J'ai oublié mon appareil photo chez Laure à Moscou. Le récupérerai-je ? Dans mon grand déstokage,pour alléger mon bagage, j'ai laissé le pied de la caméra mais, malgré tout, gardé la caméra. Elle était au fond du sac, dans le coffre sous le matelas. Je l'ai quand même sortie. Evidemment les spécialistes trouveront cette petite séquence très amateur, mais je fais avec les moyens du bord, un petit logiciel de montage . Il y a beaucoup de perte dans le rendu de l'image à l'enregistrement du film avec ce logiciel, mais malgré tout cette video permet de se mettre de l'ambiance (il faut apparemment 2 à 3 mn pour charger la vidéo)
NINA était comptable et elle vit une retraite heureuse. Un appartement, grand (3pièces) à Perm et une Dacha (maison de campagne) où elle fait son jardin. Elle va à la Dacha en autobus et ramène les légumes de la même façon. L'affaire me paraît compliquée. Pas pour Nina. Elle a quitté son métier avant la révolution technologique et s'en félicite. Tous ces jeunes, scotchés devant leur écran plutôt que d'aller ramasser des champignons ou faire du ski, ça l'inquiète vraiment. Elle est très organisée pour le voyage en train. Rien de trop, juste ce qu'il faut. Même son facebook à l'ancienne manière! Elle a vite jugé la voisine d'en face et avait l'oeil.
Malgré ses manières apparemment un peu rudes, elle a quand même joué le rôle de la maman. J'ai manqué une scène extraordinaire, faute de batterie : Elle a demandé au garçon qui circulait avec le chariot roulant pour distribuer des petits pâtés chauds de s'asseoir à côté d'elle pour lui expliquer un peu son métier : il aurait du avoir des couverts pour servir. Ca ne se fait pas de servir à la main les petits pâtés chauds! Le garçon avait une allure incroyable et l'air tout contrit. KOLIA est bâtisseur de ponts (je ne sais pas exactement à quel poste, il ne la pas précisé). Il est en ce moment à Moscou (pour deux ans) et il partira pour une autre région quand le chantier sera fini. Il est hégergé sur place avec les autres ouvriers. Il rentre à la maison pour un mois. Après les 24h de train, 6h de bus pour ce rendre dans une toute petite ville (10 000 habitants) qui est un lieu très touristique : des forêts, des rivières apparemment sublimes. Bien sûr il y a des ours, des loups et beaucoup d'animaux sauvages. Lui, n'est pas chasseur, il est pêcheur. Il adore son pays et a passé l'essentiel du voyage à regarder par les fenêtres du train défiler la taïga, en m'invitant à faire des images. J'aurais sans doute été très bien reçue si j'avais pris le temps de faire le détour. J'aurais du prévoir deux ans de voyage !
La langue russe, un casse tête chinois. Les russes sont très fiers de leur langue et ils n'ont pas tord. Tant de subtilités et de nuances impossibles à traduire. Il exagèrent même un peu. Kolia, lorsque je recherchais un certain mot dans le dictionnaire (je ne me souviens plus duquel, dommage!), me décourageait ("Non celui-là vous ne pouvez pas l'avoir"). Pourtant nous l'avions. Il était aussi subtile en français. La terreur ce sont les verbes de déplacement. Tout simplement "aller" en français. En russe on y va à pied, ou avec un véhicule, on fait l'aller retour ou non, on y va de façon habituelle ou exceptionnellement... ça c'est la règle, mais il y a les exceptions. Je leur ai demandé comment le Christ était venu sur terre. D'après la réponse (one pochol), j'ai compris qu'il était venu à pied et qu'il n'était pas reparti..
Bien arrivée à Perm depuis presque une semaine maintenant. Mon appareil devrait arriver demain/ En attendant une petite video
J'ai choisi pour Perm l'auberge de jeunesse. Plusieurs raisons : je suis immergée dans la langue, en contact avec la belle jeunesse et le coût est minime (6 euros la nuit environ). Cette auberge, l'hôtel 7 chambres, c'est Julia qui l'a créée. Elle est à son image. Tout est coloré et joyeux, mais aussi pratique et très propre. Le premier jour, je suis allée faire un petit tour dans la ville enneigée et, à mon retour, j'ai croisé un skieur avec son matériel. Comme je lui demandais où l'on pouvait skier aux environs de Perm, il m'a gentiment répondu et m'a offert de me joindre à leur groupe pour le lendemain. Finalement, il y a eu un contretemps et Julia qui était là lorsque j'ai reçu le message a compris que j'étais très déçue. Elle m'a immédiatement proposé de me conduire (il faut une voiture). Nous sommes passées chez elle pour qu'elle se change et avons pris la route vers la banlieue en traversant les sites industriels. Juste derrière les usines et la voie ferrée, se trouvent une petite cabane de location de skis et un parcours balisé. Dans la foulée elle m'a invitée au bain russe chez une connaissance (c'est la conversation téléphonique dans la vidéo). Il suffisait seulement de repartir chercher les tongs et les serviettes de bain, d'acheter quelques gourmandises (Julia est très gourmande) puis de remonter sur la colline en face pour passer 3h dans Le bain russe, le vrai, avec la vapeur brûlante (90°) et la roulade dans la neige. Mais là, il n'y a pas de vidéo.
Quatre de mes compagnes de chambres sont des professeures de danse. Elles sont venues passer l'ultime épreuve pour valider leur dipôme à Perm. Perm est la ville de la danse. Diaghilev est né à Perm. Les ballets de Moscou et de Saint-Petersbourg ont été évacués à Perm pendant la guerre.
Il n'y a apparemment pas de spécialisation comme en France. Elles enseignent aussi bien la danse classique que la danse folklorique. Marina s'intéresse beaucoup au folklore tatare. Elle m'a passée cette vidéo et son mémoire. Un petit paragraphe extrait de son exposé sur l'intérêt de la rencontre avec la culture tatare pour les enfants. Les temps changent. Ivan le Terrible n'aurait sans doute pas apprécié, Staline non plus.
2.2. Анализ проделанной работы.
Так как я сама заканчивала Малмыжскую школу искусств и так же была участником этого ансамбля, то я знала, чем живет этот коллектив, поэтому и решиласвои номера ставить именно на нем.
Передо мной была поставлена цель, как можно, ближе приобщить участников коллектива к национальной культуре.
Для этого я поставила несколько задач:
1. глубже изучить татарскую культуру.
2. познакомиться с татарским фольклором.
3. подробно и точно разобрать движения татарских танцев.
4. донести всю информацию до детей.
5. поставить хореографические номера.
Malgré tout je quitte l'auberge demain. Nikita de l'alliance française a trouvé pour moi une chambre pas chère.
J'adore cet endroit. De l'autre côté, c'est le parc Gorki et juste à proximité le stade avec la patinoire. La chambre est toute petite, mais il y a tout ce qu'il faut. De mon lit je peux voir les passants sans qu'ils me voient. C'est rigolo.
Le choix de la destination Perm a été motivé par l'activité culturelle de la ville. Il y a en effet à Perm un musée d'art contemporain réputé. L"exposition qui a lieu en ce moment m'a enthousiasmée pour les 2/3. C'est vraiment la fusion des nouvelles technologies et des arts plastiques traditionnels. Tout ce qui m'intéresse dans l'évolution de notre discipline. J'étais pourtant déçue: les artistes sont suisses. Marina, la directrice de l'alliance française est apparemment très connectée au réseau de Perm. Elle m'a proposé d'aller à une conférence donnée par Mikhail Surkov sur... Marcel Duchamp. Michael nous a fait découvrir sa galerie et nous avons pu voir le travail d'Ivan, boire du champagne russe sur place et du thé dans un café en étage. C'est un 'lieu alternatif "où l'on peut venir avec des amis faire sa cuisine. Une soirée vraiment sympa.
Si j'avais une maison, je voudrais le même. C'est la jeune femme qui tient le café qui l'a réalisé. Les femmes russes sont pleines de talent. Elles savent tout faire et en plus elles sont très jolies. Non, rassurez- vous, je n'ai pas envie de maison, je me trouve très bien chez les autres, et puis j'aime changer de nid. J'aurais du choisir "coucou" comme pseudo plutôt que celui de "rainette".
J'étais, l'après-midi, au musée des Beaux-arts.. Le lien s'est naturellement fait pour moi avec "les ambulants". Un mouvement artistique de la fin du XIXe qui prend pour sujet le quotidien des plus modestes, souvent dans la rue. Les premiers frémissements des idées révolutionnaires. Avec un petit détour par le pop art, l'histoire continue. (vous remarquerez dans le tableau du XIXe, le personnage du premier plan de dos avec une botte au pied gauche, et le pied nu dans la chaussure au pied droit). Vassili Malichev 1863.
Comme vous l'avez sans doute compris, j'ai récupéré mon appareil photo. Quel bonheur! Les bienfaits du capitalisme : l'entreprise privée qui profite du coût dérisoire de la main d'oeuvre.... Pour 10 euros, un coursier est allé chercher l'appareil chez Laure à Moscou et un autre me l'a apporté à l'auberge de jeunesse à Perm. J'étais prête à refaire l'aller-retour Moscou-Perm. Je suis quelque fois un peu bête.
Une discipline militaire aux carrefours, où les piétons attendent, sans aucun signe d'impatience, le passage au vert du petit bonhomme . La chaussée, les trottoirs, tout est très glissant et il faut être vigilant. Malgré tout, les femmes portent pour beaucoup des bottes à (très) hauts talons et elles marchent avec rapidité et assurance. Moi, j'ai des bottes de neige avec des crampons et je marche sur des oeufs. Les tenues sont ravissantes toutes générations confondues. Bien sûr le manteau de fourrure l'emporte largement, mais les jeunes adoptent plus volontiers l'anorak (kourtochka) très près du corps resserré à la taille par une large ceinture à boucle. Beaucoup de recherche en ce qui concerne l'assortiments des bonnets et des écharpes: des déclinaisons de couleurs et de paillettes à l'infini. J'essayerai demain une petite série de photos, mais c'est un peu compliqué, car tout le monde marche très vite (sur la patinoire!)
Tous les bâtiments sont surchauffés. Il fait largement 25°, si ce n'est plus (extérieur-10,-15°). Pour supporter le froid dehors, on l'a compris, il faut être chaudement habillé, sauf que l'on ne se déshabille pas en entrant dans un magasin! Dans les appartements le chauffage n'est pas réglable, conséquence : il faut ouvrir la fenêtre. L'air glacé rafraîchit rapidement l'atmosphère alors, on ferme la fenêtre et il fait a à nouveau trop chaud. Je n'ai pas encore trouvé la solution du problème. C'est malgre tout étrange de dormir la nuit aussi peu vêtue que pendant la canicule et, pas question de couette, le drap est à peine supportable. Heureusement, j'ai eu la bonne idée de laisser mon duvet à Moscou. Je ne vois pas à quoi il aurait pu me servir, car je n'ai pas pour projet d'aller camper dans la forêt.
Le froid, c'est le quoitidien et l'on vit avec. On sort les bébés par n'importe quel temps. Les petits nains de jardins et les jeunes mamans ont les joues toutes roses. Intéressant les poussettes-luges. On appuie sur la poignée et l'on bascule sur les roues pour passer les trottoirs !
Polina, la maman de Macha, m'a invitée chez elle pour le thé un après-midi. La famille habite dans un immeuble Stalinien. La famille, c'est-à-dire Macha, ses parents et ses grands parents. 3 générations sous un même toit. Il y a 3 pièces et 1 cuisine. Les pièces sont spatieuses et les immenses fenêtres donnent une belle lumière. C'est très différent des immeubles des années 50 (ceux construits à l'époque de Khroutchev), du type de celui dans lequel j'ai vécu en Ukraine.
La belle sportive ? C'est l'arrière grand-mère dans les années 30. Le militaire médaillé, son mari, sans doute dans les années 50. Il n'y a pas doute, les russes étaient d'excellents photographes (comme d'excellents peintres).
J'aurais voulu rester plus longtemps, mais j'avais rendez-vous à l'Alliance française, invitée par Marina pour présenter mon voyage à des russes qui apprennent le français (un emploi du temps de ministre!). Ils étaient une dizaine autour de la table lorsque je suis arrivée toute essoufflée. Le "public" pour cette "conférence"? Une dizaine de personnes très curieuses de la culture française. Elles ont déjà acquis un excellent niveau de langue puisqu'elles n'ont pas, un instant, relâché leur attention durant les deux heures pendant lesquelles j'ai évoqué l'art contemporain, mon voyage, la France ... Il faut noter que ces amoureux de la langue française sont de tous âges, mais essentiellement des jeunes et des adultes dans "la force de l'âge", ce qui signifie qu'ils étudient ou travaillent et sacrifient un temps précieux pour cet apprentissage. La question qui revient souvent : "Comment votre famille a t-elle accepté que vous partiez si longtemps ?" La réponse est toujours la même : "J'ai des filles exceptionnelles qui pensent peut-être plus au bonheur de leur maman qu'à leur plaisir ou leur confort personnel (la garde des petits enfants)" .
Mikhail, le galieriste était là aussi. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi puisqu'il ne parle pas du tout français. J'ai compris ensuite, lorsque nous nous sommes retrouvés au café dans un lieu très "branché" musiques électroniques. Mais l'explication, je la garde pour plus tard... c'était effectivement une fin de soirée décoiffante.
Un week-end de rêve, comme dit la réclame. Olga, que j'ai rencontrée une fois encore grâce au plaisir de parler la langue française, a, au pied levé, organisé un week-end chez son oncle et sa tante (Slava et Ela) dans un petit village à 100km de Perm. Rien n'est facile pour eux. Ela a 52 ans. Elle est atteinte d'un cancer très grave depuis bientôt 6 ans. Elle va à l'hôpital une semaine par mois et se repose la semaine suivante. Le reste du temps elle offre son sourire et son temps. J'ai été accueillie comme une princesse : on a cuit les petits pâtés, allumé le feu dans la cabane pour le bain russe (toute une affaire, j'ai fait une video), déplié le canapé dans la grande pièce pour dormir toutes ensemble. Mais, plus que tout, le couple a fait une entorse à ses habitudes : Le samedi soir Slava et Ela assistent à l'office orthodoxe dans un village éloigné, office qui dure trois heures. Ela s'est rendu seule à l'église pendant que Slava s'occupait de faire chauffer le bain. Olga m'a initiée au rituel : la bière sur les pierres chaudes pour diffuser une odeur de levure (ce qui donne la sensation d'être un pain entrain de cuire dans le four puisque la température est à 100°), la "flagellation" (le mot est un peu fort mais je n'en trouve pas d'autre) avec les branches de bouleau, le miel sur le corps avant le dernier rinçage, et puis .. les papotages sur le petit banc de bois.
Ela est originaire de Tachkent (Ouzbiekistan). Sa mère était ballerine à Perm et elle est tombée amoureuse d'un ouzbiek. De ce premier mariage, Ela a un fils et une petite fille. Maintenant elle est mariée avec Slava qui était vétérinaire en ex Urss, dans l'administration, au contrôle sanitaire. Lorsque je lui ai montré les photos des vaches de notre pays (merci Marie-Cécile pour les cartes postales!), il les connaissait toutes : charolaises, limousines... aubracs, ? je ne suis pas sûre. Pour exercer son métier (poste à responsabilité) je savais, d'après mes lectures, qu'il fallait être obligatoirement membre du parti J'avais envie de voir sa carte. Sur le coup il pensait ne pas savoir où il l'avait mise. Il est allé fouiller dans la valise sous le lit et l'a trouvée tout de suite. La voilà.
Nous avons, à un an près, le même âge avec Slava. En 1976, comme je lui faisais remarquer, il paraît être un garçon sérieux et intelligent. Moi, j'avais des nattes, des tabliers à fleurs et je faisais des fromages de chèvre dans les Pyrénées, avec l'idée de refaire le monde, alors que je ne le comprenais pas vraiment. (je ne le comprends pas plus aujourd'hui). Les paiements s'arrêtent en 1991, date historique pour l'URSS. A l'époque qu'en ai-je pensé ? Je ne m'en souviens absolument pas.
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Ela voulait que Slava me donne la carte. Lui n'avait pas du tout envie. De toutes façons, j'aurais refusé.
Pendant qu'Ela faisait cuire les petits pâtés, et que Slava déblayait la neige, avec Olga nous pouvions nous promener. J'aime les palissades en bois toutes pareilles, comme dans les jeux d'enfants. Je ne comprenais pas la fonction de cette maison sans fenêtre. En fait les fenêtres sont découpées après, lorsque tout est en place et bien sec. Les bâtisseurs le savent sans doute. Moi je ne savais pas. Dans le lointain sur l'immense rivière, des petites silhouettes courbées percent les trous dans la neige : les pêcheurs. Un petit détour par la fontaine. Il ne fait pas froid. Peut-être -10. Il faisait -30 le matin de notre arrivée. Le réchauffement climatique, fait que les hivers sont fous, on peut perdre ou gagner 20° dans la journée. Plus de grand froid. Slava regrette les - 50. Il m'explique : " Vous ne pouvez pas savoir quelle sensation on éprouve. Tout est si calme, l'air si pur, On le ressent à l'intérieur du corps . Pas un bruit, un aboiement de chien on l'entend à des km."
Slava et Ela ont absolument tenu à nous ramener à Perm en voiture (200Km aller-retour). J'ai du faire des pieds et des mains pour mettre de l'essence dans le réservoir (40 cts d'euro le litre).Ils ont une voiture pour pouvoir vivre à la campagne et conduire Ela à l'hôpital chaque mois. La situation financière est difficile parce qu'il y a le crédit à rembourser et les médicaments à payer, et bien sûr, le transport n'est pas indemnisé. Si l'on n'a pas d'argent en Russie, on meurt doucement sans rien demander à personne. Lorsque je leur parle de la santé en France, il ont du mal à le croire. Je ne cache pas non plus aussi des effets pervers des abus et du coût pour l'économie du pays. Si aucun système n'est parfait, celui de la Russie est cependant loin de l'être.
Je modifie le cap de mon voyage , suite à la magnifique proposition de Mikhail et Marina : une résidence d'artiste à Perm. Ce qui les a séduit ? Le voyage et le blog évidemment mais aussi la video des poireaux. Ils me proposent d'intervenir dans une dacha (l'équivalent de nos jardins ouvriers en France en plus confortable). Mikhail me laisse carte blanche pour le projet puisque la maison va être détruite. Oh la la, je n'y crois pas. Je vais faire pousser les poireaux des Estables à Perm ! mais là ce sera différent Je ne vais pas les flinguer, mais les bichonner. Les russes n'ont pas de poireaux dans leur jardin. On pourra récupérer les graines et les distribuer aux voisins. C'est une coopérative avec 50 maisons. Il y aura bien sûr des portraits.
La production finale ? un jardin où pousseront des légumes et des fleurs avec des semences récupérées dans différents pays, des conserves distribuées sur la route, des videos (montage par des videastes russes), des photos et peut-être une installation au musée.
Le programme : retour en juillet 2016 pour voir le terrain en été et affiner le projet, .La résidence ce sera pour l'été 2017(si Dieu me prête vie!). Je viendrai en voiture jusqu'à Perm avec mon associé, car il faudra tronçonner, bâtir...
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Abandon de la destination Kamtchaka pour des raisons de visa. Il faudra sans doute envisager le Japon, où là, je n'ai pas besoin de visa, et c'est à deux noeuds en bateau de Vladivostok (Avec mon visa d'un an il me faut sortir et rentrer en Russie, et je ne peux en fait ne passer que 6 mois au total)
Je vous quitte pour faire mes valises pour Ekaterinbourg où l'on m'attend. Là, grâce à mes nouvelles connaissances de Perm, tout est près pour me recevoir