Malgré quelques courbatures après la magnifique montée au Coto, on poursuit notre route le lendemain vers Latacunga, ville de départ d'un trek de 3 jours recommandé par et pour les amoureux de rando et de nature.
On nous apprend que les hostilités durent depuis quelques jours déjà mais que ce soir précisément se tient LA grosse soirée, point orgue de la fiesta de la Mama Negra, en l'honneur de la vierge Marie (qui selon la tradition latacungueña est "représentée sous la forme d'une femme noire interprétée par un homme vêtu de riches costumes traditionnels" dixit Wikipédia, WTF ?!). Dans nos souvenirs du caté (lol) Marie n'était pas trans, ni noire, mais après tout pourquoi pas !
Pas de dodo à 21h en vue du départ en rando aux aurores donc, mais grosse soirée en perspective, ça aurait été bête de rater ça ! Pas de rando du tout d'ailleurs, un début de grippe conjugué à des prévisions météo chaotiques pour les 3 jours à venir nous font rapidement capituler. On va profiter de la fiesta et rejoindre Cuenca demain, on fera le trek au retour de notre virée dans le sud du pays, puisqu'on repassera par Latacunga pour rejoindre la Colombie par voie terrestre dans quelques semaines.
A 17h débute le défilé déguisé. Fanfares, pétards, danses, mises en scènes, on en prend plein les yeux et les oreilles ! Toute la ville est présente, la nuit n'est pas encore tombée que la fête bat déjà son plein. La foule est en effervescence et les danseurs encore plus déchaînés ! Perchés sur un perron, on profite du spectacle accompagné d'une brochette fumante.
A la fin du défilé, tout le monde se retrouve sur la plaza Chile où est installée une grande scène. Des groupes de musiques locaux se relaient et interprètent des classiques, la foule n'a d'autre choix que de se trémousser en rythme ! Si il n'y avait pas eu l'impressionnant spectacle pyrotechnique pas du tout maîtrisé et méga dangereux, on serait bien resté plus longtemps ! Super ambiance, ça chante, ça danse, ça picole un peu, beaucoup, mais dans la bonne humeur.
Théo se contente d'une bière, et moi de shots de canelazo, sorte de liqueur chaude, sucrée et alcoolisée à base de jus de naranjilla (sûr que ça va me guérir une boisson pareille !). Après avoir bien profité, on finit par se rentrer de peur de se prendre des résidus de feux d'artifice dans les cheveux, crainte qu'on est visiblement les seuls à évaluer !
Un passage express pour une fiesta inattendue...la chance nous poursuit !