Lundi 22 octobre :
Alberto nous emmène bien à l'heure à l'aéroport. Nous remarquons que sa manie pour les post-it est aussi présente dans sa voiture, ce qui nous fait bien rire.
Nous enregistrons nos bagages et il ne reste plus qu'à attendre notre vol. Nous avons de la chance pour ce vol car il nous a coûté moins cher que le bus pour seulement 3h de vol contre plus de 20h de bus.
L'avion est à l'heure et nous prenons place. Nous essayons de rattraper quelques heures de sommeil pendant le trajet en pensant à une chose, notre prochain vol pour l'île de Paques !!
Nous avons tellement hâte de poser nos pieds sur ce petit bout de caillou isolé du monde.
L'avion arrive sur le coup des 10h à Santiago. La veille, notre amie Camila nous a confirmé qu'une de ses soeurs pouvait nous accueillir le temps de notre séjour sur la capitale. L'hospitalité à la chilienne, nous sommes chanceux.
Nous ne sommes pas en terrain inconnu. Nous savons maintenant exactement où aller pour prendre le bus et partir en centre-ville.
Les bagages récupérés et l'appartement de la soeur de Camilla repéré, nous nous asseyons dans un bus.
Nous descendons à une station de métro près du centre pour récupérer la ligne pour nous rapprocher.
Nous descendons au quartier et nous nous trouvons un petit café pour nous poser pour manger un bout et prendre des nouvelles de la famille. Nous pouvons nous rendre à l'appartement de Carla à partir de 14h. Nous avons tout notre temps pour déjeuner et téléphoner.
Nous nous renseignons d'ailleurs sur la suite de notre voyage sur l'île de Paques mais aussi pour la polynésie française.
Il est déjà 14h passé, nous partons pour l'appartement, nous suivons les consignes laissées par Camila. Nous arrivons dans le hall d'entrée où les concierges sont postés. Nous indiquons nos noms et les clé nous sont données.
Une fois au bon étage, nous ouvrons la porte et nous faisons la connaissance de Carla. Une des deux soeurs ainées de notre Camila et ça se voit tout de suite !
Nous sommes accueillis comme des rois. Carla est au petit soin avant qu'elle ne reparte au boulot.
Nous lui disons que nous préparerons le repas pour ce soir pour la remercier. Son retour est prévu pour 22h.
Nous nous posons un instant avant de ressortir faire les courses pour ce soir.
Au menu, pas un plat très typique français mais plutôt un plat que nous avons fait beaucoup à la Réunion (pour les connaisseurs), des croques-ananas !
Nous prenons le temps de cuisiner, c'est toujours un plaisir de le faire en voyage.
Carla revient du boulot et elle n'a plus qu'à mettre les pieds sous la table. Nous avons acheté un petit vin rouge sous les conseils de Camila.
Carla aime bien le repas et nous entamons une discussion sur notre voyage mais aussi sur le Chili, sur à peu près tout. Carla aime vraiment partager des souvenirs mais aussi elle nous guide pour notre journée de visite de demain.
C'est une très bonne soirée mais il se fait déjà tard quand nous terminons de manger.
Carla commence très tôt demain son travail.
Nous nous souhaitons bonne nuit et nous nous retrouverons à la même heure demain.
Mardi 23 Octobre :
Nous profitons d'un bon matelas pour bien dormir.
Aujourd'hui nous avons la journée devant nous pour visiter Santiago en grande largeur et faire quelques courses avant d'aller à Rapa Nui.
Nous ne partons qu'en fin de matinée pour prendre le métro. La première destination est le musée de la mémoire.
Nous aimons bien visiter ce genre de musée pour nous imprégner de l'histoire du pays au passé sous dictature encore très récent. D'autant plus que cette histoire on ne nous en parle pas beaucoup à nous les petits européens..
Nous arrivons donc devant le musée. Ce qui est bien, c'est que quasiment tous les musées sont gratuits à Santiago comme celui de la mémoire.
Ce musée, vous l'aurez peut-être compris, relate notamment l'époque de la dictature sous Pinochet.
Nous commençons par le premier étage qui retrace le fameux jour du coup d'Etat contre Salvador Allende, président socialiste depuis 3 ans au Chili. Le 11 septembre 1973 est le jour où tout a basculé pour le Chili.
Le jour où l'armée s'est retournée contre le gouvernement en place avec à sa tête le général Pinochet. Le président Allende n'en sortira pas indemne en résistant au palais de la monnaie jusqu'à sa fin, refusant l'exil pour rester auprès de son peuple.
PInochet prend alors le contrôle et met en place un régime autoritaire où tous ses opposants vont alors disparaître des radars, tués ou emmenés dans des prisons. Cela va durer des dizaines d'années jusqu'à ce que Pinochet sous la pression décide de faire un référendum pour sortir ou non de la dictature. Le Oui l'emporte largement et tout un pays se sent alors libéré par la mise en place de nouvelles législatives. Le pire dans l'histoire est que Pinochet a toujours échappé à la justice pour toutes les horreurs commises durant sa présidence.
Nous sortons du musée bien conscients que toutes ces horreurs sont récentes pour notre époque. Nous comprenons mieux la violence de certains contre les monuments ou institutions crées lors de cette dictature. Enormément de familles ont été impacté par ce régime et les traces laissées sont indélébiles.
Nous regagnons le métro pour nous rapprocher du centre-ville. Nous rejoignons la fameuse place du palais de la monnaie où s'est déroulé le 11 septembre (funeste date).
Nous parcourons les rues et nous décidons de faire une halte pour goûter les fameux Hot-dog chiliens que beaucoup d'enseignes proposent à bas prix. Nous reprenons la route pour nous diriger à pied vers le mont San Cristobal. Une colline d'où l'on peut admirer toute la ville de Santiago.
Avant de grimper nous passons devant la maison de Pablo Neruda, célèbre écrivain et prix nobel de littérature.
Nous achetons 2 tickets pour le funiculaire et le téléphérique de la ville. Nous commençons par le funiculaire qui nous fait grimper la colline en une dizaine de minutes. La vue devient de plus en plus impressionnante. Santiago est une gigantesque ville étalée de tout son long jusqu'aux premières montagnes des andes et montagnes de La campana où nous avons fait le volontariat. En fait nous n'en voyons pas vraiment le bout..
Après quelques panoramas sympas, nous atteignons le téléphérique. Nous pouvons être deux par cabine, le trajet est sympa avec la vue sur la ville. Nous survolons un grand parc qui se trouve sur la colline où l'on peut faire des barbecues, du vélo et jouer avec les enfants.
Nous avons une petite pensée pour la famille de Combloux que nous avons croisé en Bolivie avec les téléphériques POMA que Vincent connait si bien.
Nous arrivons au terminus, au bas du mont San Cristobal et nous n'avons que quelques kilomètres à parcourir pour rejoindre l'appartement de Carla.
Nous repartons faire les quelques courses pour notre séjour sur l'île de pâques car les prix sur l'île sont apparemment très élevés.
Nous pouvons nous poser enfin à l'appartement et il est déjà assez tard. Nous commençons à faire nos sacs pour ne pas le faire à 5h du matin demain.
Nous nous mettons à préparer le dîner car Carla va bientôt arriver.
Elle arrive à la bonne heure et ce soir elle nous gratifie d'une de ses bouteilles personnelles de vin rouge. Vraiment meilleur que celui de la veille.
Nous racontons notre journée et nous écoutons d'une oreille attentive ses souvenirs de l'époque de Pinochet dont elle se souvient parfaitement.
Nous sentons l'émotion que suscite cette période alors qu'elle n'était pas bien âgée. Les souvenirs sont forts.
Nous parlons ensuite de Camila car Carla doit venir en France en Mars prochain pour voir sa petite soeur et son petit neveu Gauthier fraichement né. A coup sûr, nous lui disons que nous essaierons de se revoir à ce moment là.
Nous nous quittons comme la veille, assez tard mais nous serons trois à nous lever tôt demain.
Nous l'embrassons et la remercions pour son accueil et nous lui souhaitons courage pour la fin de semaine de travail. Carla a hâte que la semaine se termine car elle part à Orlando aux Etats-Unis pour une semaine de repos bien méritée.