Pour arriver à Bénarès, ce fut une grande aventure. Nous avons pris un premier bus au Népal qui a mis 8h pour faire les 200 km qui nous séparaient de la frontière. Le bus était local (comprendre confort minimum) et la route très locale (comprendre pleine de trous, plutôt piste détruite, avec des éboulements et des ravins très accessibles. ..). Nous avons du changer de bus à 4 kms de la frontière ( qu'il a fallu chercher. ..) pour arriver à la frontière népalaise vers 17h00
Déjà éprouvés par nos 8 h de bus, nous avons marché 800 mètres après le poste frontière dans une ambiance ultra glauque: pénombre, surpopulation, des klaxons continuels, beaucoup de sollicitations. Nous avions lu tellement de témoignages negatifs sur cet endroit que malgré notre expérience des voyages, nous avons un peu flippé lorsque nous avons constaté que nous ne pourrions pas prendre de taxi sûr ici. Il a fallu se rabattre sur un bus nous emmenant à gorakhpur 100km plus loin (3h30 quand même ) en espérant y trouver un.taxi. Finalement pas de taxi , pas de train mais nous avons fini par prendre un bus très très très local. Au vu de l'état du bus, nous avons longuement hésité mais cela nous a semblé la moins mauvaise solution. Après 1h30 d'attente nous sommes partis a 23h pour la route du cauchemar: du bruit, du vent glacial car les fenêtres cassées s'ouvraient toutes seules, de la poussière, des odeurs, des fauteuils défoncés. Nous étions ballotés sans arrêt et nous décollions du siège souvent car la piste était explosée. Je ne pensais pas qu'on puisse rouler si vite sur une telle route. C'est un miracle que les pneus aient résisté. De plus les dépassements anarchiques conduisaient souvent à être 3 ou 4 véhicules de front. Nous avons eu peur souvent. Nous sommes arrivés à bon port à 7 h du matin à la guesthouse. 23 h de trajet dans de telles conditions, je pense que cela restera un record pour longtemps. ..! Peut être aurions nous du faire une offrande pour remercier notre bonne étoile. ...
Cette ville est un véritable spectacle : il suffit de s'assoir et de regarder.