Nous avons passé notre fin d après-midi sur la plage. Bonne nouvelle, l'eau devient plus claire. Nous avons presque envi de nous baigner. En revanche, les moustiques nous suivent et nous aiment vraiment beaucoup. Ceux sont des fléaux. Ils nous gâchent notre soirée.
Après réflexion et étude du guide, nous avons choisi de nous concentrer sur l'ouest de l’Estonie. La partie est nous tentait mais nous avons déjà eu un aperçu des forêts et lacs en Lettonie. Et surtout, nous avons tellement peur de rencontrer des routes en mauvais état que nous nous concentrons sur l’ouest.
Nous arrivons à Virtsu pour prendre nos billets pour L'île de Saaremaa. Pas de file d'attente, un billet aller à 16€30 pour embarquement dans les 20 minutes qui suivent.
Elle est pas belle la vie ! On en espérait pas tant.
Le navire est dans un état neuf, petit salon conviviale, salle de jeu pour les enfants, cafétéria pour les petits creux. Rien ne manque tout ça pour 30 min de traversée. Ils ont le sens du service ces estoniens.
Premier contact avec les insulaires, nous visitons un ensemble de moulins en parfait état de conservation. Ce sera notre cours de découverte pour les enfants. Apprentissage de vocabulaire, explication de comment obtient-on de la farine. Il faut répéter plusieurs fois pour que les mots et le cheminement des grains en farine soient bien intégré.
Chapeau, messieurs mesdames les professeurs, pour votre pédagogie au quotidien avec des classes de plus de 20 élèves, nous avec 2 enfants nous trouvons ça compliqué parfois !
Pour notre première soirée sur l’île de Saaremaa, nous testons la balançoire à 4 en attendant le tester l’invention estonienne le Kiiking.
Vous ne connaissez pas le kiiking ? Eh bien c’est de la balançoire pour les cœurs bien accrochés. Vous êtes debout sur un siège de balançoire, vos pieds fixés sur le siège, vos mains fixées sur les montants de la balançoire et vous devez vous balancez pour faire un 360°. Si vous voulez l’illustration en image, non pas de nous, rendez vous sur Youtube et tapez Kiiking. Ca vaut le coup d’œil. Ils sont un peu farfelus ces Estoniens.
La balançoire, c’était uniquement pour attendre le coucher de soleil qui tarde un peu…
Ici le soleil ne plonge pas en 3 minutes dans la mer, il prend son temps. Nous nous rendons compte un peu plus chaque jour que la luminosité s’accentue, que le soleil est de moins en moins pressé de disparaître (vers 22H). Le matin nous ne pouvons pas dire à quelle heure il se lève puisque nous sommes légèrement décalés et qu’il n’y pas de mouvement dans Moby avant 8H – 8H30 voir 9H certains jours.
Zoé et Louen sont ravis de profiter de cette prolongation de soirée. C’est trop bien d’être encore debout à cette heure-ci.
Les jours qui suivent sont très cool pas trop vite le matin et encore moins vite l'apres midi. Est ce l'ambiance ile qui nous met dans cet état quasi léthargique? Les enfants ne s'en plaignent pas, ça fait ambiance vacances d'été. En revanche Mikael et moi aimerions bien faire un peu plus d'activités.
Nous testons plusieurs plages de la cote, les mets estoniens et visitons les points touristiques de l'ile.
Histoire de faire une excursion, nous tentons de rejoindre le point culminant de 54m dans la réserve naturelle de Vidumae, pour avoir une vue de l'ile, depuis une tour d'observation.
Eh bien impossible de trouver l'accès, il n'y a pas d'indications claires sur les panneaux estoniens, ou alors nous n'avons pas su les déchiffrer. Nous faisons chou blanc et avons roulé pendant 2h pour rien. C'est légèrement énervant!
Heureusement nous trouvons un coin sympa sur la côte sud.
Seulement, c'était sans compter sur l'envie du voisin estonien de couper sa pelouse, ce dimanche après midi. A priori, il n'y a pas de règles de bon voisinage le dimanche.
Si il comptait nous faire partir c'est raté, il ne sait pas que le breton est légèrement obstiné et têtu. Ce dimanche n'était pas notre meilleure journée.
Sur la route du port, nous nous arrêtons pour déjeuner, par hasard, sur un parking de musée. C'est un village de pêcheur traditionnel.
Nous découvrons une ferme avec ses bâtisses aux toits de chaume. Un des bâtiment est assez bas pour conserver le frais et faire office de garde manger et surtout de frigo.
Nous faisons un retour dans le temps, entre la maison et l'école où tout est conservé comme en 1800.
Zoé nous demande "où est la cantine ?" quand nous visitons la classe. Difficile pour eux d'imaginer la vie d'avant sans eau, sans électricité, sans le confort qu'ils connaissent au quotidien.
La visite se termine mais les enfants seraient bien restés encore un peu dans le passé.
Nous quittons Saaremaa reposés, contents d'avoir découvert cette ile, qui est une micro Estonie, avec une influence suédoise dans l'architecture des maisons.
Les routes sont en bien meilleur état que chez leur voisin et les pistes sont carrossées, nous pouvons donc les utiliser sans que tout vibre à l'intérieur de Moby. Seul regret ne pas avoir trouvé de sentiers de randonnée. La visite de Tallinn compensera surement une partie de notre envie de marcher...
