Panthera Sanctuary

Publiée le 15/08/2018
Ici commence l'aventure amazonienne au sein de la réserve ! Expérience unique en perspective !

Arrivée sur Panthera

Jour 1 :

Arrivée sur Puerto Maldonado en début de matinée après 10h de bus. Le paysage change du tout au tout par rapport à Cusco et aux montagnes. La ville est beaucoup plus typique et pauvre, les routes en terre battue et le paysage plutôt plat avec la jungle à côté.

Nous nous rendons en moto taxi jusqu'au point de rendez-vous que Pierre-Julien nous a indiqué. Un joli hôtel servant un petit-déjeuner en buffet, nous sommes bien pour l'attendre.
Le temps de nous rassasier et Pierre-Julien arrive. On est contents de le retrouver, cela fait plus de 10 ans qu'Alex ne l'avait pas revu.
Pierre nous explique qu'il a un peu de courses à faire pour le camp avant de repartir en bâteau   et quelques rendez-vous, il nous emmène dans un autre petit café sur la place principale tenu par une française. Les muffins sont délicieux ! Nous mangeons un bout avec lui et nous profitons de la connection internet le temps qu'il revienne de ces courses. Il nous promet de faire vite mais au Pérou c'est toujours compliqué et il doit vadrouiller dans toute la ville pour trouver ce qu'il cherche et parfois cela peut prendre plus longtemps que prévu.
Nous nous occupons le temps de son retour pour organiser un peu la suite du voyage pour la Bolivie et taper quelques notes pour le blog.

Après plusieurs Muffins engloutis, Pierre me prévient qu'il a bientôt terminé et que c'est sa compagne Alexandra qui vient nous récupérer pour nous emmener au bâteau, où on le retrouve.
Nous rencontrons donc Alexandra, adorable, le temps de faire un peu connaissance et de sauter dans un moto taxi jusqu'au port.
Pierre nous rejoint et nous grimpons sur le bâteau, l'aventure commence ici. Il possède un des bâteaux les plus rapides du fleuve mais beaucoup de branches flottant sur l'eau et la présence de troncs et bancs de sable empêchent de le remonter rapidement.
Nous prenons le temps de savourer la balade en bâteau pendant 30-40 minutes jusqu'au camp, c'est le dépaysement total, nous naviguons au beau milieu de la jungle sur le fleuve Madre Dios, nous nous rendons compte de la chance de vivre ça.

Nous arrivons sur le camp, à peine le temps de poser le pied par terre que nous faisons la connaissance d'Armageddon. Armageddon est un Pécori domestiqué par Pierre-Julien. Un mamifère des plus dangereux de la jungle quand ils vivent a l'état sauvage, en meute de plus de 300 individus mais Armageddon est seule et très sociale, elle nous prend pour sa meute. Elle veut juste se frotter et avoir des caresses mais etant une espèce de gros cochon, elle ne sent pas très bon et sa marque de reconnaissance est de vous laisser un merveilleuse odeur sur tous vos habits. Elle mange de tout et détruit tout sur le camp nous explique Pierre d'où son petit nom d'Armageddon. Un vrai petit pot de colle sur pattes qui adore se frotter entre les jambes d'Alex (au plus grand plaisir de son pantalon). 

Pierre nous montre maintenant notre chambre pour le séjour, un peu en dehors du camp dans un espace qu'ils sont en train d'aménager pour aggrandir le camp. Les affaires posées, nous faisons le tour du propriétaire avec Pierre qui nous présente les différentes personnes du staf permanent et les volontaires.

Nous retournons à notre chambre pour déballer nos affaires, nous voyons quelques volontaires rentrés d'une balade dans la jungle. Quelques minutes plus tard nous voyons débarquer Pierre-Julien à toute vitesse en nous disant de venir très vite et qu'on a une chance pas possible. Nous nous dépêchons de le suivre et quelques centaines de mètres plus loin nous apprenons que le groupe de volontaires vient de tomber nez à nez avec un serpent des plus vénimeux de l'Amérique du Sud et de la jungle, un Bushmaster. Pierre-Julien est le seul du coin à les attraper. Parfois les volontaires mettent plusieurs semaines pour en voir un et nous en 30 minutes sur le camp nous sommes aux premières loges. Il s'agit maintenant de le retrouver dans les feuillages, il a un camouflage très efficace. Nous sommes aux aguëts pendant que Pierre agite les branches pour le faire bouger. Au bout de 5 minutes, Gentiane l'aperçoit  à quelques mètres de nous se faufilant doucement entre les feuilles. Nous alertons Pierre qui arrive de suite pour sécuriser la zone autour de nous. Il compte l'attraper mais il lui faut du matériel. Alexandra s'empresse de partir en courrant pour récupérer ce qu'il faut. En attendant, Pierre le surveille, nous pouvons prendre quelques photos sans trop s'approcher car le serpent est sur la défensive, en boule avec la tête relevée. Il observe nos moindres fait et gestes. 

Pierre le laisse un peu tranquille prenant ses distances pour ne pas trop l'énerver. Alexandre revient rapidement avec tout le matériel et Pierre monte son "sac à bushmaster" sur sa structure métallique.  Il avance vers le serpent et.... celui-ci a disparut pendant ces 20 secondes d'inattention ! Nous voilà donc à chercher le serpent qui s'est ma foi bien planqué, impossible de remettre la main dessus ! On ne l'aura pas attrapé mais par contre bien vu.

Un gros taux d'adrénaline pour nous, une journée normale pour Pierre-Julien, nous sommes bien arrivés en Amazonie et ça nous met dans le bain direct.

Pierre nous explique que nous participerons aux différentes activités si nous le voulons et notamment à un petit topo pour nous éduquer sur la forêt et ses dangers.


Nous revenons sur le camp encore bien impressionnés. La nuit commence à tomber et nous nous dirigeons vers le réfectoire sans oublier nos lampes frontales (outil indispensable la nuit pour regarder où on met nos pieds).


Pablo, le cuisinier, qui prépare tous les plats pour les volontaires, nous a concocté un bon plat de riz, pomme de terre et salade avec oeuf. Les repas sont servis 3 fois par jour par Pablo à des horaires concurrencant ceux de n'importe quelle maison de retraite à savoir 7h (jusque là tout va bien), 10h et 16h ! Et oui nous prenons notre tisane du soir à 17h !! Il faut dire qu'on se cale sur le rythme du soleil qui disparaît assez tôt ici.
Nous admirons le coucher de soleil sur le fleuve, magnifique endroit. Quand on pense que le camp a été construit de A à Z par Pierre et ses collègues, quel boulot !

Après la réunion quotidienne du staff, Pierre présente le programme du lendemain.
Ce sera Trail Cleaning pour tout le monde. Nous devons créer une piste à la machette à travers la forêt pour délimiter la réserve. Ça permet d'accéder plus facilement aux différentes parcelles et surtout de prévenir le braconnage et autre intrusion sur la propriété.

Mototaxi en arrivant à Puerto
Toujours avoir quelques outils en cas de pépin ?
Notre nouveau chez nous, le luxe !
Cherchez Charlie !! ? (alias Mr Bushmaster)
Il est là !
En pleine jungle !
Premier coucher de soleil !

Premier jour sur le camp

Jour 2 : Trail Cleaning

Nous nous réveillons avec la lumière du jour autour des 6h. Il va falloir s'y habituer, ici pas de murs, la chambre est entourée de moustiquaire avec vue sur la jungle aux alentours, nous allons vivre au rythme du soleil.

Nous partons au Comedor pour le petit-déjeuner où nous retrouvons tout le monde. Beaucoup de nationalités différentes entre américains, hollandais, canadiens, néo-zélandais et français (nous + 2 autres françaises). On parle majoritairement anglais dans le groupe, un bon entraînement en perspective.


Le départ est fixé à 8h30 avec Alex, un ami de Pierre qui travaille sur le camp. Il est natif du Pérou et avec lui c'est l'espagnol qu'il faut parler. Nous préparons nos sacs à dos, récupérons des bottes à notre taille, une machette et nous voilà partis pour la tâche du jour. Nous faisons connaissance avec les autres volontaires et notamment avec Mélanie et Estelle, les deux autres françaises de la troupe. Nous arrivons au bout de 15 minutes à l'endroit à débroussailler.
Alex nous indique la direction à prendre pour créer le chemin. Nous sommes à la file indienne séparés d'une dizaine de mètres chacun. Pierre nous a fait un petit cours d'utilisation de la machette avant de partir afin d'éviter les mauvais coups ou coupures.
Le travail consiste donc à couper toutes les racines, les branches et les lianes sur le chemins pour libérer l'espace. Le travail avec la machette se fait assez bien quand on a pris le coup de main. On transpire très vite et il faut boire beaucoup. Même si nous avons la chance qu'il ne fasse pas trop chaud ce matin, l'humidité est pesante.

Un petit chemin d'1m de large et de plusieurs dizaines de mètres de long commence à se créer petit à petit, à plusieurs cela va assez vite et c'est assez propre.
Alex a, lui, une tronçoneuse pour les énormes troncs bloquant le chemin. Le travail dure jusqu'aux alentours des 10h pour revenir sur le camp et se ravitailler.
Pablo a déjà fini de préparer le repas du midi, c'est donc tout naturellement que nous mangeons à 10h30 d'un bon appétit.

La reprise du nettoyage est prévue pour 14h. Nous avons le temps de récupérer et de discuter. Ce n'est quand même pas le bagne.
Gentiane va rester sur le camp pour l'après-midi avec deux autres volontaires. Alex repart avec un petit groupe pour continuer le nettoyage.

Retour vers les 16h de tout le monde, Alex file à la douche pour se raffraichir. Pas de blessures, juste quelques courbatures.
Enfin tous propres, nous arrivons au comedor, tout le monde est déjà en train de manger alors qu'il n'est même pas 17h. Nous nous joignons à la troupe et commençons de prendre le rythme. Il est vrai que la nuit tombe vite, autour des 17h30-18h, et que la lumière dans le comedor fonctionnant à l'énergie solaire, elle peut vite s'épuiser.

Tout le monde est bien fatigué de la journée de travail. Après la réunion du staf nous avons le programme du lendemain : une expédition de 17 kilomètres pour aller marquer au GPS les vanilles ayant fleuries et pouvant potentiellement être polenisées pour produire des gousses. Un peut-être futur projet d'étude pour Alexandra et Pierre-Julien. D'autres volontaires devrons y retourner pour voir l'évolution.

Tout le monde rejoint sa chambre. Nous nous sommes rapprochés des dortoirs pour être avec tout le monde suite au départ de plusieurs volontaires. Nous sommes plus près des toilettes et douches. Nous sommes bien crevés également et nous nous endormons aux alentours des 19h30, aux bruits de la petite pluie qui tombe et de quelques oiseaux chantant.

Ça bosse dur !
Petite tortue trouvée sur le retour
Repos du midi
Lecture en bonne compagnie !
Gourmand le cappuccino
La vedette du camp!

Vanilla Expedition

Jour 3 : sortie Vanille 

Le départ est fixé à 9h pour l'expédition. C'est Alexandra qui nous guidera avec Aaron, nouveau membre du staf depuis quelques semaines et qui est en apprentissage ici. Pierre-Julien ne peut malheureusement pas mener la troupe car d'autres obligations sur Puerto Maldonado l'attendent. Demain il sera avec nous.

Nous préparons nos sacs et Pablo nous a fait des sandwichs car nous ne reviendrons que ce soir.
La troupe est prête, nous partons pour 8km jusqu'à notre lieu d'arrivée, le lac 2.

Nous marchons d'un bon pas, le terrain est praticable malgré la pluie avec quand même quelques parties boueuses, heureusement que nous avons les bottes.
Le chemin que nous prenons est un bout de terre entre deux grosses zones très marécageuses, appelées Aguajales. Ce sont des zones où le fleuve a certainement passé il y a des centaines voire des millers d'années laissant derrière lui les traces de son passage. Des zones où l'humidité est très présente et où ne poussent que des palmiers de type Aguajale d'où la facilité d'identification de ces zones quand on se balade. Ces arbres sont très reconnaissables de par leur aspect, et ils poussent très bien dans ces zones marécageuses où l'eau n'est pas très profonde. Des expéditions sont parfois faites dans ces zones mais l'avancée est très lente et difficile de par le fait qu'il faut sauter de racines en racines pour ne pas s'embourber. Nous poursuivons donc notre route en nous arrêrant quelques fois pour écouter les oiseaux. Alexandra nous explique très bien les différents endroits, et repère les passages des différents animaux comme les Tapirs à travers la jungle. Elle nous fait remarquer également après plusieurs minutes un couple de perroquets aux couleurs magnifiques perchés sur une branche au loin. Nous les observons un instant le temps qu'ils s'envolent, poussant leur crie très strident et si particulier. Apres quoi nous avons droit au passage de tous petits singes absolument adorables. Quelle chance de pouvoir observer tous ces animaux dans leur milieu naturel !

Nous avançons à bonne allure, et nous arrivons au bout de 2h de marche au lac 1 qu'il va falloir traverser. Des yeux de caimans disparaissent dans l'eau trouble quand nous arrivons sur la berge. Nous entendons quelques cries d'oiseaux proches de nous. Nous allons traverser sur une petite barque fabriquée par Pierre, pas plus de 3 personnes (dont le pilote) par traversée jusqu'à l'autre rive. Aaron alterne donc les aller-retours pour nous faire tous traverser.


Le temps de prendre quelques photos sur le bateau à l'affut de tout mouvement dans l'eau. Pas grand chose à voir lors de la traversée, ils sont là autour mais ils sont très discrets notamment le jour.

Tout le monde a traversé, nous reprenons notre chemin jusqu'au lac 2, c'est à partir de là que nous pouvons commencer à observer quelques plants de vanille. Il nous reste à peu près 3 km à faire. Nous nous faufilons entre les branches et tombons déjà sur des plants commençants à fleurir au plus grand plaisir d'Alexandra. Les plants sont encore jeunes mais nous reconnaissons bien la forme de la Vanille que nous avons pu voir à la Réunion. Nous notons les coordonnées GPS et nous poursuivons. Arrivés au lac 2, nous nous ravitaillons avec les sandwichs de Pablo avant de faire le chemin inverse.

Une fois le repas terminé, nous nous remettons assez vite en route car nous entendons l'orage grondé au loin. Nous prenons tout de même le temps d'observer tout le long du chemin si d'autres plants de vanille sont en fleurs. Nous relevons une dizaine de points GPS avant de revenir au Lac 1. C'est un bon début pour la vanille même si cela reste très sommaire comme floraison. Reste a comprendre pourquoi certaines fleurissent et pas d'autres mais c'est prometteur pour la suite.

Aaron nous rappatrie sur l'autre rive avec la barque au fur et à mesure et nous reprenons le chemin du retour au camp.

Nous avons la surprise de surprendre quelques petits singes, des Tocons, très rarement vu dans les parages par Alexandra et Pierre. Nous sommes donc chanceux de les voir sauter très furtivement de branche en branche l'espace d'un instant.

Quelques instants plus tard, nous sommes surpris par les cries de deux grands macaws rouge aux ailes bleues et jaune qui se tiennent sur un arbre juste à côté de nous. Nous les voyons se poser sur une branche presque spécialement pour qu'on les prenne en photos avant de reprendre leur envol. 


Nous continuons notre chemin et nous entendons le grondement du tonnerre se rapprocher. Nous retrouvons d'ailleurs Pierre venu à notre rencontre pour s'assurer que tout allait bien en voyant le ciel s'assombrir.

Nous revenons sur le camp en milieu d'après-midi, nous avons marcher un peu plus vite sur le retour. Heureusement car peu de temps après notre arrivée la pluie commence à bien tomber. Pierre-julien nous explique que quand un orage tombe dans la jungle, il est parfois impossible de retrouver son chemin car l'eau peut vite monter parfois jusqu'à 1m de hauteur et il est très difficile de revenir. Heureusement ce n'est pas un orage mais de la pluie en continue. Le temps n'est pas avec nous et il commencerait même à  faire un peu froid.

Nous partons à la douche après cette bonne marche et nous nous précipitons au comedor tellement la faim nous gagne. Comme à l'habitude, Pablo a déjà préparé les assiettes, il est 16h30, nous dînons ! Un bon plat de pâtes bolognaises avec en cadeau, des crêpes en dessert pour l'anniversaire d'Olivia, l'une des volontaire, et un bon chocolat chaud préparé avec soins pour chacun. C'est un régal après cette journée de marche.

Après le repas, nous nous mettons à jouer à quelques parties de Uno, jeu favori de Pablo, pour se détendre avant de se plonger dans quelques bouquins pour certains ou de jouer de la guitare pour d'autres.

Demain c'est dimanche, dernier jour de la semaine, nous avons le programme. Nous partons avec Pierre, Aaron et Mélanie pour faire un tour de la réserve et découvrir les différentes parcelles. 

En route pour le lac 2
Arrivée au lac 1
Traversée du lac
Encore quelques aller-retour
Vanille en floraison !
Observation de la nature autour !
Magnifique
Sur le chemin du retour !
Grenouille camouflage
N'est elle pas mignonne?
Arbre marcheur

A la découverte de la réserve

Jour 4 : dimanche 5 août

Réveil matinal comme à notre habitude maintenant. Nous petit-déjeunons avant de nous préparer pour la sortie.
Nous sommes divisés en petits groupes aujourd'hui, nous avec Pierre Mélanie et Aaron et les autres avec Alexandra pour aller applanir une terrasse pour de futures constructions.

Nous partons donc avec Pierre pour la matinée. Le but est de faire réviser Aaron : reconnaître les arbres environnants, les traces d'animaux au sol, et les choses à faire pour observer les mamifères.
Nous sommes là en tant qu'observateurs et prêtons une oreille attentive pour en apprendre davantage. La réserve de Panthera est faite de plusieurs parcelles. Pierre nous explique que déjà que plus de 1000 bananiers y ont été plantés. Une parcelle a été dédiée à la création et à l'étude d'un écosystème potentiellement autosuffisant. Il nous explique alors qu'ils ont planté sur la parcelle des espèces de plantes complémentaires qui peuvent vivre en symbiose afin de s'entretenir l'une l'autre. Ils essayent ainsi de développer un écosystème durable dans le temps. Leur parcelle qui sera bientôt opérationnelle aura pour but de servir d'exemple aux différents agriculteurs de la region et autres propriétaires terriens afin de palier à la déforestation et à la mauvaise utilisation du sol amazonien. Sur cette parcelle, on trouve entre autres des ananas dans un coin ensoleillé, des pousses de café protégés par les pousses de cacao (fonctionnent très bien ensembles), et d'autres espèces d'arbres plantés afin d'apporter un peu d'ombre et de nutriments à la terre. L'une des espèces permet d'avoir du bois pour la construction de bâtiments. Si l'arbre est coupé avant de devenir trop grand, il se renouvelle sans cesse afin d'éviter la déforestation. Il y a également des citrus par-ci, par-là mais pas en trop grande quantité pour ne pas acidifier le sol. Bref il y a de quoi avoir pour bâtir, manger et être en quasi autosuffisance sur une seule petite parcelle et dans le respect de l'environnement. 
Une autre parcelle que la réserve a récupéré, est composée d'une terre complètement apauvrie en nutriment et très peu fertile. L'un des projets d'Alexandra est d'essayer d'y implanter différentes espèces de plantes afin de redonner au sol les nutriments nécessaires à la plantation d'autres arbres. Tout ceci afin de démontrer qu'une terre non fertile au départ peut le devenir si on met les bons ingrédients. Un vrai projet écologique à petite échelle afin de servir d'exemple pour le plus grand nombre. Quel boulot !

Un tour de la réserve des plus enrichissants avec les connaissances du terrain de Pierre-Julien.

Notre terminons en fin de matinée où le repas nous attend, La deuxième partie de la journée est libre. C'était plage au programme pour tout le monde mais le temps pluvieux en a décidé autrement.

C'est l'occasion pour nous de faire connaissance avec Capuccino que nous avions perçu plusieurs fois les jours d'avant. C'est un petit singe Capucin recueilli par Pierre, très sociable mais un vrai chapardeur qui ne manque pas une occasion de rentrer dans la cuisine pour voler quelques bananes. Il a d'ailleurs arraché pas mal d'endroits de la moustiquaire du comedor (en partenariat avec Cacahuète, dont vous ferez connaissance plus tard) et il sait très bien s'y prendre pour éviter de se faire remarquer. Un vrai Moka !!
Il adore venir se poser sur nous quand nous sommes dans un des hamacs du jardin pour se faire papouiller. Il s'accroche à tous et n'importe quoi avec la seule force de sa queue, ce qui est assez drôle à regarder faire. Une véritable petite attraction vivante, tant qu'on ne le voit pas de trop prêt, n'est ce pas Estelle ?!!

Entre Armageddon, le Peccari qui gémit comme un cochon près de la cuisine pour demander à manger à Pablo et Capuccino qui vient chaparder dès qu'on a le dos tourné, on ne s'ennuie pas ici !

Au sein du comedor, Pierre a aussi installé quelques vivariums pour montrer aux volontaires quelques espèces de serpents de la Jungle. Nous mangeons donc à côté de 2 Boas constrictors et dans un autre 3 fer de lances, de la familles des vipères, plutôt vénimeux. 

Nous avons d'ailleurs le droit à un cours particulier de Pierre sur les différentes familles de serpents existant dans le monde pour en apprendre un peu plus et démystéfier certains mythes aussi. Et notamment quelles réactions avoir en fonction de chaque sorte de serpent. Un bon résumé pour nous rassurer.

Place au repas, ce soir c'est frites au menu ! Malgré la grande quantité dans l'assiette, cette fois-ci tout le monde termine la sienne. Ceci dit ce n'est jamais perdu puisque les restes vont à Armageddon.

Nous restons discuter, lire et jouer aux cartes pendant la soirée avant d'aller prendre nos quartiers pour la nuit qui s'annonce fraiche avec la pluie qui continue de tomber.

Demain c'est le début du week-end sur le camp pour tout le monde. Le lundi et le mardi sont de repos et les volontaires qui le souhaitent peuvent remonter en ville pour avoir internet et contacter la famille, et également faire quelques lessives.
Nous décidons de ne pas remonter étant donné que nous n'avons que peu de jours ici. Pour certains cela fait plusieurs semaines qu'ils n'ont pas pris de nouvelles. Pour nous ça sera repos au programme avec quelques autres volontaires sont restés également.

En tout cas, nous avons déjà tellement appris ici sur la jungle, les jours filent à toute vitesse !

Madame boa constrictor
Monsieur boa
Fer de lance (vipères)

Premier jour du week-end

jour 5 : Lundi 6 août

Aujourd'hui premier jour de repos mais pas non plus de grasse matinée, nous nous réveillons avec le soleil comme tous les jours maintenant.
Le temps n'est pas au beau fixe, il pleut depuis hier en continu.
Les volontaires et Pierre attendent le moment d'une accalmie pour pouvoir partir à la ville. Ils partent finalement sous la pluie au bout d'un moment.

Nous ne sommes plus que 7 sur le camp avec Pablo !

Il nous propose donc de partir visiter les jardins d'à côté dans l'après-midi pour cueillir quelques fruits.
Nous avons ramassé pleins de caramboles, les fruits en étoiles, et  Pablo nous prépare pour le goûter une bonne salade de fruit et pour demain matin une confiture de caramboles.

L'après-midi se déroule tranquillement entre lecture de bouquins de survie présents dans le comedor et petite sieste !

Le repas du soir est prêt comme d'habitude et nous mangeons autour des 17h30.

Nous restons jouer le soir entre parties de "trou du cul" expliqué en anglais et espagnol (petit exploit, merci Estelle) et parties de Yams avant d'aller se coucher.

Regard de tueur !
Repos pas si tranquille !

Un mardi comme un dimanche

Jour 6 : Mardi 7 août

Deuxième jour du week-end, nous profitons de rester un peu plus longtemps au lit avant de partir au petit-déjeuner. Au menu, des beignets de bananes avec de la confiture de Caramboles (petits fruits en étoile). Un véritable délice ! Nous avons la surprise de faire la rencontre de Cacahuète, un grand perroquet Ara rouge qui vient souvent quémander de la nourriture à Pablo. Nous avons le temps de le prendre en photo, lui, occupé à déguster les restes de spaghettis de la veille et quelques bananes ne nous prête presque pas attention.

Pablo nous propose de partir pêcher pour le repas de midi. Il faut dire qu'il ne reste plus grand chose à manger sur le camp..! Nous partons donc à 5 récupérer une barque. Armés de nos paguaies nous nous dirigeons dans la rivière affluente du fleuve Madre De Dios. Plus petit, nous avons plus de chances de croiser des poissons.

Une fois amarrés à un tronc solide pour éviter de dériver, nous jetons nos petites cannes à pêche avec au bout de l'hameçon un petit bout de pâte sucrée à la vanille comme appât.

Je ne vous cache pas que la pêche ne fut pas fructueuse avec ce genre d'appât. Mais nous avons pu observer un groupe de singes dans les arbres alentours et surtout un Boa ou Anaconda se glissant dans les eaux troubles près du bâteau. Nous ne nous rendons pas bien compte de sa taille mais nous ne sommes pas très rassurés.

Finalement, au bout d'une vingtaine de minutes, nous finissons par plier boutique...
Le petit tour en barque était cependant très  sympa malgré notre retour bredouille. Une prochaine fois peut-être !


Une fois revenus au camp, Pablo s'active en cuisine pour trouver de quoi remplir nos estomacs et nous dit que ce soir il faudra attendre le ravitaillement car il n'y a, cette fois, plus rien d'autre que quelques bananes. Et, fait exceptionnel, nous mangeons à midi !

L'après-midi se déroule de la même façon que la veille, lecture et repos et haute surveillance de Capuccino qui tente tous les stratagèmes pour rentrer dans le comedor. Nous profitons tout de même du soleil qui est revenu et de la chaleur pour pouvoir faire une petite lessive à la main.

Nous attendons le retour de Pierre et des volontaires.

Les volontaires arrivent en premier en milieu d'après midi et retrouvent le camp.


Pierre n'arrive que bien plus tard, à la tombée de la nuit, avec le reste du staff et le ravitaillement de nourriture. Nous mettons tous la main à la patte pour aider à vider le bateau puis décharger en cuisine et tout ranger. Le repas est servi à 19h30.  Cette journée n'est vraiment pas comme les autres !


Nous découvrons le programme du lendemain avec la reprise des activités sur le camp.

Pour nous et la nouvelle volontaire, Chiara arrivée ce soir, ce sera la Forest Education avec Alexandra pour en apprendre un peu plus sur ce qui nous entoure. Le reste de la troupe va continuer de débrouissailler certains chemins.
Nous nous rendons compte que nous n'avons pas réservé nos places dans le bus pour le retour sur Cusco avant de partir pour la Bolivie. Nous verrons avec Pierre comment faire.

Il est bien tard ce soir, on file se coucher !

Je vous présente cacahuète !
Très agile avec ses pattes !

Retour express sur Puerto

Jour 7 : Mercredi 8 août

Reprise des activités aujourd'hui, enfin sauf pour Alex.. Pierre lui a proposé de l'accompagner en ville pour pouvoir réserver le bus que nous devons prendre vendredi soir. Pas besoin d'être deux, du coup Gentiane décide de rester sur le camp pour participer à la forest éducation avec Alexandra et faire un topo à Alex à son retour.

Et puis on veut prendre des nouvelles d'Emma qui est à quelques jours de l'accouchement, raison de plus pour qu'Alex aille en ville profiter d'un peu d'Internet. Nous suivons avec attention l'évolution de la situation, déjà qu'il est difficile de le vivre de si loin.

Alex part donc avec Pierre en bâteau direction Puerto:

Nous arrivons une petite heure après au port. Nous sautons dans un taxi, j'ai décidé de l'accompagner pour les quelques courses qu'il a à faire pour le camp. J'en profite pour acheter les petites commandes passées pour certains volontaires restés là bas. 

Nous nous posons ensuite au bar pour prendre un café, Pierre part à son rendez-vous professionnel prévu, il ne me rejoindra qu'en fin de matinée. Je peux profiter du wifi pour acheter les tickets de bus et enfin prendre des nouvelles d'Emma après presque 1 semaine sans nouvelles. Le bébé n'est pas encore là mais ça commence à se préciser. 

Après avoir rassuré tout le monde en indiquant que nous n'avons pas été mangés par un caiman ou mordu par un serpent, Pierre revient de son rendez-vous.

Nous repartons du bar, le temps est plutôt bon, sans trop de vent. Nous décidons de ramener le deuxième bâteau appartenant à la réserve qui était resté au port de Puerto depuis quelques temps car dangereux à ramener lorsque le fleuve est agité. Il fallait une journée sans vague comme aujourd'hui. Nous sautons sur l'occasion. 

Nous commençons par l'attacher au premier bâteau pour le remorquer. Ceci réduit considérablement la vitesse de navigation afin de ne pas renverser le bâteau et risquer de couler avec. A cette vitesse nous sommes partis pour effectuer les quelques 25 kilomètres sur le fleuve en 5 heures...!!

Au bout de quelques kilomètres, Pierre a un plan et me dicte les consignes. Je vais prendre place sur le second bâteau et le manoeuvrer en suivant de près Pierre jusqu'à la réserve. C'est une occasion unique pour moi : naviguer seul sur le fleuve sur un Péké Péké. C'est une grande barque traditionnelle du Pérou que tous les locaux utilisent ici, vitesse maximale 10-15 km/h. Pierre installe le petit moteur à l'arrière et me donne les consignes pour communiquer d'un bateau à l'autre. Il ne sera pas loin en cas de problème. Il est vrai qu'il peut y avoir un risque de submersion tellement que je suis au ras de l'eau, j'ai de quoi écoper au cas où !

Je m'installe donc près du moteur à l'arrière du bâteau et commence à naviguer en suivant le sillage du bâteau de Pierre, m'évitant les remous des autres bâteaux aux alentours quand ceux-ci passent tout près de moi. 

Le bruit assourdissant du moteur donnant d'ailleurs son nom au bâteau me mène tranquillement jusqu'à la réserve. Nous avons mis le double de temps par rapport à la matinée mais une belle traversée pour le moins typique pour ma part. 

Nous rejoignons le bord et rentrons sur le camp. Nous arrivons pour le début d'après-midi et surtout la reprise des activités. Je dévore mon assiette laissée par Pablo avant de rejoindre la troupe. 

Gentiane me raconte sa matinée en compagnie d'Alexandra, passionnée et incollable sur la faune et la flore de la forêt environnante. Une véritable source d'informations que Gentiane s'empresse de me partager.

Cet après-midi, Alex (celui du staff) nous indique que nous avons du boulot, nous allons devoir ramener des troncs d'arbres pré-découpés sur une piste dans la forêt pour remplacer les escaliers devant les dortoirs dont le bois a bien pourri au fil des années. 

Nous nous attelons à la tâche durant 2h, le temps de ramener la moitié des troncs. Il fait très chaud et l'humidité est étouffante. La pluie a laissé place au soleil et c'est un vrai temps de jungle. Nous faisons ce qui s'apparente à une grosse séance de CrossFit, pour les connaisseurs, en tractant des gros troncs à plusieurs sur une brouette tractée à l'aide d'une corde ou ramenant seul un tronc en le faisant rouler dans la forêt sur les quelques 400m de piste.

La brouette n'a d'ailleurs pas survécue aux nombreux voyages. Nous, oui, mais les piles à plat.

Direction douche pour tout le monde pour se raffraichir et se mettre au propre avant de se retrouver au comedor pour  dîner. 

Une bonne journée pour tout le monde aujourd'hui mais qui n'est pas terminée pour autant. Pierre organise une sortie nocturne dans la forêt pour aller observer la faune. C'est un horaire propice à la rencontre, entre autres, d'araignées, serpents, grenouilles ou tout animal préférant la nuit pour se déplacer. Une partie seulement des volontaires est de la partie. Il faut dire qu'il ne faut pas être trop fatigué pour bien regarder où on met les pieds !

Nous partons donc armés de nos frontales, suivant Pierre de près. L'ambiance nocture de la forêt est totalement différente et demande un peu plus de concentration. On vous avoue que le moindre craquement dans les feuilles et les yeux qui brillent autour de nous nous provoquent une petite montée d'adrénaline. 

Nous tombons alors sur quelques insectes magnifiques à observer, des naissances de papillons en pleine formation sortant de leur crysalide, ainsi qu'une belle mygale que Pierre attrape à la main pour nous montrer ses crochets. Une autre un peu plus loin, plus petite et moins velue, à côté de laquelle nous serions passés sans la voir, une araignée parmi d'autres, est en réalité une des plus vénimeuse du continent (sans être agressive pour autant). Heureusement que Pierre est là car on ne se rend pas toujours compte de ce à côté de quoi on passe. Le tour se déroule bien mais pas de serpents à l'horizon. Nous rentrons tranquillement aux dortoirs pour nous coucher. 

Demain dernier jour entier sur le camp, la semaine est passée à toute allure !!

Voilà à quoi je ressemblais sur le fleuve !
Il y en a toujours une contente de se faire gratter!
Araignée du soir, bonsoir !

Entre stage de survie et séance de Crossfit

Jour 8 : Jeudi 9 août

Alex se réveille avec quelques courbatures lui rappelant la veille.

Direction le petit-déjeuner où nous retrouvons tout le monde, nous discutons de ce que nous allons faire. Alex, Gentiane et Chiara, nous allons suivre l'autre Alex pour un cours de survie dans la jungle. Les autres partent faire de la reconnaissance dans la réserve pour relever quelques points GPS. 

Nous partons donc avec Alex, chacun une machette à la main. Il nous apprend les principes basiques de la survie en forêt : le feu, un abrit, à manger et à boire ! 

Nous apprenons donc que la forêt fournit tout ce dont nous avons besoin pour survivre sans vraiment grand effort pourvu qu'on sache où chercher. 

Premièrement, l'eau est présente partout autour de nous et notamment dans certaines plantes spécifiques comme la canne à eau (cousine de la canne à sucre) très présente ici. Il suffit alors de la couper et de l'éplucher un peu puis de croquer et mordiller sa tige pour recueillir toute l'eau qu'elle contient. Alex nous montre également une plante en forme d'entonnoir où l'eau peut se trouver, piégée, comme dans un grand verre. Nous pouvons la boire sans souci, l'eau est potable (en faisant attention de ne pas gober un insecte s'y trouvant bien sûr). 

Ensuite, pour le feu, le mieux est de prendre des feuilles de palmiers, qui encore une fois sont présentes tout autour de nous. Quelques soit l'espèce, les feuilles renferment une bonne quantité d'huile, naturellement inflammables. A l'aide d'un briquet pour allumer la mêche, Alex ne met pas beaucoup de temps à allumer les premières brindilles. Nous gardons cela en mémoire. 

Il nous indique maintenant comment se nourrir rapidement dans la jungle afin de refaire son stock énergétique. Et bien sûr, nous retombons sur notre sauveur le palmier, dont les fruits sont comestibles et très sucrés ainsi que son coeur, que nous mangeons parfois chez nous en salade. Toutes les sortes de palmiers ont un coeur comestible. Rassurant quand nous voyons que nous ne sommes pratiquement entourés que de ça. Démonstration : Alex taille le palmier afin de récolter la partie intéressante, après avoir enlevé les différentes couches, nous arrivons à la partie tendre s'éfilochant comme des spaghettis. Nous en prenons chacun un peu. Un bon goût qui nous rappelle bien celui que nous connaissons (mais tout de même bien meilleur !).

Nous savons maintenant comment faire du feu, manger et boire, il ne nous reste plus qu'à nous loger pour une nuit dans la forêt.

Comme auparavant, nous allons nous servir des grandes feuilles de palmiers présentes autour de nous, pour nous en faire un toit. 

Nous cherchons tout d'abord un coin propice pour poser le toit. Le flanc d'un gros tronc dont les racines forment un renfoncement naturel est parfait. Nous coupons à la machette 3 branches solides pour faire la "charpente" du toit. Nous installons tout contre le gros tronc, nous n'avons plus qu'à recouvrir de feuilles de palmiers. Les feuilles de palmiers doivent être repliées à la main, il en faut une bonne vingtaine. Les lianes trouvées à terre vont servir de lien pour nouer les feuilles entre elles. Après quelques minutes, le toit prend forme et Alex a fait un feu près du campement. Notre maison de fortune est prête pour passer une nuit à l'abris de la pluie et d'éventuels visiteurs. Un matelas de feuilles de palmiers comme lit pour le confort et le tour est joué. 

Une bonne matinée pour se sentir à l'aise dans la forêt et ne pas l'appréhender malgré ses potentiels dangers qu'il ne faut jamais oublier. 

Nous retrouvons le camp où nous pouvons nous reposer en attendant le retour de l'autre groupe. 

Ils arrivent sur le coup des midis après une longue balade. Tout le monde se précipite sur le repas.

L'après-midi va être consacrée à la maintenance du camp, et sans trop s'y attendre nous apprenons que nous allons finir de remplacer les escaliers en bois, comme la veille.

L'autre moitié du travail reste à faire.

Nous repartons à l'attaque des troncs tous plus lourds les uns que les autres. 

La technique de la brouette ayant fait ses preuves, nous la réitérons. Un seul trajet aura malheureusement suffit à  l'achever définitivement : la route est complètement explosée et voilée.

Il ne nous reste que nos bras pour les 5 derniers troncs à ramener. On va pas vous cacher qu'on en a bien bavé et testé toutes sortes de techniques. Mais, à plusieurs sur un tronc pour se relayer, on a finit par y arriver ! Ceci grâce à l'aide d'Alex du staff, qui a embarqué un tronc à lui tout seul sur ses épaules.. costauds ces peruviens ! 

Les marches d'escaliers, toutes neuves, sont enfin mises en places, prêtes à résister pour quelques années. 

Satisfaits du travail accompli, nous partons tous à la douche.

La chance est de notre côté,  un groupe de capucins marrons traversent le camp en passant juste devant la douche au moment où nous la prenons. Nous les observons tout en nous raffraichissant, en pensant que de se doucher en pleine jungle au milieu des singes, ça sort de l'ordinaire n'est-ce pas ?

Surtout qu'après quelques minutes, des bruits dans les feuilles nous indique la présence d'un autre animal. Peu de chance que ce soit un singe, ils ne se déplacent pas au sol. C'est finalement une espèce de loutre, nommée Tayra en espagnol, qui se faufile à travers les feuillages. Dernière douche unique sur Panthera. 

Nous commençons à ramasser nos affaires et nettoyer la chambre. Nous retrouvons par la suite tout le monde au comedor pour le dîner. Nous en profitons pour échanger nos coordonnées afin de garder contact. Nous sommes heureux d'avoir rencontrés certaines personnes qu'on espère revoir dans quelques temps. Bien que nous ne soyons restés qu'une semaine, nos expériences nous ont rapprochés. 

Nous terminons la soirée par une grande partie de Uno endiablée avec quelques derniers moments de rigolades avant que tout le monde tombe de sommeil. Nous finissons nos sacs et partons nous coucher. Nous partirons demain matin avec Pierre.

Stage de survie
Cabane de fortune
Le comedor !
Les dortoirs
La douche !
Les toilettes !
Petite caresse !

A bientôt Panthera !

Réveil un peu difficile, c'est le jour du départ...

Nous avons été réveillés dans la nuit par les cris des singes hurleurs traversant la forêt. Allez voir par curiosité sur internet le son qu'émettent ces singes, comme un vent de tempête. C'est très impressionnant et on ne peut pas penser au premier abord que ce bruit provienne d'un animal et encore moins d'un singe !

Nous nous levons pour le petit-déjeuner, une dernière fois avec tout le monde. 

Nous prenons le temps d'échanger  et de dire au revoir avant que tout le monde parte pour l'activité du matin. 

Une promesse de revoir Estelle et Mélanie en France à coup sûr à notre retour sur Paris ! Une possible retrouvaille au Chili avec Chiara qui parcourt l'amérique du sud également pendant quelques mois ! Et qui sait, peut être un jour à Clermont, notre porte est grande ouverte ;)

Nous embarquons sur le bâteau avec Pierre et Alexandra, le coeur un peu lourd. On a comme l'impression de quitter une deuxième fois un chez-soi.. nous étions bien dans notre petite bulle amazonienne ! Et après ces 2 mois de voyage, c'était vraiment agréable de rester une semaine au même endroit.

Nous profitons du trajet pour contempler le paysage et discuter avec Pierre-Julien. On est quand même en pleine Amazonie, même après une semaine on ne réalise pas vraiment !

Nous arrivons à bon port grâce à notre super pilote Alexandra. Nous prenons un taxi direction le café "La Sémila" où nous allons nous reconnecter avec la France. Pierre et Alexandra doivent faire quelques courses, un groupe d'une quinzaine de volontaires arrive dans quelques jours.

Ils nous rejoignent au café pour le déjeuner. Nous prenons le temps de manger ensembles, d'appeler Sophie et d'échanger une dernière fois. 

Nous leur disons au revoir en les remerciant pour tous les moments que nous avons pu vivre grâce à la réserve... et avec déjà l'envie au fond de nous de peut être revenir un  jour ! 

Fin de l'aventure amazonienne, merci encore Pierre et Alexandra ! A charge de revanche quand vous viendrez en terre auvergnate ;)

Le clan français !
Dernière traversée !
Merci !
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2 Voyages | 89 Étapes
Panthera-Sanctuary Research Center, Pérou
52e jour (02/08/2018)
Étape du voyage
Début du voyage : 12/06/2018
Liste des étapes

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