Lorsque nous décidâmes de notre parcours pour le tour du monde, nous regardâmes où nous avions des amis loin dans le monde car c'était l'occasion d'aller les voir. C'est donc naturellement que nous passâmes voir Jeanne et Alain (Pancho pour les intimes !) qui nous ont accueillis à bras ouverts.
NDLR : remarquez l'utilisation du passé simple que je viens d'apprendre à Maël ! moi aussi je révise (Soiz)
Pancho, notre super GO nous a concocté un programme d'enfer. 1ère étape : 4 jours sur l'île des pins. Une île aux eaux turquoises et au sable blanc. Nous partons en famille, avec Céline (la fille de Pancho & Jeanne) et Grégoire.
On a surnommé affectueusement Pancho, "PAPA Pancho" parce qu'il nous appelait tous les jours pour savoir si tout allait bien. A 51 ans j'avais perdu l'habitude d'être materné.... Mais Jeanne nous a rassuré, ce n'est pas qu'avec nous... Ouf...
2ème étape organisée par notre JO : le tour de la Nouvelle Calédonie (sauf la partie sud). Pancho nous a réservé toutes les nuits et nous prête une voiture.
6 jours et 5 nuits où nous avons fait des rencontres très intéressantes. Nous sommes surpris de voir que la majeure partie des "blancs" sont à Nouméa et dans quelques petites villes, le reste de l'île, essentiellement rural, n'étant habité que par les kanaks. Il y a une vraie séparation entre les 2 populations. Tous les terrains sont privés, si bien que dans certains endroits, les seuls accès à la mer se font par les pensions ou les campings.
Il y a peu d'indications des coins touristiques sur l'île et peu d'endroits aménagés : les kanaks n'ont pas besoin des touristes pour vivre : la location des terres pour en extraire le nickel leur suffit.
Nous découvrons aussi ce qu'est un "POM" : pays d'outre mer, bien loin des DOM comme aux Antilles : beaucoup plus indépendants, avec leurs propres règles. Par exemple, pas de RMI, système d'Assedic très limité, pas de permis à points...
A VOH il y a le coeur de VOH rendu célèbre par Yann Arthus-Bertrand et il y a "L'AUBERGE DE GAULLE" rendue célèbre par..? par..? par nous ici et maintenant!!
Cette magnifique auberge dans laquelle nous nous sommes rendus est en fait une ancienne base vie pour les mineurs qui venaient travailler dans l'extraction des minerais, recyclée dans le logement pour touristes cons. En effet, pour le même prix qu'un hôtel, le touriste con peut dormir dans un bungalow de chantier avec des grilles aux fenêtres, des vestiaires en métal comme armoire et un lit en mousse au sol. Le touriste con a même droit à évoluer dans un ensemble de bungalow austères où il peut rencontrer d'autres touristes cons et partager avec eux un bungalow-sanitaire tout aussi peu charmant. Bref, le touriste con peut sentir ici cette délicieuse et excitante sensation d'être en prison ou à l'armée. ..Nous avons donc fait demi-tour et trouver une chambre très bien pour moins cher vers Koné...
Nous rencontrons Chantal, une ancienne notaire veuve qui tient seule une auberge à Sarraméa. Elle a un caractère bien trempé et nous raconte une multitude d'anecdotes sur sa vie auprès des tribus voisines. On ressent une pointe d'amertume mêlée à de la tendresse qui nous a beaucoup plu. Elle a également offert à Maël des pierres ( de la jade, du nickel. ..)
Nous apprenons que le ferry pour aller sur l'île de Lifou est annulé pour cause de mauvais temps. Jai l'impression que nous ne verrons pas la Nouvelle Calédonie sous un soleil de plomb...
Jeanne et Pancho ont une maison de campagne à 30 minutes de Nouméa avec beaucoup de terrain dans des terres vallonnées.
Nous complétons notre visite de l'île en allant explorer les terres rouges du sud
Il nous reste quelques jours pour profiter de leur hospitalité
La prochaine fois, passez donc chez nous à Fontvermeil. Il n'y a pas de lagon mais des montagnes, des tournesols et du magret de canard avec du bon vin... Bisous