Morgaŭ ni paŭzos kaj bergås genuin blogon !
Demain, nous faisonss une pause et aucune publication n'est à attendre sur ce blog.
Ni tute pravis resti konfidemaj kaj ne kredi la veterprognozon. Komence de la nokto, la pluvo, vere densa dum la vespero, rapide ĉesis. La forta vento tiam leviĝis, tiel ke la tendo estis preskaŭ seka kiam ni vekiĝis.
Dum la tago, la vento restis forta kaj blovis plej ofte de la fronto, sed malhelpis nin nur en maloftaj okazoj. La suno forte brilis.Foje sur la vojo mem, foje sur biciklovojoj kaj ofte sur verdaj vojoj, ni biciklas de Berck-sur-Mer al Wimille.Merlimont (kie, kiel infano, mi pasigis dum kelkajn semajnojn feriis, sed la memoro de iĉ-tiuj ferioj ne estas iom konfuza por mi), Le Touquet, Etaples kaj ĝia haveno ĉe la enirejo de Golfo de Canche (la Baie de la Canche), Camiers, Saint Gabriel-plaĝo, Sainte -Cécile, Dannes (kie ni piknikis), Equihien, Outreau, Le Portel, Boulogne, Wimille... La urboj sur nia vojo estas por mi kiel la bidoj de la rozario de miaj infanaj memoroj. Mi ne estis en ĉiuj ĉi tiuj urboj sed la nomoj de ĉiuj estas konataj al mi.Se la reĝo Alberto kaj la imperiestrino Sissi afable salutis nin sur nia vojo, ni ne rekontiiĝs kun la prezidento de la respubliko preterpasante Le Touquet. Li, kiu eĉ ne havis la tempon de balota debato, eble ne estas tie... Li havas tiom da por fari.Ni do salutas Napoleono, kies statuo staras je la supro la kolono de la granda armeo (la Grande Armée), kiu superas Bulonjon (pri tio povas atesti niaj suroj). La statuo ne estas for de la domon kie ni pasigos ĉi tiun kaj la sekvan nokton., nur kelkajn paŝojn.Alveninte en Bulonjo-ĉe-Maro, la urbo kie, 18 jarojn post la kreo de la lingvo, en julio 1905, okazis la unua tutmonda kongreso de Esperanto, en kiu kpartoprenis 688 delegitojn el 20 landoj, ni faras mallongan ĉirkaŭvojon por saluti Louis-Lazarre Zamenhof, kies statuo staras sur la placo al kiu li donis sian nomon, ĉe la stacio Tintelleries.La kompatindulo perdis la kapon en 2016, ĝi estis ŝtelita, certe ne de obsedanta esperantista kolektanto sed pli verŝajne de avida ŝtelisto , por la valoro de la metalo. Mi ne scias ĉu ĝi estas retrovita aŭ anstataŭigita, sed la fondinto de Esperanto retrovis sian kapon.Estas do nia ZEO n°2.Morgaŭ paŭzos. Ni promenos al Cap Gris Nez antaŭ manĝi Welsh-on ĉe Margats de Raoul, la plej ŝatata restoracio de Raoul de Godewarsvelde, la neefebla kantisto de "Quand la Mer Monte".
La Bulonjaprelego de Zamenhof dum la unua monda congress, la 5-A de julio 1905 (legita de Claude Piron).
Le discours de Zamenfof au premier congrès mondial de l'Espéranto à Boulogne-sur-Mer, le 5 juillet 1905. (lu par Claude Piron).
Nous avons eu bien raison de rester confiants et de mépriser les prévisions météorologiques. Au début de la nuit, la pluie, dense il est vrai pendant la soirée a rapidement cessé. Le vent, fort, s'est ensuite levé, de sorte que la tente et le double-toit étaient presque secs au réveil.
Dans la journée le vent est resté soutenu, le plus souvent de face mais ne s'est réellement montré gênant qu'en de rares occasions alors que brillait un soleil généreux.Tantôt sur la route même, tantôt sur des voies cyclables et souvent sur des voies vertes, nous roulons de Berck-sur-Mer à Wimille.Merlimont (où j'ai, enfant, passé quelques semaines de vacances dont le souvenir m'est bien vague), Le Touquet, Etaples et son port à l'entrée de la Baie de la Canche, Camiers, la plage Saint Gabriel, Sainte-Cécile, Dannes (où nous prenons le repas), Equihien, Outreau, Le Portel, Boulogne, Wimille... Les villes sur notre chemin sont pour moi comme les grains du chapelet des souvenirs d'enfance. Je n'ai pas séjourné dans toutes ces villes mais le nom de chacune m'est familier.Si le Roi Albert et l'impératrice Sissi nos avaient fait la grâce de nous saluer sur notre parcours, nous n'avons pas en revanche croisé le président de la République en passant au Touquet mais l'homme qui n'avait pas même le temps d'un débat électoral, n'est peut être pas là... Il a tant à faire. Nous nous en remettrons donc à Napoléon dont la statue trône au sommet de la colonne de la Grande Armée, qui surplombe Boulogne (nos mollets peuvent en témoigner), à quelques pas de la maison où nous passerons cette nuit et la prochaine.Arrivés à Boulogne-sur-Mer, la ville où, 18 ans après la création de la langue, en juillet 1905, s'est tenu le premier congrès mondial de l'Espéranto qui a réuni 688 délégués issus de 20 pays, nous faisons un petit détour pour aller saluer Louis-Lazarre Zamenhof dont la statue est installée sur la place qui porte son nom, à la gare des Tintelleries. Le pauvre avait perdu la tête en 2016, elle avait été volée, non par un collectionneur espérantiste compulsif, rassurez-vous, mais plus vraisemblablement par un malfrat cupide, pour la valeur du métal. Je ne sais si elle a été retrouvée ou remplacée mais le fondateur de l'espéranto a retrouvé sa tête.C'est donc notre ZEO n°2.Demain, nous faisons une pause. Nous ferons une balade au Cap Gris Nez avant de nous restaurer d'un Welsh aux Margats de Raoul, le restaurant favori de Raoul de Godewarsvelde, l'ineffable chanteur de Quand la Mer Monte.