Déjà sur la côte caribéenne !?? Eh oui, figurez vous qu’on a trouvé un vol pas cher du tout depuis Bogota pour profiter de la saison basse et éviter les hordes de touristes et la hausse des prix sur la côte.
Pour commencer: un brin d'histoire sur la majestueuse Carthagène des Indes. Durant la période précolombienne, la baie de Cartagena était peuplée par les indiens calamaris, appelés “Caribes” par les colons espagnols. En 1552, une grande partie de la cité fut détruite par un incendie, avant d'être reconstruite et peu à peu fortifiée pour se protéger des attaques de pirates. Pendant les 17 et 18e siècles, Carthagène des Indes est un haut lieu de transit de l'or et de l'argent vers l'Espagne, et un important centre de commerce d'esclaves. C'est seulement au début du 19e siècle que la ville connait ses premiers mouvements d'insurrection. L'indépendance de la région de Cartagena de Indias sera déclarée le 11 novembre 1811, et entraînera un mouvement de libération de la plupart des provinces du pays. Elle est reprise en 1815 au terme de combats qui déciment un tiers de la population et obtient sa liberté définitive en 1821.
En une petite heure de vol à peine depuis Bogota, on arrive le matin du 11 novembre dans la belle Carthagène. Vous avez remarqué qu'à chaque fois qu'on met les pieds dans une ville, il se trouve que c'est par hasard la fête de machin truc ? C'est encore le cas bordel ! (On va se mettre au loto en rentrant.) Ah et c'est pas n'importe quelle fête ! Vous vous souvenez de la date de l'indépendance de Carthagène ? Le 11 novembre. Ben c'est aujourd'hui. C'est beau le hasard…
Bon, avant d'aller y jeter un oeil on va déjà sortir de l'aéroport. Le taxi nous dépose dans le centre et la ,c'est le choc. Thermique déjà, parce qu'on a pris au moins 20°c depuis Bogota. Et architectural ensuite ! On a vu que quelques rues par la fenêtre du taxi et on peut déjà affirmer que cette ville est une vraie merveille. On jette donc les sacs dans notre petite chambre trouvée dans une belle maison coloniale en plein centre et on s'empresse de ressortir visiter un peu la ville. C'est splendide. À la fois d'une homogénéité architecturale impeccable, et à la fois d'une variété de couleurs à couper le souffle. Sans parler des magnifiques balcons en bois fleuris… Bref on est à peine arrivés, et déjà charmés.
C'est bien beau mais on a la dalle aussi ! Petit check avec notre poto TripAdvisor et nous voilà assis à une table dans une gigantesque cantine bruyante et bondée. On se laisse évidemment tenter par un poisson frais et on commande deux filets de Mojarra. Pas génial… Et les prix non plus. Même dans les restaurants les moins chers de la ville, tout est au minimum deux fois plus cher que dans le reste du pays. Bienvenue dans les Caraïbes. Après une petite marche digestive dans le centre historique, on rejoint le quartier Getsemaní tout proche, où la fête s'apprête à commencer. Il y a un petit défilé de danseurs et musiciens déguisés, certes, mais il y a surtout une foule surexcitée qui asperge tout le monde de mousse et jette des gros pétards dans tous les sens en gueulant. On va pas vous cacher qu'on y est pas restés bien longtemps… C'est finalement une fête assez quelconque, tout le monde est complètement torché, ça crève les tympans, et ça pue la pisse. C'est dommage. Mais c'est pas bien grave, on était claqués de toute manière ! Petite soupe et au lit.
Aujourd'hui, on se lève relativement tôt pour joindre un free walking tour qui commence à 9h. Une belle visite guidée du centre en 3h qui nous aura permis de découvrir de jolies rues et d'en apprendre un peu plus sur l'histoire de la ville. Comme on a un peu les jambes en compote, et surtout très faim, on décide de se chercher un coin où casser la croûte. Il ne nous aura pas fallu longtemps pour trouver un super Ceviche, ce délicieux plat Péruvien à base de poisson cru, de jus de citron, d'oignons et de coriandre. Repus, et ravis, on rentre se reposer un peu au frais avant de ressortir faire un tour. On retourne au quartier Getsemaní, qui doit être un peu plus calme que la veille. En son centre, on y trouve notre place préférée, la plaza de la Trinidad, où l'ambiance est absolument unique, et incroyablement agréable. Familles, jongleurs, musiciens, groupes d'amis, on y trouve de tout ! On se laisse tenter par ce qui semble être l'activité principale de la place: une petite bière sur les marches pour profiter de cette belle fin de journée. Une fois la nuit tombée, on retourne dans le centre pour faire sa fête à un gros burger sauce au bleu qui nous avait fait de l'œil dans l’aprem. Et puis comme un burger c'est pas assez, on pousse le vice un peu plus loin avec deux délicieuses boules chez le glacier d'à côté. Pistache et fruit de la passion… On rampe jusqu'à la chambre qui par chance est à quelques mètres, et on se couche, parce que demain on met les voiles vers Isla Grande !
-----Le récit de notre séjour sur cette île paradisiaque est dans la prochaine étape, ne vous inquiétez pas. -----
Après 4 jours sur l'île, nous voilà donc de retour à Carthagène pour profiter encore un peu de la ville. Cette fois-ci on loge en dortoir dans un super hostel dans le centre car notre précédent logement est occupé. C'est pas grave, ça nous va complètement, et c'est moins cher ! Rien de très original pour les prochains jours, qui ont été principalement passés à chiller, manger, se balader et boire des limonades fraîches et des bières sur la plaza de la Trinidad. Ah si !! On est aussi allés se perdre dans le gros marché Bazurto un peu excentré un matin pour acheter quelques kilos de fruits et découvrir Carthagène sous un autre angle, plus authentique. Bingo, pas un seul touriste croisé, et des kilomètres d’étalages de fruits et légumes, viande, poissons, et autres produits que viennent acheter les locaux. Un vrai labyrinthe où l'ambiance colombienne est à son paroxysme: ça crie, ça rigole, et la musique est à fond à chaque coin de rue. C'est absolument génial !
Pour résumer, Carthagène des Indes est une vraie petite pépite colorée qu'on a adoré découvrir au rythme local. Il faut par contre être préparé, la chaleur et l'humidité sont étouffantes, et le centre est extrêmement touristique. C'est pas tellement les foules de touristes dont on peut faire abstraction qui gênent, mais toute l'atmosphère que ça engendre. On est pris pour des portefeuilles sur pattes, parfois un peu pour des cons, et on se fait très souvent solliciter par des vendeurs de rue dans le plein centre. C'est excessivement énervant. Heureusement, ce n'est pas du tout le cas dans le reste du pays. On met maintenant le cap vers un autre trésor colombien de la côte caribéenne, Santa Marta et le parc national Tayrona !
