Hoi an a eu la chance d'être épargnée des bombardements incessants pendant la guerre du Vietnam, et elle a tout pour plaire. Du lever du soleil à son coucher, quelque soit l'heure, la saison, elle rayonne.
Jadis port de première importance, elle a accueilli des commerçants japonais et chinois qui ont laissé leur trace au travers de l'architecture. De vieilles bâtisses aux tons chauds côtoient des temples et un remarquable petit pont de bois (celui qui ajoute "qui ne tenait plus guère" est viré du blog). C'est comme si le temps s'était arrêté à la fin du XIXe siècle, lorsque le Thu Bon s'est trouvé asséché, empêchant les navires d'accéder aux docks et la ville de changer de visage. Fleurs et lanternes colorées en guise de finitions, le rendu est impeccable. Hoi An mérite amplement son classement au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Malheureusement, une telle merveille ne saurait être épargnée du tourisme de masse : le centre n'est qu'une succession d'hôtels, de bars et de restaurants. Malgré tout, Hoi An a su conserver son âme et son charme, la ville est tellement belle qu'on arrive à faire abstraction de la foule d'étrangers.
Le must est de la visiter à l'aube, quand les magasins n'ont pas encore ouvert leurs portes et sorti leurs présentoirs à babioles. A 5h30, la vie locale bat son plein : les vietnamiens font leur marché, avalent leur soupe ou leur café sur un bout de trottoir. Une bouffée d'authenticité et de calme de courte durée.
Loger sur l'île de Cam Nam constitue également un bon remède à la frénésie du centre. Accessible en quelques coups de pédales, ce petit havre de paix ne compte que quelques homestay au bord de l'eau ou au milieu des habitations et des champs.
Nous avons aussi beaucoup aimé notre journée vélo à travers les rizières jusqu'à la mer.