Terminé la côte caribéenne, les plages et l'eau turquoise ! On remet le cap vers le sud, pour 2 ou 3 semaines de redescente tranquille en direction de Bogota. Notre première étape se situe dans le département Santander, dans la ville de San Gil, à quelques 650km de Santa Marta. C'est donc après un long, très long trajet de bus de nuit qu'on arrive à San Gil, dans la fin de matinée du 26 novembre. Exténués, on découvre avec grand plaisir l’hostel hyper cosy qu'on a eu la chance de trouver, avant d'aller manger un bout au coin de la rue avec une norvégienne et un allemand qu'on y a rencontrés. Aprem glandouille, vous vous en doutez.
Dans la soirée, on fait la rencontre de Francesco, un équatorien logeant lui aussi dans notre hostel. Ingénieur dans l’énergétique et la mécanique, Francesco a un mode de vie alternatif fascinant, dans lequel il travaille régulièrement aux États Unis, en France, ou chez lui en Équateur, avant de repartir voyager pendant quelques mois ou années par la suite. Il fait ça depuis 15 ans. Ça donne envie… Le lendemain matin, après une grasse matinée en bonne et due forme, on sort faire un tour au marché du coin. On y goûte d'abord le Batido, la boisson typique du coin. C'est en fait tout simplement du lait et du sirop au goût chimique mixés, pour un résultat mousseux tout à fait écoeurant. Heureusement, il y a une autre spécialité qu'on est venus déguster ici, qui elle devrait plus nous plaire. Gagné. La carne ahumada (viande fumée), est absolument délicieuse. Définitivement un de nos plats préférés en Colombie ! Le soir, Francesco nous invite à sortir avec lui et une bande de potes français qu'il a rencontrés quelques jours avant. Rahul, un indien, et Dario, un jeune colombien qui travaille à l’hostel se joignent aussi à nous. Au cours d'un long moment de discussions sur la place centrale, on découvre l’Aguardiente, cet alcool de canne anisé typique colombien, à mi-chemin entre un mauvais pastis et une très mauvaise vodka. C'est sans surprise absolument infecte. On traverse ensuite la ville à pied pour rejoindre un bar spécial qui dispose de terrains de tejo. Le tejo est un sport traditionnel colombien originaire du peuple amérindien Chibcha. Il se joue en lançant un poids en forme de rondelle métallique à une distance de 10 à 20m sur une cible carrée d'environ 1m de côté fixée à un angle d'environ 45° par rapport à l'horizontale. La cible est recouverte d'une épaisse couche d'argile de sorte que le projectile reste en place à l'atterrissage. Au centre de la cible se trouve un anneau métallique sur lequel sont fixés deux à quatre paquets triangulaires en papier plié, remplis de poudre, et qui explosent à l'impact. Le but du tejo est de lancer le poids le plus proche possible du centre, voire faire exploser les paquets pour marquer le plus de points possibles. C'est assez clair ? Si vous avez du mal à visualiser, imaginez un mix entre la pétanque et les fléchettes. Avec des explosifs au milieu. Comme vous pouvez l'imaginer, c'est plutôt très marrant ! On en a fait un tournoi de 4 équipes de 2 en buvant des bières jusqu'à point d'heure. Une excellente soirée !