Vendredi 5 octobre :
Nico nous dépose à l'heure du bus. Le bus arrive quelques minutes plus tard. Nous nous installons. Nous atteignons Limache en une heure. Le bus nous dépose au terminal d'où part le train/métro qui relie Limache à la ville de Valparaiso. Les chiliens l'appellent métro car il a une partie sous-terraine courte durant le trajet mais cela ressembre bien plus à un train. Nous achetons la carte à recharger pour l'utiliser et nous nous asseyons dans le train.
Une petite heure de trajet nous attend jusqu'au centre-ville. Le train traverse alors un paysage un peu désertique à travers la vallée jusqu'à longer l'océan en arrivant proche de la ville de Vina del mar (la ville qui juxtapose Valparaiso).
Dans le train, les chanteurs et les vendeurs se succèdent à chaque station desservie.
Nous arrivons à l'arrêt où nous devons descendre. Nous commençons à arpenter les rues de la ville pour rejoindre notre auberge. Celle-ci est proche du centre mais comme vous pourrez le constater sur les photos, Valparaiso n'est pas une ville plate. Pour vous donner une petite idée, elle compte même 42 colines.
L'auberge se trouve sur le flanc d'une des colines et il y a deux moyens d'y accéder, soit par un "asensor" (qui correspond à un funiculaire) ou soit par les escaliers. Nous optons pour les escaliers pour découvrir un peu plus la ville.
Samedi 6 octobre :
Nous profitons du samedi pour bien dormir. Nous nous levons pour ne pas louper le petit-déjeuner qui se termine à 10h. Petit pain avec dulce de leche et chocolat chaud, nous sommes comblés.
Nous partons nous préparer pour la journée. Aujourd'hui nous décidons de faire un Free walking tour de la ville. Nico nous en a dit le plus grand bien. Le tour commence à 15h30 et il est en français. Ce genre de tour se fait dans quasi toutes les villes et les guides sont payés aux pourboirs.
Nous nous mettons en route, il est midi passé. Nous décidons de parcourir les 2km pour rejoindre la place Sotomayor, point de rendez-vous du tour.
Nous arrivons sur la place, un petit marché s'y tient. Nous en faisons le tour. Gentiane se met à la recherche de sa paire de boucle d'oreille du Chili. Nous la trouvons au bout de plusieurs essais.
Nous décidons de manger quelque chose de rapide autour de la place. Un petit snack faisant des paninis fera l'affaire. Nous installons avec un bon jus de fruit et le panini. Le wifi nous permet de continuer d'organiser la suite du Chili et des autres pays à venir. Nous avons pas mal de choses à réserver et nous allons profiter d'internet car sur notre workaway la connexion est limitée.
Le repas terminé, nous nous rapprochons du lieu de rendez-vous. Comme prévu, le guide est avec son T-shirt noir avec "Valpo'top" en imprimé. Nous arrivons pour le saluer et faisons connaissance avec les autres français venus pour faire le tour.
Le guide est chilien mais il parle très bien français pour avoir vécu en suisse dans sa jeunesse. Il attend quelques instants que d'autres personnes arrivent et puis le tour commence.
Nous attaquons par parler de la place sur laquelle nous nous trouvons. La place Sotomayor est la place où se trouve le bâtiment de l'armée. En son centre, un monument est érigé en mémoire aux marins disparus pendant la guerre avec la Bolivie. Le monument est gardé 24h sur 24h et 7 jours sur 7 par une relève de la marine. Il faut savoir qu'une stèle a été inauguré par Pinochet pendant sa dictature à l'époque. Certaines personnes ayant été touchées de près ou de loin par les tortures et les atrocités du régime le font souvent savoir en profonant la plaque de commémoration par des jets de peintures pour protester. Ceci justifie la garde très surveillé du lieu.
La petite anecdote terminée, le guide nous amène au port de Valparaiso qui est tout près de là. Sur le chemin, il en dit un peu plus sur la guerre qu'il y a eu entre le Pérou, la Bolivie et le Chili. Cette guerre a eu lieu il y a 150 ans mais il en reste toujours quelques griefs. Cela s'est passé au Nord, à la frontière entre les trois pays. Auparavant, toute la région du Nord actuel dans le désert d'Atacama, appartenait au Pérou. La Bolivie, elle avait accès à la mer également. Cette région avait la particularité de posséder de grosses mines de cuivre et de salpêtres. Le Chili qui n'était pas développé comme actuellement y a vu une opportunité de s'enrichir grandement. Une guerre éclata et le Chilie récupéra les mines et priva la Bolivie de son accès à la mer. Le chili est maintenant un des pays les plus développé et riche d'Amérique Latine tandis que la Bolivie fait partie des plus pauvres.
La bolivie a toujours recherché à retrouver son accès à la mer, sans succès. La population bolivienne, pour l'avoir nous-même vu, rejette souvent la faute sur le Chili sur le fait que le pays ne se développe pas mais en réalité, ce sont les têtes pensantes et dirigeantes du pays qui ne font rien pour améliorer le quotidien des boliviens.
Un apparté très intéressant à savoir pour comprendre les relations actuelles entre les pays voisins. La Bolivie peut tout de même exporter et importer par la mer les produits sans débourser un centime de taxe. C'est l'accord passé entre les deux pays.
Le guide nous améne au port justement pour nous parler du passé de la ville. Il faut savoir que Valparaiso a été le plus grand port d'Amérique Latine auparavant. Et pourquoi ici ? L'essor de la ville s'est fait à l'époque de la ruée vers l'oraux Etats-unis et plus précisément en Californie.
Dimanche 7 octobre :
Nous avons encore toute la journée aujourd'hui.Nico nous a prévenu avant que l'on parte que la cabane était réservée jusqu'à lundi matin. Nous avons le droit à encore une nuit à Valparaiso.
Le programme va vite être modifiée. Nous nous levons tôt en vue de partir pour Concon mais le temps nous en dissuade fortement. Une brume épaisse est sur toute la baie et la ville. Nous ne voyons guère d'amélioration. Nous décidons de repartir visiter les coins de valparaiso et faire quelques galeries d'ars.
Nous prenons donc le temps de nous poser pour pendre des nouvelles de France.
Nous partons donc pour le midi. Nous allons aller dans une petite rue conseillée la veille où se trouvent beaucoup de petits restaurants de poissons. Nous retournons à la place Sotomayor et nous empruntons la rue. Effectivement beaucoup de restaurants proposent leur services avec les serveurs qui vous sautent dessus pour vous énumérer la carte en un temps record. Les prix sont vraiment intéressants. Nous allons goûter au Ceviche en guise d'entrée suivi d'un Merlu frit. Le menu comprant également un petit aperitivo avec un petit pisco sour.
Nous ressortons pour commencer notre balade.
Nous allons enchainer quelques galeries d'art et notamment celle de notre guide de la veille qui expose ses oeuvres et donne des cours de dessin.
Nous remontons au Cerro Alegre pour arpenter des rues que nous n'avons pas fait lors de la visite. De nouvelles fresques s'offrent à nous et nous prenons le temps de sortir l'appareil photo.
Nous marchons bien en cette journée où le ciel est définitivement gris. Nous allons tout de même nous poser boire un jus de fruit à un petit café branché du quartier, petit rooftop en compagnie d'un chat bien câlin. On fait le point sur nore week-end.
Nous repartons pour terminer notre tour de l'autre côté du Cerro Concepcion avant de rejoindre doucement notre auberge.
Nous avons maintenant l'habitude de prendre les nombreux ascensor pour remonter tranquillement. Ces vieilles machines ont été fabriquées par la colonie anglaise pour acheminer les marchandises et elles sont restées dans le temps et transportent par tout petit groupe les personnes pour remonter dans les collines.
Le nôtre est gratuit pour 5 minutes de remonter mécanique.
Nous revenons dans l'auberge, la soirée qui se profile est tranquille. Demain matin nous retournons dans nos montagnes pour finir le travail.