Ça finirait bien par arriver, on le savait.
On s'y était préparé pourtant, mais quand même.
Quand même.
A l'approche de la date fatidique,
On faisait pas les malins.
Embarquer dans l'avion signifiait la fin du voyage.
C'était inévitable.
Sauf si ...
On arrivait à faire barrage au temps,
Pour qu'il suspende son cours.
La voilà la solution !
Rencontrer Chronos,
Magicien du destin,
Et le supplier de bien vouloir mettre pause,
Pour qu'on reprenne notre souffle.
Il nous accorda quelques jours de sursis
Dans sa ville millénaire
Pour nous prouver que ni la force du vent,
Ni le poids des siècles,
N'avaient effacé l'Histoire.
On apprit grâce à lui,
Que notre histoire à nous
Hanterait éternellement nos mémoires,
Pour peu qu'on continue à donner vie à ces souvenirs,
A les chérir.
On s'est donc retrouvé à Athènes pour la dernière étape de ce Kaltcheverry very very very VERY good trip !
On avait plusieurs rendez-vous de prévus, avec Chronos bien sûr, mais aussi (et surtout) avec Chris, la vraie excuse à cette halte.
Chris est un jeune homme découvert sur les réseaux sociaux, artiste né mais carreleur de profession, jusqu'à ce que la crise grecque vienne mettre un terme à l'entreprise familiale. Passionné depuis son enfance de dessin, il décida de se reconvertir pour pouvoir gagner sa vie, et offrir à Théo l'occasion de faire peau neuve ! Alors, une idée du quoi du qu'est-ce du pourquoi du comment … de qui est-ce ? Une chose est sûre, depuis sa prise de fonction, il a fait couler beaucoup d'encre !
Bon, finissons-en avec ce faux suspens.
Théo s'est fait tatouer.
Et c'est plutôt super cool.
Donc pendant que monsieur a passé plus de dix heures, étalées sur deux jours et lui sur le billard, moi j'ai eu le temps de me balader. J'ai beaucoup apprécié la grandeur de cette ville, la pureté de son architecture qui contraste tant avec ce qu'on a été habitué à voir au cours des six derniers mois. En Amérique latine, à l'exception des quartiers coloniaux colorés et soignés, les constructions plus récentes des villes et villages sont généralement en briques apparentes, c'est à dire sans crépi ni peinture ni finition aucune, avec un réseau électrique bordélique non enterré et des espaces publics parfois délaissés.
Si là-bas la vie est belle, ici à Athènes la ville est belle.
Même si on ne parle pas grec, on s'y sent un peu comme à la maison. Et pas simplement parce qu'il fait froid en hiver ! Les habitudes des gens, les visages, les enseignes, les lieux de vie … tout nous semble familier. Ce stop en Europe méditerranéenne nous permet un atterrissage en douceur, une étape idéale pour éviter le choc culturel qui nous aurait certainement frappé de plein fouet en arrivant à Chambéry sans escale.
Mon YOLO à moi, ma maigre participation au « et puis merde, on n'a qu'une vie !!!» n'est autre que le perçage de mon cartilage d’oreille. Oui c'est ridicule, et oui il ne fallait pas s'en faire une montagne, je sais. Mais croyez moi, c'était pas gagné d'avance ! II m'a fallu des années d'hésitation pour aboutir à ce pari (arr)osé, cette promesse intrahissable conclue en fin de soirée, accoudées au bar avec mon amie Alexia.
Aurait-on besoin des autres pour se dépasser ?!
Cette fabuleuse copine du CISV nous emmena donc au salon de piercing, mais aussi au bar, au café et au restaurant, des coins choisis avec soin, représentatifs de l'esprit athénien et du quotidien de ses habitants. De ces lieux émanent une ambiance chaleureuse, généreuse, accueillante et décontractée.
A l'image de ce voyage, cette dernière étape restera inoubliable par les rencontres qu'on y a faites, les amitiés retrouvées, les défis relevés, les trouvailles culinaires, les pérégrinations hasardeuses, les paysages majestueux, les découvertes culturelles et les révélations historiques.
Athènes, ça n'est pas exagéré de dire qu'on t'a pour toujours dans la peau (enfin Théo surtout).