?? Premiers pas en Equateur : bienvenidos a Guayaquil !

America latina, ça fait deux ans et demi.

Exactement 30 mois sans se voir,

A penser à toi trop souvent,

Avec une envie si pressante de te retrouver.

Depuis notre séparation, j'ai rêvé de toi,

Parlé de toi le coeur battant, 

Évoqué nos plus beaux moments.

Tellement de fois j'ai ressassé notre histoire...

Dios, que tu m'as manqué ! 

Il était temps de revenir.

C'est à Guayaquil, capitale économique de l'Equateur, qu'on débarque, pas très frais au milieu de la nuit, après une escale à Panama City. On avait réservé quelques nuits dans un Airbnb en périphérie de la ville pour souffler un peu après notre marathon new yorkais, et Staline (non, non c'est pas une blague!), notre hôte, nous attendait patiemment à l'aéroport pour nous ramener chez lui.

Ça commence très très bien : les deux seuls Equatoriens avec qui on a fait connaissance (Staline et une dame dans l'avion qui nous a tenu la jambe pendant toute la durée du vol) sont de vraies crèmes de chou !

Staline et ses parents habitent une jolie maison individuelle dans un complexe de résidences hautement sécurisées, comme ça se fait beaucoup autour de Guayaquil nous explique-t-il. Des murs de 4 mètres surmontés de fils barbelés entourent cette "urbanización", qui est gardée par des types armés, postés aux deux entrées. Comme c'est rassurant !

Cet entre soi est de plus en plus fréquemment recherché par la classe moyenne supérieure équatorienne, qui se barricade dans ces résidences tout confort (avec salle de sport, terrains de jeux, piscine), pour protéger ses biens des sauvageons du centre ville, mais aussi et peut être surtout pour ne pas avoir à les côtoyer. Bon, ce n'est donc pas parce que Guayaquil est une zone de non droit contrôlée par des trafiquants de drogues ultra violents, vous pouvez dormir tranquilles, et nous aussi ! 

L'Equateur, dont l'économie s'est stabilisée depuis l'arrivée au pouvoir de Rafael Correa en 2006, est parmi les pays d'Amérique du Sud les plus sûrs. Le taux de pauvreté a largement diminué (passant de 44,6% en 2004 à 22,5% dix ans plus tard d'après le Routard), les agressions contre les touristes sont minimes, tout juste quelques vols, mais la plupart sont sans violence. Pas de quoi s'inquiéter donc, on sera davantage sur nos gardes qu'en Asie c'est certain, mais pas de psychose, s'il vous plait !

Sinon Guayaquil ? Bof bof. Globalement, la ville est pas terrible, assez grande, assez bruyante, polluée, sèche, et sans grand intérêt. Parmi nos visites, on aura quand même aimé :

- le parc aux iguanes, habité par des dizaines et des dizaines de ces gros reptiles herbivores flippants

- le musée d'anthropologie et d'art contemporain, qui renferme une jolie collection d'objets appartenant aux différentes civilisations qui se sont succédées dans la région, de plus de 4000 ans avant JC jusqu'à l'occupation Inca, ainsi que des tableaux et oeuvres des plus grands peintres du pays. 

- l'historique quartier de Las Peñas accroché aux pentes du Cerro Santa Ana, où il fait bon se balader tranquillement en appréciant l'architecture des vieilles maison de bois colorées, visiter les galeries d'art et grimper les nombreux escaliers à la recherche d'un bar avec vue. 

A part ça, le fameux "malecón" (une promenade en bord de fleuve) n'est pas si bien aménagé que ça, le marché artisanal est rempli de babioles mêmes pas faites en Equateur, et le centre se parcourt aisément à pied mais n'est pas vraiment fascinant.

Guayaquil est une ville qui vit : les boutiques sont nombreuses, on y trouve de tout, il y a des restos, des cafés, quelques parcs, des transports en commun à toute heure de la journée, des bus de nuit, des écoles et des universités. Mais pour ce qui est du tourisme, une journée suffit pour en faire le tour, ou passez votre chemin. 

Entre la piscine, la cuisine, les sorties avec Staline, la glandouille et les visites, on aura quand même passé de bons moments à Guayaquil. Ce stop de quelques jours était plus que nécessaire pour avancer le blog, mais surtout se reposer et reprendre des forces pour cette seconde partir de voyage.