2é étape laotienne : Muang Ngoy, un petit village en bord de Nam Ou qui n'est accessible que par bateau.
Il nous aura fallu près de 4h pour y arriver depuis Muang Khua, dans le sens du courant et en enjambant par bus un des nombreux barrages, construit par les Chinois.
Depuis notre barque à moteur, on découvre la déforestation massive de la jungle et la culture sur bruli, mais aussi de belles montagnes karstiques qui se jettent à pic dans l'eau boueuse. On dépose des habitants à de minuscules débarcadères, qui laissent deviner la présence de villages cachés derrière la végétation. Si notre programme n'avait pas été défini au jour près (séjour "court" oblige, seulement 3 semaines au Laos), on se serait volontiers arrêté dans une de ces bourgades de pêcheurs !A peine arrivés à Muang Ngoy, on se dit que cet endroit fait partie de ceux qui donnent envie de trainer, longtemps. Une rue principale avec petites épiceries et restos, cabanes en bambous qui surplombent la rivière, hamacs dans le vent... Est ce que ça ne serait pas le lieu parfait pour bouquiner en paix ? Ça y ressemble beaucoup en tout cas, puis il y a de l'ananas frais, alors pourquoi se priver !
Au programme donc glandouille principalement et découverte des spécialités culinaires locales :
- le laap, une salade composée de viande hachée, arrosée de citron vert, de piment et de tout un tas d'herbes aromatiques
- le or lam, sorte de ragoût à base d'aubergines fumées, de champignons, de haricots, de citronnelle et de viande, assez épicé.
Ces plats traditionnels, ainsi que les classiques et délicieux currys verts, rouges ou pumkin curry sont toujours accompagnés de riz collant servis dans de magnifiques paniers en bambou.
Nous nous sommes aussi enfoncés à pied dans les terres jusqu'à Houay Sen, modeste et charmant petit village où les habitants vivent de l'agriculture. Au retour, trempette dans une grotte pour se rafraîchir et découverte à la frontale dans le lit de cette rivière souterraine de morceaux de poteries que l'on rêvait dater de plusieurs siècles ! Oui, notre imagination aussi ne se refuse rien.
En quelques mots, Muang Ngoy c'était deux jours et demi de repos au calme, dans un cadre qui s'y prête merveilleusement.