Je vous préviens, ma première impression de Chiang Mai est un peu rude (après nous y être baladés plus longuement je modère mon avis!), mais je vous la livre quand même.
Après tout ce qu'on nous avait dit sur cette ville, je m'attendais à davantage de vestiges du temps, de traces d'un passé glorieux, d'âme et d'authenticité. Je pensais m'imprégner de la culture bouddhiste, ressentir son côté mystique et apaisant et m'émerveiller devant les nombreux temples de la ville. Et ben c'est râpé !
Il est vrai qu'à la différence des îles, où nous étions il y a 5 mois, on y voit de vrais Thaïlandais, en surnombre même face aux farangs (étrangers blancs), qui vivent d'autres choses que du tourisme. Et quand on ne part qu'une ou deux semaines en Thaïlande, Chiang Mai peut sembler dépaysant et totalement authentique. Mais après nos mois de vadrouille, ça ne prend pas vraiment ...
D'autant que Chiang Mai reste une grosse agglomération (la deuxième du pays), qui héberge les classiques KFC, McDonalds, Starbucks, des supermarchés en masse, un nombre incalculable d'hostels de "backpackers" de western en sarrouel motif-éléphant-madeinChina, et qui accueille donc un gros paquet de touristes. Par chance, c'est la saison creuse pour nous !
Côté spirituel, pas beaucoup mieux. Certes les temples pullulent, certains d'extérieur imposants, d'autres plus charmants, mais dont les portent sont souvent fermées. On se contente donc d'observer leurs façades, cachées derrière les dizaines de 4x4 qui ont choisi la cours du lieu de culte comme parking. On ne sait plus qui vénérer, Bouddha ou l'argent ... Franchement, ça gâche tout. A l'intérieur, on prône la simplicité, la modestie et l'humilité. Dehors règne l'opulence, le désir et la fanfaronnade. Dans les temples visitables, pas grand chose d'impressionnant, à part peut être le nombre d'urnes, de tirelires et autres boîtes pour recevoir les dons. Il semblerait que l'argent ne se contente pas du pas de la porte, mais soit volontiers invité à se joindre aux festivités.
Après avoir troqué le dortoir aux sanitaires communs sales dans le quartier des bars/boîtes/prostituées pour une chambre au calme dans l'enceinte de la vieille ville, on chausse nos lunettes roses et tout devient plus sympathique.
On apprécie se balader à pied ou à velo à l'intérieur des remparts, où les rues sont plus petites, plus sinueuses et moins encombrées qu'à l'extérieur de la vieille ville. Une fois la grande porte Ouest franchie, on traverse le quartier estudiantin à la recherche de street food pas cher et local. Manque de pot, c'est les vacances ! Ne fonctionne que l'hôpital universitaire, les appartements et résidences semblent vides, tout comme le food court.
On se rabat donc plein Sud vers la walking street du samedi et le marché de nuit. L'ambiance est sympa les 5 premières minutes, ensuite on se demande un peu ce qu'on fait là. Ça regorge de monde, de bibelots faits en Chine et autres attrape c******n de mauvaise qualité, de stands de nourritures qui font saliver, mais qui s'avèrent moins appétissants une fois dans le gosier (gyosas dégoulinant de gras, boulettes de viande recomposée et autres réjouissances).
En route, direction Chiang Rai !