Finalement, il n'a pas plu cette nuit. Le soleil était même au rendez-vous dès le matin. Encore une fois, nous traînons au camping et nous prenons la route avec retard. La cuisine accessible aux hôtes n'ouvre qu'à huit heures et le petit déjeuner est un moment sacré, pas question de l'écourter. Et puis les voisins néerlandais étaient sympas, on a un peu discuté. Départ un peu avant 10 heures 30, finalement. Cap à l'est jusqu'à Wischhafen où nous traverserons l'Elbe.
L'espérantiste qui aurait dû nous initialement nous accueillir pour le weekend à Itzehoe nous a fait faux-bond et nous avons loué une chambre pour le weekend à Hodorf, plus directement sur notre route. C'est un weekend de pause. Quinze kilomètres de moins à parcourir, le départ tardif n'est donc pas un problème.Après quelques kilomètres sur de petites routes dont les arbres nous offrent une ombre protectrice bienvenue car il fait très chaud, nous nous engageons sur une piste asphaltée interminable. Plus de quinze kilomètres sans rencontrer personne ou presque, entre céréales et maïs ou entre pâtures et maïs. La route est droite, toute droite. Le soleil tape. Il faut pédaler avec obstination, se concentrer sur ses propres pensées car pour le reste, il n'y a rien à voir. Rien ne distingue le kilomètre parcouru de celui qui se profile. Il faut avancer, c'est tout, imperturbable sous le cagnard.Au bout du compte, quelques kilomètres avant d'arriver à Fribourg, nous remontons sur la digue et nous y trouvons quelques chaises de plage qui feront l'affaire pour un repas pris face à la mer.Nous poursuivons jusqu'à Wischhafen et prenons le ferry pour Glückstadt. Les rotations sont incessantes. La file de voiture en attente d'embarquement sur la rive droite du fleuve fait plusieurs centaines de mètres. Eh oui, si vous étiez venus à vélo, vous auriez embarqué depuis longtemps. « A Paris à vélo, on dépasse les autos... ». Ici aussi. Peu après le débarcadère, un virage à gauche nous ramène à la digue, plus basse ici – il s'agit de se protéger du fleuve, pas de la mer. Pas de moutons, pas de vaches. Des résidences somptueuses. Puis on suit le canal du Stör à travers la campagne, plus ressemblante ici à celle que nous connaissons en France me semble-t-il.En chemin, un groupe d'une dizaine de cyclistes arrêtés sous un abribus nous interpelle. Les joyeux drilles nous proposent une petite bouteille d'alcool (toute petite, vous connaissez note sérieux) et quelques bonbons. Le temps d'un photo et il faut déjà nous quitter à regret. Dommage que nous n'ayons pas le temps de faire plus ample connaissance, mais c'est la loi du voyage, on passe...Parvenus à la maison du passeur où nous passerons le weekend, nous posons nos sacoches et reprenons presque immédiatement la route pour aller faire quelques courses à Itzehoe, la ville voisine. Demain c'est dimanche et tout sera fermé. Nous en profiterons pour nous reposer et faire un peu de lessive. Le Danemark approche, nous y serons jeudi.Demain, c'est jour de pause. Pas de nouvelle publication. Rendez-vous lundi soir.
Fine, ĉi nokte, ne pluvis. La suno brilas ĉi matene. Denove, ni malfruas kaj ekiras la vojon malfrue. La kuirejo por gastoj malfermiĝas nur je la oka kaj matenmanĝo estas grava ne nuligebla kaj ne mallongebla momento. Plie la nederlandaj najbaroj estis afablaj, ni iom parolas kune. Ni foriras iom antaŭ la 10:30, finfine. Ni iras orienten al Wischhafen kie ni transiros Elbon.
La esperantisto, kiu akceptis nin por la semajnfino en Itzehoe, finfine nuligis sian inviton kaj ni luis ĉambron por la semajnfino en Hodorf, pli rekte sur nia itinero. Estas semajnfina paŭzo. Dek kvin kilometrojn malpli por bicikli, la malfrua foriro do ne estas problemo.
Post kelkaj kilometroj sur malgrandaj vojoj, kies arboj proponas al ni bonvenan protektan ombron ĉar estas tre varmege, ni eniras senfinan asfaltan vojon. Pli ol dek kvin kilometroj sen renkonti iun aŭ preskaŭ, inter cerealoj kaj maizo aŭ inter paŝtejo kaj maizo. La vojo estas rekta, vi pedalos rekte antaŭen. La suno varmegas. Vi devas obstine pedali, koncentriĝi pri viaj propraj pensoj ĉar por la cetero, estas nenio por vidi. Nenio distingas la pasintan kilometron de la venontan. Ni devas antaŭeniri, jen, neperturbeble sub varmega suno.
Fine, kelkajn kilometrojn antaŭ alveni al Friburgo, ni reiras supren al la digo kaj trovas tie kelkajn strandoseĝojn, kiuj taŭgas por manĝi, fronte al la maro.
Ni daŭrigas al Wischhafen kaj prenas la pramon al Glückstadt. La rotacioj estas senĉesaj. La vico de aŭtoj atendantaj por enŝipiĝi sur la dekstra bordo de la rivero longas kelkcent metrojn. Jes, se vi estus veninta per biciklo, vi enŝipiĝus antaŭ longe. "En Parizo per biciklo, vi preterpasas la aŭtojn...". (franca kanzono). Ankaŭ ĉi tie.
Baldaŭ post la albordiĝejo, maldekstra turniĝo kondukas nin reen al la digo, malpli alta ĉi tie – temas pri protekti vin kontraŭ la rivero, ne la maro. Neniuj ŝafoj, nek bovinoj. Belegaj domoj. Poste ni sekvas la kanalon Stör tra la kamparo, pli simila ĉi tie al tiu, kiun ni konas en Francio, ŝajnas al mi.
Survoje, grupo de ĉirkaŭ dek biciklantoj haltitaj sub bushalejo alvokas nin. Ili proponas al ni malgrandan botelon da alkoholo (tre malgranda, vi scias pri nia seriozeco) kaj kelkajn dolĉaĵojn. Tempo por foto kaj ni devas jam foriri, bedaŭrinde. Domaĝe, ke ni ne havas tempon por pli bone koni unu la alian, sed estas tiel dulm vojaĝoj, ni iras...
Alveninte en la eksan domon de la pramisto, kie ni pasigos la semajnfinon, ni demetis niajn sakojn kaj preskaŭ tuj resurseliĝas por aĉeti iom da manĝaĵo en Itzehoe, la najbara urbo. Morgaŭ estas dimanĉo kaj ĉiuj vendejoj estos fermita. Ni profitos por ripozi kaj lesivos. Danio alproksimiĝas, ni estos tie ĵaŭdon.
Morgaŭ estos paŭztago. Neniu nova paĝo en la blogo. Ĝis lindo vespere.
Le plat pays avec une densité ( selon wikipédia en 2019) dans ce land de 3 millions d'habitants sur 16000 kms2 ,, soit 183 habitants au km2 .
Alternance de zones hyperdenses et de zones "interminablement *inhabitées ?
Le propos sur ce land est rédigé par Nicolas Escach ( il me semble qu'il est délégué aux voies cyclables pour Caen la mer ) .
Bonjour Véronique et Bertrand,
Ouff, je vous ai enfin rattrapé. J'avais pris un peu de retard après votre départ le 29 Mai. Vous voilà déjà si loin que j'ai même pas pu suivre en direct vos aventures dans mon pays natal. A lire votre récit je vois que les choses se compliquent pour faire du vélo dans les villes aux Pays-Bas. Mieux vaut choisir la campagne et le bord de mer en effet. Ce n'est pas ce qui manque dans vos dernières étapes. Vos photos nous font voyager un peu avec vous (et sans efforts). Quel plaisir ! Les dernières photos sont de toute beauté. On comprend facilement qu'un ciel comme ça a inspiré nombre d'artistes peintre.
Bon repos aujourd'hui et demain en route pour de nouvelles aventures !
Bonne route,
Cora