J'étais placée en bout de rang à côté d'une dame qui avait le bras cassé; Derrière, a côté d'Alexei des sièges vides. Je me suis installée et, comme il se doit en Russie, nous avons commencé à discuter Notre conversation a été interrompue par l'hôtesse qui m'a aimablement demandé de rejoindre ma place. J'ai argumenté; le bras cassé, le désir pour une française de voir les grands espaces Sibériens. Rien à faire. Les voisins ont pris mon parti, et Alexei évidemment aussi (il est sans doute fort comme un boeuf), et tout le monde m"a conseillé de ne pas bouger : "Tout allait bien se passer". L'autre hôtesse est venue, pour me sonner les cloches, puis un steward, puis deux steward. Finalement j'ai cédé. La dame au bras cassé a recalé son bras dans l'espace qui lui revenait. Mais ensuite, , nous avons fait n'importe quoi pour continuer notre intéressante conversation ( à cheval sur un bras de fauteuil, contorsions diverses...). Enfin les mauvais élèves! Cette anecdote est significative du retour à l'ordre en Russie. Il y a 20 ans, à l'époque des règlements de compte individuels, ce ne serait pas passé comme ça. Faut-il le regretter? Ceci aussi a alimenté notre converssation. Il faut savoir que je payais aussi 4 fois plus cher que mes voisins à qui Poutine fait de beaux cadeaux au habitants de la région de Vladivostok, tête de pont sur l'Asie.
J'avais réservé, pour le prix (8euros) et la proximité de la gare, sauf qu'il n'y avait personne. Pas grave, le patron, joint au téléphone m'a donné rendez-vous dans un KFC à proximité. J'ai attendu une heure, l'oeil sur mes bagages. Ce délai m'a permis évidemment de faire des connaissances, car c'est le lieu de rendez vous des ... comment dire... Enfin c'est un peu la cours des miracles.
Après avoir fait leur connaissance, je ne me suis plus inquiétée pour mes bagages et j'ai pu les laisser pour aller m'acheter une bière et des frites. Dans les bouteilles, ce n'est pas de l'eau. En bas à droite, il manque une jambe.
Je pars dans une heure, il fait 32 degré, on est 60 dans le wagon et il n'y a pas de climatisation. ça, je ne l'ai jamais fait. On va voir.