Nous quittons pour la dernière fois l'Argentine. Nous avons adoré ce pays, aux paysages fabuleux et si diversifiés et aux habitants si gentils. Un vrai coup de cœur. Et maintenant, en route pour le nord du Chili. Encore 10h de bus et la frontière à traverser. Là, nous sommes habitués. Mais en prime, nous allons découvrir des paysages magiques. Et bien sur, nous poursuivons notre voyage avec nos potes.
Pour une fois, à la frontière, il n'y a qu'un bâtiment réunissant les 2 pays. D'habitude il y a au moins 1 km séparant les 2 avec un no man's land entre les 2. Est ce l'altitude qui les a fait se réunir pour faciliter nos démarches ? Nous sommes quand même à 4300m ! Cependant, c'est toujours aussi long. Dans la file d'attente pour faire tamponner nos passeports, une jeune fille tombe comme une masse du fait de l'altitude. Nous voyons 2 autres personnes se sentant mal et aller à l'infirmerie. Et nous attendons inlassablement que des chiliens viennent fouiller nos sacs... ce doit être l'heure de la pause déjeuner, il n'y a personne pour fouiller nos sacs, tandis que ceux préposés aux tampons ne font rien et pianotent sur leurs portables ! Au bout d'une heure, ils arrivent à 4 et c'est partoche pour la fouille. Nous n'avons pas le droit de rentrer au Chili fruits, légumes, tout ce qui est à base de plantes... Mais là, ils sont particulièrement vicieux et fouillent tout. Nous y échappons par une fouille très sommaire. Est ce plutôt les argentins ou chiliens qui sont visés ? Ils leur demandent des factures sur tout. Au final, nous devrons encore attendre plus d'une heure avant de repartir. C'était peut-être pour s'habituer à l'altitude...
San Pedro est une ville touristique, et au Chili tout ce qui est touristique est cher. Nous trouvons quand même un hostal sympa, avec douche privée (n'oublions pas que nous sommes dans le désert), cuisine, terrasse et ...piscine (oui, je sais, là ce n'est pas très écolo). Bon, c'était trop beau pour être vrai, c'était sans compter les travaux juste à côté ! On y restera quand même, malgré les réticences de Thierry. Il s'est rallié à l'avis général du groupe !
Le ciel ici est réputé être parmi les plus clairs au monde. Il suffit de lever les yeux au ciel pour comprendre.. C'est magnifique. Un français est installé ici, photographe astronomique devenu astronome, découvreur d’astéroïdes et de 2 comètes. Il propose des tours de découverte de notre ciel en français et possède le plus grand parc de télescopes public en Amérique du sud. Nous n'aurions manqué cela pour rien au monde. Nous n'avons pas été déçu. Tout y passe avec bon nombre d'anecdotes : la rotation de la terre, la différence entre étoiles et planètes, l'astronomie et l'astrologie,et même la religion, les signes du zodiac dans le ciel, les calculs en année lumière, et bien sûr reconnaître les astres dans le ciel. Ensuite, nous regardons au travers chaque télescope la lune, Jupiter et ses satellites, Orion, une nébuleuse... Nous avons passé une soirée fabuleuse et nous nous sommes bien marrés.
Nous louons des VTT pour l'après midi afin de nous rendre dans ce canyon tout tortueux dans lequel on se faufile littéralement. Un régal !
Bien que très touristique, nous avons bien aimé ce village. Au milieu du désert et lové au cœur d'un oasis, on a l'impression que le temps s'y est arrêté : les rues sont poussiéreuses et la plupart des bâtiments en adobe (briques de terre crue et séchées au soleil). En toile de fond, il y a le volcan Licancabur qui culmine à 5920m. Et pour finir, les restaurants sont très bons !
Si, si , du surf....
Nous louons une voiture (un monstre) pour faire les geysers du Tatio et en profitons pour sillonner dans le coin.
Sur les conseils de Lucho le proprio de l'hostal, nous partons à 4h30 du matin. Les geysers sont à 100 kms d'ici mais surtout parce que c'est à l'aube qu'ils sont les plus visibles : ils se réveillent en raison de l'amplitude thermique entre la température de l'eau, très élevée, et la température extérieure, encore bien froide le matin. On trouve ici une quarantaine de geysers, soit 11% des geysers de la planète.
Ce sont des petits lacs d'eau salée. L'eau y est d'une transparence exceptionnelle. Et surtout, on peut s'y baigner. Sensation garantie ! mais un brin irritante.
elle porte bien son nom. la vallée s'étend sur 12 kms dans des paysages étranges et somptueux.
Un chasseur de météorites travaillant avec la NASA s'est installé ici, à San Pedro, où il a exposé 80 météorites. Elles viennent toutes du désert : il n'y en a pas plus dans ce désert qu'ailleurs, mais d'une part elles sont beaucoup plus facilement trouvables dans un désert qu'au milieu de la végétation, et ensuite, elles se conservent plus dans une zone aride.
Une météorite est très lourde et magnétique. Pourtant, une pierre peut l'être aussi,mais la météorite est plus difficile à détacher de l'aimant qu'une pierre..
Elle a aussi des petites cratères qui correspondent aux traces de frottement lors de son l'entrée dans l'atmosphère.
Est qu'il en tombe souvent ?
Oui, il en tombe tous les jours, mais des toutes petites car elles se cassent dans l'atmosphère.
Au final et après négociation, nous avons acheté pour Maël un tout petit bout de météorite pour sa collection de pierres. Il était super content.