Le camping Arena à Budapest, une équipe de choc. Toujours le sourire, toujours disponible. Les jeunes qui tiennent le camping parlent 4 ou 5 langues et celui qui vous dégotte une place pourrie dans un coin reculé du camping, est un monsieur Loyal (nous sommes à Budapest, alors le cirque est une référence qui se tient...) Ce garçon jovial et chaleureux arrive à vous faire croire que vous êtes logée comme une princesse alors que vous avez envie de crier au scandale! En gros, on vous emballe et vous vous laissez emballer parce qu'ils sont sympas et courageux. Après vous essayez de dormir, la voie ferrée est à un jet de pierre et un avion décolle ou atterrit sur votre oreiller toutes les 2 minutes. Un point positif, les sanitaires sont impeccables, une brigade de dames (âgées bien sûr) astique en permanence..
Pourtant la pression immobiière est là, comme partout. Les petits jeunes, Thomas et Dorothée (photo d'ouverture de la page) font partie d'un collectif qui se bat contre les constructions programmées dans le parc. Des tentes sont là un peu partout, la police aussi. Ils m'ont proposé de venir mettre la mienne. C'est vrai qu'il y a plus d'espace et qu'ils sont sympas. Mais comme toujours c'est un peu le pot de terre contre le pot de fer.
Budapest est une ville du XIXe qui a voulu, à l'époque, affirmer sa puissance en bâtissant. Construire pour éblouir. Ici un chateau qui est un condensé de l'histoire de l'architecture, Chaque corps de bâtiment est dans un style différent : roman, gothique, renaissance, baroque... Enfin au XIXe en Hongrie on a fait comme en Corée aujourd'hui avec du neuf on a fabriqué du vieux!
Surtout pas au mois d'août, le niveau sonore est insuportable, les voûtes et l'eau font caisse de résonnance. J'ai préféré les Thermes de Kisvar'da. Dans la piscine, comme on le voit sur la photo, il n'y a pas grand monde, mais dans les piscines d'eau thermale c'est l'enfer. Je n'ai pas mis l'orteil. La température est de 35° et il n'y a pas de douche avant de s'y plonger. A mon avis c'est un bouillon de culture. Mais enfin c'est très beau.
Les échelles à droite se sont des français (beaucoup de français à Budapest, vous ne serez pas dépaysé! ). Super organisation. La tente est sur le toit, on y accède par une échelle mobile. Les land rover sont crepites de boues. Arrivent-ils d'Afrique? Non de Roumanie. À part Cluj, ils ne se souvenaient pas vraiment des noms des endroits par lesquels, ils étaient passés. L'an dernier ils ont "fait" ,comme Ils disent, le Monténégro et la Macédoine. Quand c'est fait, ce n'est plus à faire! Ils ne m'ont pas demandé d'où Je venais, ni ce que j'avais fait. C'est le tourisme du mois d'août. En hiver entre voyageurs, on adore écouter les aventures de l'autre et échanger des bons plans.
Clarie à 6h était là pour nettoyer les toilettes. Elles m'a prêté un seau et un balai pour decrasser le dessous du tapis de sol qui était vraiment infect.Elle parle hongrois et moi français. Cela ne nous a pas empêchées de bavarder en buvant un café. J'ai été très touchée lorsque ses doigts ont effleuré ses lèvres pour m'envoyer un baiser au moment où je suis passée avec la voiture. Un geste tellement gracieux. Elle a 73 ans, la retraite n'est pas pour demain.
(J'aime bien ces photos floues recadrées, on dirait des peintures).