On y est ! Après une vingtaine d'heures de vol, une première escale de 11 heures à Manille, une seconde non prévue à Vancouver, et 12 heures de décalage horaire dans les dents, nous voilà enfin à New York ! C'est la première fois que je foule le sol américain (la seconde pour Théo), je découvre donc avec mon sang chaud difficilement contrôlable l'amabilité et la sympathie du personnel de la douane étasunienne.
Bon, peut être sommes nous tombés sur la plus stupide et agressive de tous les employés, mais celle-ci était particulièrement insupportable. Je prends sur moi et réponds à ses questions et ses pics le plus calmement possible. Si elle s'était adressée à Théo en premier, il aurait fait beaucoup mieux c'est certain ! M'enfin, elle finit par nous laisser passer.
On s'auto "welcome to America", puisque ce pays n'aime apparemment pas les jeunes backpackers en règle et avec suffisamment d'argent sur leur compte, surtout s'ils sont enfants de profs (vous comprenez, "2 salaires de d'enseignants ne permettent pas de vivre à Paris" - parce que la France c'est Paris - "et sûrement pas d'envoyer sa fille - qui a travaillé pour se payer son voyage - visiter New York"). Raisonnement d'une logique imparable, n'est ce pas !
Une fois les sacs récupérés, Duconne est bien vite oubliée et on est prêts à croquer à pleine dents dans la big apple, à la dévorer avidement jusqu'au trognon et à s'en lécher les doigts .... Demain. On commencera demain !
L'heure et demie de métro finit de nous achever et on s'écroule dans notre merveilleux Airbnb de Bushwick.
Après une bonne nuit de sommeil mais toujours patraques du décalage horaire, on décide de passer la journée (ou du moins ce qu'il en reste!) à nous balader tranquillement dans le quartier. Bushwick a complètement changé de visage durant ces 20 dernières années, passant d'un quartier peu fréquentable à un haut lieu de la culture urbaine, une oasis branchée et cosmopolite où fresques de street art habillent les rues et tapissent les murs des nombreux restos et bars.
Il y en a partout, ça explose de couleurs, de formes et de motifs. Les techniques sont diverses et le niveau pas vraiment homogène, mais on apprécie que tous s'emparent de la rue pour l'embellir et la rendre moins terne, ou s'en servir de support d'expression. L'art urbain, purement esthétique ou engagé, traduit une jeunesse active, talentueuse et avide de partager ses joies, ses peines et ses combats. Si certains s'en plaignent ou d'autres les admirent, ces graffitis et oeuvres d'art ne passent pas inaperçu, surtout à Bushwick !
Nous on flâne, on se questionne et on s'émerveille. Pour notre premier repas américain, on s'attable dans une pizzeria locale, où le patron est italien et les employés colombiens, mexicains, portoricains et vénézuéliens. C'est chaleureux, c'est pas mauvais et ça remplit ! On découvre en arpentant les rues commerçantes que le quartier est majoritairement habité par une communauté hispanophone : à la banque comme chez l'opérateur téléphonique ou le coiffeur, les infos sont en espagnol, parfois sous titrées en anglais. L'ambiance est sympa, les gens sont souriants et décontractés.
C'est la fin de journée, dans le parc les vieux discutent entre eux et observent les jeunes jouer au basket, faire du patin à roulettes ou des châteaux de sable. On termine par un tour au supermarché pour faire quelques courses. Bienvenue dans le temple de la consommation : c'est immense, on trouve de tout et en très grandes quantités (coca de 3L, boîtes de céréales de 2kg, etc.). Après 6 mois en Asie où les supermarchés n'existent pas dans la moitié des pays visités c'est assez brutal ! Bon, j'avoue que les cupcakes, carrot cakes et red velvet me font saliver.
Dodo tôt, see you tomorrow !
⚠️ Résumé du jour 2 après les photos du jour 1, un peu plus bas.
Ce matin, réveil tôt, tête dans le fion, les 12 heures de décalage horaire se font encore bien ressentir. Après 6 mois de petits dej inclus avec la chambre, ou payés quelques centimes dans la rue, on se prépare enfin nous même notre petit déjeuner. Grosse omelette et flocons d'avoine. Plaisir... Repus, on décolle et on rejoint le métro le plus proche direction Grennwich Village, sur Manhatthan.
The Village, comme disent les New Yorkais est le fameux quartier de Friends, mais pour moi c'est surtout celui où vit et travaille beaucoup le génie Louis CK, tout comme son personnage dans sa merveilleuse série “Louie". Une excellente occasion de passer devant son comedy club favori, le Comedy Cellar, pour y faire un petit selfie de fanboy et espérer comme un gosse le voir en sortir. Berceau de la Gay Pride et des Village People, ce quartier s'est depuis boboïsé, après sa période baba et contestataire qui a aussi vu des artistes s’enivrer dans des bars interlopes et des pacifistes devenir hippies et manifester contre la guerre du Vietnam. Situé entre Soho et Chelsea, à l'ouest de Broadway, Greenwich Village est un des quartiers les plus connus et prisés de New York, notamment pour son apparence de petit village au milieu des gratte-ciel de Manhattan. Un plan sans quadrillage, des immeubles bas, des parcs, et des jardins, c'est tout ce qui fait le charme de ce quartier. Grennwich c'est aussi des brownstones, des maisons typiques de New York en briques rouges, des jazz clubs et des ruelles où on se sent bien, loin de la ville et du tapage de Times Square.Après un petit tour du quartier, on rejoint son parc principal, Washington Square, animé par ses joueurs d'échecs, ses sportifs, ses musiciens et ses étudiants venus souffler entre les cours. Après une partie d'échecs expéditive et un petit coup d'oeil sur l'arc de triomphe, on continue tranquillement notre marche vers l'ouest et les berges de l’Hudson. On se trouve un coin sympa pour un petit pique-nique oklm au niveau du pier 45, avec une jolie vue sur le New Jersey. Nous reprenons ensuite la route et passons par le Union Square Park avant d'atteindre le Madison Square Park et son trompeur Flatiron Building. Nous nous redirigeons ensuite vers l'ouest et traversons le quartier de Chelsea, réputé pour ses théâtres et galeries d'art. Après un bref passage dans l'agréable galerie du Chelsea Market, nous grimpons sur la High Line pour la parcourir d'un bout à l'autre. Cette promenade moderne a été aménagée sur une ancienne portion de chemin de fer, ingénieusement conservée et mise en valeur. Surélevé, ce magnifique espace vert offre une vue splendide sur Chelsea et l’Hudson, avant de s'enfoncer progressivement entre les gratte-ciels. Un vrai plaisir ! Cette longue journée est loin d'être terminée, puisque nous devons retourner à notre airbnb à Bushwick pour récupérer nos sacs à dos et descendre touuuut au sud de Brooklyn, à Brighton Beach, pour rejoindre Oral, un coach surfeur qui a bien voulu nous héberger pour les deux prochaines nuits. Quartier russe de New York, ce dernier est ma foi plutôt moche et sans intérêt, mis à part sa grande plage de sable au sud. Une fois les sacs posés chez Oral dans le salon, nous l’invitons manger dans sa pizzeria préférée. 7800 calories plus tard, on fait un petit détour par la plage, histoire de voir l'océan, et brûler 4 ou 5 calories au passage. Il est 1h30, on rentre enfin dormir. Hallelujah…
Après une bonne nuit de repos, nous nous levons tranquillement et découvrons notre hôte Oral, en cuisine, nous préparant par surprise un maxi petit dej. Oeufs, café, tartines, beurre de cacahuètes, fruits… Tout ce qu'il nous fallait pour bien commencer la journée ! Ayant fait le plein d'énergie et de bons conseils pour visiter la ville, on décolle un peu tard de l'appartement et on se dirige vers le métro pour se rendre à Manhattan. On traverse une fois de plus ce quartier Russe, toujours aussi moche, on se casse.
À notre sortie du métro au Rockefeller Building, on a le souffle coupé par l'échelle démesurée des monuments qui nous entourent. On parcourt alors tranquillement la Cinquième Avenue, qui au même titre que les Champs-Elysées, regroupe parmi les plus grands magasins de luxe au monde. Même si ces derniers ne nous intéressent évidemment pas, la rue reste un des symboles de New York et vaut la peine d'être visitée, au moins de Central Park au Flatiron. On descend donc lentement cette avenue, parcourue par une foule oppressante de touristes et de businessmans en costard, décorée d’immenses drapeaux américains, et dont les dimensions nous donnent le vertige.Après un petit arrêt symbolique au gigantesque NBA store, la faim commence à se manifester, et on bifurque au Grand Central Terminal. Ce joyaux architectural est la principale gare ferroviaire new-yorkaise, et elle a paraît-il su garder son ambiance originelle depuis presque un siècle. Bref, on a faim. Et il a justement le fameux Shake Shack dans la galerie commerçante de la gare. Allez… Un bon gros Double SmokeShack Burger et on file. 1000 calories. Parce que oui, à New York (et peut être partout aux États-Unis?), les calories sont systématiquement affichées en gros à côté du prix de chaque produit, au supermarché comme aux restaurants et fast-foods. Ça n'empêche manifestement pas les gens de faire gros doigt à leur santé et d'être majoritairement gros. C'est flagrant !
Après ce fin met typique américain, on se traîne jusqu'à la New York Public Library et ses deux lions Patience et Détermination gardant ses portes. Cet édifice est le plus grand bâtiment marbré des États-Unis, et sa seconde plus grande bibliothèque. Faut avouer qu'elle a de la gueule !
Pour terminer la journée, on se dirige direction le MoMa, pour profiter de l'entrée gratuite du vendredi soir. Sans surprise, on est pas seuls sur le coup. On arrive finalement à rentrer après une petite demi-heure de queue. A l'intérieur, expositions temporaires d'art moderne et contemporain, et tout un tas d’oeuvres de grands maîtres, comme Dalí, Picasso, Pollock, Matisse, Van Gogh et autres. On sort un peu plus de 2h plus tard, un peu déçus par l'architecture intérieure du bâtiment, assez quelconque, touchés par certaines oeuvres, épuisés par la foule, et désespérés par la quantité d'abrutis se précipitant et se battant pour prendre des selfies dos aux peintures qu'ils savent connues mais dont ils ne connaissent probablement pas l'artiste. Mango malade et complètement exténuée, on décide alors de rentrer chez Oral pour se faire une grosse nuit, et être bien en forme pour demain !
Après un petit dej copieux, mais cette fois ci sans Oral, on quitte Brighton beach pour se rapprocher du centre de Brooklyn. On dépose les affaires chez Helen, notre second hôte Airbnb et direction Prospect Park, à pied pour découvrir les alentours.
On traverse le quartier résidentiel juif, composé de jolies maisons individuelles ou mitoyennes avec jardinets, terrasses et allées arborées (comme dans les films !) avant d'arriver sur une zone plus urbanisée en bordure de park.
On est samedi et il faut beau, Propsect Park grouille de familles venues pique niquer, de joggeurs motivés, de chiens et de leurs maîtres. Le glacier ambulant nous fait de l'oeil, mais on ne craque pas. On fait bien car la suite du programme c'est Smorgasburg pour le déjeuner, aka le plus grand marché ouvert de street food d'Amérique, aka "the Woodstock of eating" selon le New York Times. Excusez du peu.
Situé en bord de Hudson River à Williamsburg, quartier branché en plein réaménagement dans la partie nord ouest de Brooklyn, ce paradis des "food lovers" regroupe une centaine de stands tous plus porno les uns que les autres. Pizzas dégoulinantes, maxi burgers, frites belges, gauffres au nutella, glaces à la crème, cupcake ... Loin d'être du genre à tomber dans l'excès (!), on se laisse tenter par un mini burger au cochon grillé en entrée, suivi d'une poutine d'un kilo qu'on se sera raisonnablement partagée. "Plat" typique québécois, la poutine n'est rien d'autre qu'un gros tas de frites bien dorées et bien grasses, arrosées d'une épaisse sauce brune, de cheddar coulant qu'on a choisi d'agrémenter de délicats morceaux de confit de canard. Vous avez mal au ventre ? Nous aussi.
On déguste et digère le tout assis sur l'herbe, avant de se trainer jusqu'aux rives pour apprécier l'extraordinaire vue sur les buildings de Manhattan. Yaaaaay qu'on est bien ! On poursuit ensuite notre visite de Williamsburg à l'instinct, on fait confiance à notre flair qui jusque là nous à toujours emmené découvrir des pépites (pas étonnant, avec deux pifs pareils fallait s'y attendre !). Une fois de plus, ça n'a pas manqué.
En suivant les bords du fleuve, on tombe par hasard sur "Domino", une promenade magnifiquement aménagée, fleurie et dédiée aux loisirs. Les infrastructures et éléments de décor honorent brillamment le passé industriel du lieu et l'ancienne usine de transformation du sucre est parfaitement mise en valeur. La vue sur la skyline et l'enchaînement des ponts est à couper le souffle. Sous la passerelle surélevée, le gazon bien vert est rapidement pris d'assaut par des nappes à carreaux. Prochaine fois qu'on vient, on se fait un méga pique nique, sûr !!! Il y a aussi des transats pour bouquiner, des jeux pour enfants, des fontaines où se rafraîchir, deux terrains de beachvolley, une piste cyclable, un skate park, un jardin biologique et un café associatif. En arrière plan, des immeubles contemporains sont en construction. Ce lieu doit être tout récent car il ne figure pas sur notre carte de la ville, ni sur aucun blog que nous avons consultés, mais je suis certaine qu'il va rapidement devenir le lieu préféré des new yorkais et visiteurs de passage. En tout cas on a adoré !!!
Pour clore cette journée en beauté, on retourne sur l'emplacement du Smorgasburg afin de profiter à nouveau de la vue sur Manhattan, mais cette fois ci de nuit. Spectacle à ne pas manquer, tout comme la bière ambrée qui s'en suit à la Brooklyn Brewery.
Vous vous en doutez, ça va plutôt très très bien ...
Bilan de la journée en chiffres (par unité de consommation) :
- 15 kilomètres à pied parcourus
- 4500 calories ingérées
- 700 gratte ciel observés
Aujourd'hui c'est dimanche. Et dimanche c'eeeeest… ? Non c'est pas grasse mat non. C'est le jour du seigneur donc c'est réveil super tôt pour aller à la messe. Mais la messe c'est chiant… Sauuuf ? Sauf à Harlem. Parce que à Harlem le dimanche matin c'est gospel ! Et le gospel on en a jamais vu et ça a l'air marrant. Alors go Harlem !
Dans le couloir en sortant on enjambe les crottes du raz moisi qui sert de chien à la proprio, et on file choper un métro. On mange une petite pomme sur le trajet avant d'arriver devant l'église qu'on avait repérée sur internet la veille. Pas trop grosse pour pas qu'elle soit pleine de touristes, et pas trop petite pour quand même qu'il y ait des fidèles et un peu d'ambiance. Bingo, l'église a l'air bien confidentielle, l'accueil est impressionnement chaleureux, et on est que quelques touristes dans la foule de fidèles afro-américains. Un spectacle commence alors, animé par les sermons du pasteur déchaîné, rythmés par les chants du coeur, encouragé et accompagné par la salle. C'était plein d'énergie et de bonne humeur, comme on l’espérait ! Une fois sortis, on traverse le quartier et on se dirige au sud vers Central Park. On se chope du manger au passage et on se trouve un petit bout de pelouse sympa pour casser la croûte. Comme c'est dimanche, on apprécie l'atmosphère paisible et joyeuse du parc, envahi par les new-yorkais venus profiter du soleil en famille. On passe alors l'après-midi à descendre tranquillement Central Park du nord au sud. Un vrai bonheur. Base-ball, frisbee, rollers, barbecues, concerts, joggeurs, danseurs et dormeurs… Tout pour nous montrer que Central Park est bien le coeur de New York, là où la vie bat son plein. Arrivés tout au sud, le sourire aux lèvres et les jambes en compote, on décide d'aller au Top of the Rock (sommet du Rockefeller Building) à quelques centaines de mètres pour admirer le coucher de soleil sur le parc et la skyline. Ce sera un petit fail, puisque qu'on nous dit que la queue pour monter est de plus de 2h. Non merci, on reviendra un autre jour ! On réfléchit à ce qu'on fait, on se dit qu'on est bien claqués et qu'on se mettrait bien au lit. Métro/pas boulot/dodo.
Le quartier d'Hélène était vraiment sympa, mais son appart beaucoup moins, principalement à cause de son affreux chihuahua (de merde). C'est pas permis de posséder une horreur pareille ! Déjà c'est moche, on dirait un rat, puis au moindre bruit, il t'agresse les tympans et te pressionne les abricots si fort que tu n'as qu'une envie c'est de l'écraser sous tes semelles après avoir pris de l'élan.
Bref, c'était super de pouvoir découvrir cette partie de Brooklyn où on ne serait sûrement pas allés sans ce Airbnb, mais on est plutôt très content de le quitter ! Direction Manhattan, cette fois-ci pour y dormir, et ce jusqu'à la fin de notre séjour new yorkais. On pose nos affaires chez Allie et Evan, un jeune couple de Cisver (mon asso de coeur), qui ont chaleureusement accepté de nous héberger quelques nuits (dans leur 2 pieces riquiqui d'où ils télétravaillent tous les deux cette semaine là... c'est dire la gentillesse!), puis on file pour une grosse journée de balade. On prendra le temps de faire plus amplement leur connaissance à un autre moment, en tout cas ils ont l'air adorables, on est ravi !
Premier attraction de la journée : bateau public jusqu'à Staten Island, qui offre une magnifique vue sur la skyline de Manhattan, Brooklyn et la fameuse statue de la liberté. C'est gratuit, et ça vaut vraiment le coup ! Aller retour expresss, on ne débarque sur l'île que quelques instants, le temps pour le personnel de sécurité de faire un tour du bateau avant qu'on s'y réinstalle.
De retour sur la terre ferme à la pointe sud de Manhattan, on démarre l'ascension de Wall Street. Les rues sont étroites et sombres, les buildings hauts, l'ambiance stock exchange costume cravate n'est pas vraiment à notre goût donc on trace jusqu'au mémorial des attentats du 11 septembre 2001. A l'endroit des défuntes tours jumelles, deux gigantesques fontaines sans fond ont été installées et tout autour ont été gravés les noms et prénoms des victimes. Bien que l'aménagement réalisé de ce gigantesque espace ne soit pas glauque, le silence est pesant. Beaucoup d'Américains viennent s'y recueillir, 9/11 aura traumatisé la nation toute entière et continue de fasciner les adeptes des théories du complot (l'adversaire de Théo aux échecs en était un).
Ensuite cap direction China Town, l'Asie nous manquait déjà trop ! Tiens, comme par hasard, on y arrive à l'heure du déjeuner. C'est fou ce timing, à croire qu'on aurait fait exprès... Orgie de dumplings dans un minuscule bouiboui bien connu des habitants du coin. Les meilleurs du monde !!! Même en Asie ils ne savaient pas les faire aussi bien, c'est un vrai délice. La cuisto en vend congelés par paquets de 30, franchement on s'est tatés à en prendre avec nous. Puis on a réfléchi.
China town est grand, mais pas aussi impressionnant que dans les souvenirs de Théo qui y était allé il y a une dizaine d'années. On retrouve les étales de fruits typiques de là bas : longans, dragon fruit et compagnie, et ça pue le durian. Pas de doute, on est bien entourés de Chinois ou de leurs descendants qui en raffolent ! L'ambiance est sympa, et beaucoup plus authentique que chez les voisins à Little Italy, où les repentis se sont reconvertis en mauvais restaurateurs. C'est bourré de touristes et ça donne pas envie de se poser, même pour siroter un Spritz.
Le temps de rejoindre Brooklyn Bridge à pied, la nuit est déjà presque tombée. Quel spectacle à ce moment de la journée ! Manhattan brille de mille feux derrière la structure métallique. L'endroit est mythique, on comprend pourquoi. 172 photos plus tard, on fatigue, on a un peu froid mais on décide quand même de terminer la journée par Times Square, histoire de nous achever complètement.
C'est le cas. Ça donne le tournis et mal à la tête. C'est un peu impressionnant mais surtout nul. On entre quand même dans le magasin M&M's où nombre de parents trop gentils se sont fait traîner (coucou Roumen et Sylvie !) : on a juste envie d'ouvrir grand la bouche sous les distributeurs, mais ça ne se fait pas paraît-il. On rentre bredouille à l'appart, où Allie et Evan nous attendaient. On passe la fin de soirée à discuter, hyper sympa et on se couche bien trop tard ! Quelle journée !!
Ce matin on se lève en silence et on quitte l'appartement pour ne pas déranger Allie et Evan qui travaillent de chez eux cette semaine. En une petite dizaine de minutes de marche, on arrive à Bryant Park pour le petit déjeuner qu'on a acheté sur la route. Flocons d'avoine yaourt et banane pour Margot, et sandwich oeufs bacon pour moi. On se régale tranquillement en appréciant l’ambiance détendue de Bryant Park. Ce dernier est un grand jardin à la française, où les new-yorkais viennent déjeuner ou travailler sur les petites tables et chaises en fer mises à disposition. Il est aussi fréquenté pour son programme chargé d'activités en tous genres: gros cours de yoga, concerts, jonglage, projections, conférences, fitness, cours de langues, club lecture et autres. C'est aussi le parc ou vient régulièrement Evan pour travailler. On comprend bien pourquoi !
Comme on l'a raté il y a deux jours, on se dirige ensuite vers le Rockefeller Building pour monter au Top of the Rock, son observatoire. Cette fois ci, on réserve, et se retrouve rapidement en haut, face à une vue époustouflante sur Central Park d'un côté, et les gratte-ciels du Sud de Manhattan de l'autre. Assez vertigineux, ça vaut le coup ! 1000 photos plus tard, on se sépare (mé non pa vréman!), car j'ai suuuper envie d'aller faire un tour au Musée d'histoire naturelle, et Margot pas tellement, plus tentée par une petite balade dans Soho et Chinatown, et accessoirement par les dumplings monstrueux qu'on avait trouvés là bas la veille. Arrivé au musée, on me tend un plan du bâtiment et je réalise la taille GIGANTESQUE du bazar. 5 étages et quelques 45 halls tous plus intéressants les uns que les autres. Autant dire que mes 3h sur place seront loin d'être suffisantes pour tout voir... Je me précipite donc immédiatement dans la zone qui m'intéresse le plus: le parcours cosmique, le Big Bang, l'univers, ect... Et quoi de mieux pour se mettre dans le bain qu’un film de 30min de Neil deGrasse Tyson sur la matière et l'énergie noires dans l'immense planétarium ? 30min d’yeux écarquillés et bouche grande ouverte, autant dues au sujet vertigineux qu'aux effets spéciaux et de 3D, couché dans cette sphère de 26m de diamètre. Énorme claque. Je continue ensuite à travers les salles sur la Terre, le changement climatique, les météorites et la géologie. Je ne vais vous raconter toutes les autres choses que j'y ai vues, mais certains halls m'ont aussi marqué, comme les origines humaines, la biodiversité, la vie océanique, les grands mammifères, les primates et les dinosaures. Énorme collection de squelettes et reconstitutions, visite et informations très claires, instructives et ludiques, bref, un musée ultra bien. En sortant, je rejoins ma petite blonde juste en face dans Central Park. Elle aussi a beaucoup apprécié son après midi et son petit tour. Et les dumplings évidemment.On chill une petite demi-heure et on file rejoindre Allie et Evan pour boire un verre sur leur roof top préféré. La nuit tombe, vue sur les gratte-ciels en buvant une bière, on est bien bien bien bien. Quand on commence un peu trop à parler de bouffe, on descend manger un bout à la pizzeria du coin et on enchaîne par un gros bar recommandé par Allie. À l'intérieur, on se fait payer des pichets de bières et verres de whisky à rallonge par les deux amours, et on passe 2h à jouer à une sorte de pétanque sur une table recouverte d'une fine couche de sable avec des palets en métal. On a pas réussi à trouver le nom du machin mais c'était super fun !
Nos longues heures de pastis/pétanque en France n'auront pas été vaines, puisqu'on leur aura mit une bonne pâtée ! On finit par rentrer à l'appart vers 2h après une soirée mémorable !
On s'est couché tard hier, c'est vrai, et puis on a un peu trop bu, d'accord, en plus on a mal aux jambes, bon, mais est ce qu'on s'en ficherait pas un peu ? Si si, complètement ! On est bien décidé à profiter à fond de cette dernière journée à New York, qui se terminera nécessairement par un gros pique nique à Domino !
Mais patience, il est tôt, le ciel est bleu... pensons déjà au petit dej. Sur les conseils d'Evan, on s'enfile un (très bon) sandwich à Zucker's Bagle en planifiant la suite. Cette même suite commence par Brooklyn Heights, un quartier résidentiel très mignon, tranquille et arboré, avec rues pavées, belles façades typiques, belle portes et belles ferronneries. Ici on vient se balader, flâner sans se presser dans une ambiance beaucoup plus familiale et familière que dans le Manhattan des grattes ciel.
Au feeling, on se dirige ensuite vers les bords de la East River où une géniale promenade mène jusqu'au pont de Brooklyn. On passe devant un port où sont amarrés des voiliers, des terrains de foot, de basket et de pétanque, une piste de roller, une expo de photo en plein air et un super park. Encore une fois, on est bluffé par l'aménagement de ces espaces qui devaient être il y a quelques années encore des docks un peu lugubres !
Plus loin, le quartier Dumbo est lui aussi une très belle réussite : magasins, cafés et restos branchés se fondent parfaitement dans le décor industriel d'époque. Sous les ponts de Manhattan et Brooklyn, un melting pot de gens stylés profitent de la vue sur la skyline en sirotant un café americano, lunettes de soleil sur les yeux. New York comme dans les films ! On se laisse tenter par une ou deux ou trois pâtisseries dans un micro café, caché au fond d'un hall d'immeuble (mais trouvable sur Internet!). Pas déçu du voyage, on goûte au meilleur croissant aux amandes de tous les temps, fait par une jeune japonaise passionnée de cuisine française.
Après s'être assuré de n'avoir oublié d'arpenter aucune ruelle ni aucun park de ce quartier, et d'en avoir photographié l'essentiel, il est temps de rejoindre Domino, par voie fluviale. On n'est visiblement pas les seuls à avoir eu cette excellente idée, le bateau bus qui nous y amène est rempli ! Arrivés à Williamsburg, on fait quelques courses pour le tant attendu pique nique, qu'il ne reste plus qu'à grignoter dans le meilleur endroit de la ville.
Le jour décline tranquillement, et nous aussi. Dernier coup d'oeil ému à la skyline illuminée, puis retour au bercail.
Réveil un peu plus tard ce matin, on a le temps, notre avion est à 15h. On se lève tranquillement, on papote avec Allie et Evan et on sort après les avoir remerciés 1000 fois de nous avoir adorablement hébergé ces 3 nuits. Parce qu'on peut remercier 1000 fois 2 personnes, mais on peut pas remercier 2 fois 2 personnes. Non, si on peut…
Comme c'est pas loin et qu'on avait adoré, on décide de retourner se caler à Bryant Park pour le petit déjeuner. En mangeant, on se remémore les derniers jours et on se dit qu’une comédie musicale à Broadway ça doit vraiment être un truc à voir à New York aussi. Devinez quoi. Si si. Au même moment, commence à 20m de nous Broadway in Bryant Park, un événement gratuit qui a lieu tous les jeudi midi pendant l'été et qui repasse certains des meilleurs passages des comédies musicales de Broadway. C'est vraiment hallucinant la chance qu'on a… Sans parler du fait qu'on soit tombé sur le meilleur jeudi de l'été, où les vrais chanteurs sont venus refaire les meilleurs moments de Aladdin, de la Reine des neiges et du Roi Lion. On est vraiment pas fans de comédies musicales mais c'était super chouette ! Plusieurs vidéos mais aucune photo à l'appui, désolé… On choppe enfin un métro pour l'aéroport, avant de décoller pour l'Amérique du Sud ! Bye bye New York ❤