Une grimpette au Chimborazo ... C'était pas dans nos plans initiaux, mais on y passait, enfin pas loin, et l'idée de manquer le plus haut sommet d'Équateur (6263 m d'altitude) nous était, en y réfléchissant bien, presque insupportable.
On l'avait aperçu de loin, de la fenêtre du bus qui nous menait à Cuenca, mais on voulait l'approcher de plus près. On pose donc tard nos valises à Riobamba dans le seul but de cette partielle ascension, la ville n'ayant rien de passionnant à offrir.
Le lendemain, on prend le premier bus qui nous dépose à l'entrée du parc national : froid d'enfer, vent mais surtout brume, le Chimborazo est bien caché derrière une épaisse couche de nuages.
Dans ces conditions, on décide de grimper dans une camionnette qui nous emmène directement au premier refuge à 4850m, nous évitant 2h30 d'une montée pas agréable dans les graviers et le brouillard. Sur la route, on aperçoit de frêles vigognes bien vivantes, et une autre dépecée par un mignon prédateur, que l'on croise plus loin, repu. Pas grand chose d'autre à observer, sachant qu'on ne voit pas à 100 mètres.
Arrivés au refuge Carrel, le ciel ne s'est toujours pas dégagé, mais on décide quand même de monter au second, puis à la lagune perchée à 5100 mètres d'altitude. Pas de mal de tête, il faut dire que la pente est moins raide qu'au Cotopaxi, mais toujours pas de vue sur le sommet non plus. En revanche, on marche dans la neige, et ça ça fait vraiment plaisir !
Bon...on attend...encore un peu...si jamais... Non non, il se met à neiger, puis pleuvoir, et le brouillard se fait de plus en plus épais. Génial ! On redescend sous nos capes et reprenons une camionnette qui nous ramène tant bien que mal jusqu'à Riobamba, en se frayant un chemin dans la purée de pois.
Déception, on n'aura donc rien vu du Chimbo !
Fun fact : le Chimborazo est le sommet "le plus haut du monde", quand on considère son éloignement par rapport au centre de la Terre.