrer Claude et Francis: des grands randonneurs québécois en vacances en Norvège.
C'est la première fois en 3 mois que nous accueillons quelqu'un chez nous. C'est bien d'échanger avec d'autres personnes. Les enfants sont évidemment heureux, ils peuvent eux aussi discuter et en français en plus. La journée se termine joyeusement.
Notre dimanche débute sous les nuages mais sans pluie.
Nous petit dejeunons et partons aussitôt après. Pas une minute à perdre on ne sait jamais si le temps changeait...
Garés au départ de la randonnée, nous commencons l'ascension du flanc de la colline. Ça monte dur mais la vue est belle à mi-montée.
1h après notre départ, le ciel passe du gris clair au gris foncé. La pluie refait son apparition, ainsi que des rafales de vent qui nous fouettent le visage.
Nous prenons le temps de capter une vue du fjord. Meme si nous aurions bien aimé aller voir la baie vu du mont Matind, nous décidons de rebrousser chemin et redescendons vers Moby.
Le temps de manger, la pluie s'estompe jusqu'à arrêt total en milieu d'après midi.
D'un commun accord, nous partons faire une marche par un autre accès au mont Matind.
Nous longerons la mer pour avoir une autre vue. Rien de compliqué à première vue. Marche sur les cailloux, un peu d'escalade sont necessaires pour arriver au point de vue sur une plage accessible uniquement à pied.
Nous apprendrons le lendemain avec Francis, que la carte pour indiquer le chemin, était par terre. Nous ne l'avons pas vu et avons emprunter une trace à flanc de falaise, un peu dangereuse pour nous mais surtout pour les enfants. C'est sportif les rando en Norvège !
3h de marche dans la journée, on revit d'être dehors et de profiter de la nature et des paysages au sec.
C'est un répit de courte durée, le temps annoncé pour les 3 prochains jours sont catastrophiques: pluie et vent.
Mikael a repéré une plage sur les îles Lofoten pour faire de la planche mardi.Demain lundi, se sera donc route pour faire les 260 km qui nous separent de Flakstad, soit 4h30.
Le programme est au point, demain nous serons au sec dans Moby, à admirer le paysage à travers le pare-brise.