Le 12 août, nous arrivons à Puerto Lopez après 2h de route depuis Manglaralto. 15 min après notre arrivée, on a traversé la ville d'un bout à l'autre, l'impression est unanime, Puerto Lopez et les alentours proches, c'est super sec, et c'est moche. Et ce, que ce soit depuis le centre ville ou depuis notre Airbnb perché sur les hauteurs. Ce dernier est un appartement entier, très confortable, moderne et agréable, terrasse et hamacs avec vue sur la ville et l'océan en prime. Pour ca on est ravis ! Au passage: après Staline à Guayaquil, le proprio d'ici s'appelle Lénine (!).
Pour en revenir à Puerto Lopez, on a appris un peu plus tard que si la ville, dont les extrémités ont l'air de bidonville pourris, semble si pauvre et précaire, c'est en partie parce qu'elle est dans une région fortement sismique, et qu'elle se prend régulièrement des séismes sur la tronche, contrainte à être constamment reconstruite. D'où les maisons en parpaings nus et toits de tôle.
Bien décidés à découvrir les environs sous un meilleur angle, on met le cap dès le lendemain matin vers la playa de los Frailes, réputée "plus belle plage de l'Equateur". Mouais. Encore plus sec, du monde, et beaucoup de vent, on est pas charmés... La baie est jolie mais pas de quoi en faire un queso. La plage c'est définitivement pas notre truc. Surtout après avoir vu celles de Thaïlande et de Koh Rong Samloem au Cambodge...
Le jour suivant, je décide de retourner à Olon pour me refaire un petit après-midi de surf. En 40min de bus à peine je suis sur la plage en train de déguster un Ceviche de poisson absolument divin et zinzinement copieux. Après une petite heure de digestion et discussion avec un surfeur local, je loue ma planche et file me faire secouer un coup dans les vagues. Je commence à bien choper le truc et j'arrive à prendre une dizaine de vagues debout jusqu'au bord. Lessivé après 2h de lutte dans l'eau, je rend la planche, paye les 5$ et reprends un bus pour Puerto Loppez. De son côté Margot aura fait un petit tour en ville et bouquiné tranquille à l'appartement.
Notre dernier jour à Puerto Lopez est celui qu'on attendait tant, et la raison de notre présence dans cette petite ville. Une excursion à la journée sur la Isla de la Plata. Étant donné que nous avons décidé de ne pas aller aux îles Galapagos, pour des raisons financières (avion, taxe d'entrée et vie sur place extrêmement chers), la Isla de la Plata, considérée comme leur petite soeur, représentait une bonne alternative. Elle est même surnommée la Galapagos des pauvres ! C'est définitivement ce qu'il nous fallait. La seconde raison de cette excursion est l'observation des fameuses baleines à bosse. De juillet à septembre, cette portion de côte est envahie par des baleines en pleine reproduction avant de reprendre leur route vers le sud. On était tout excités à l'idée de voir des baleines, et on a été servis !! Nageoires et queues qui claquent, dos qui sortent et même des dizaines d'énormes sauts. On était loin d'en attendre tant ! Ces grosses bestioles (14 à 20m et jusqu'à 40 tonnes) sont pas farouches et très curieuses, s'approchant du moindre bateau et sautant pour voir ce qu'il se passe à la surface. D'autant plus qu'elles le font à quelques dizaines de mètres du bateau, retombant dans un fracas ahurissant. Sur l'île, randonnée de 2h et observations de tortues géantes, fous à pattes bleues et toutes sortes d'autres oiseaux rares et exotiques. Sur le retour, re-belote-baleines. On rentre à l'appartement encore sous le choc, on peut définitivement cocher la case baleines sur notre liste des choses à voir avant de mourir...
