Il est 8h quand je me réveille. Il fait très chaud, je suis trempée. Mon sommeil a été agité et léger toute la nuit. Nous n'avons pas eu de bestioles dans notre cottage. C'est le principal.
Je me sens toujours aussi faible aujourd'hui. On va y aller calmement. Direction le petit déjeuner.
Nous préparons nos sacs. C'est l'heure de partir. Nous regagnons à pied, sous la chaleur, le village de Benoni. Nous souhaitons prendre une Jeep pour retourner vers Manbajao, ville près de l'embarcadère.
Il y en a bien une. Il faut maintenant attendre qu'elle se remplisse. Les locaux mettent leur masque en nous parlant. J'espère que ce n'est pas juste parce que nous sommes des touristes ?!
La jeep est pleine. C'est parti pour 30 minutes de trajet afin de rejoindre le terminus de Manbajao.
Nous y sommes. Nous en profitons également pour faire quelques courses. Nous sommes à la recherche de masques et de gel hydroalcoolique pour la suite de notre séjour (plusieurs passages dans plusieurs aéroports). Après avoir cherché dans deux grands magasins, les pharmacies... C'est rupture de stock ici.
Nous en profitons pour déjeuner en nous posant près d'un grand magasin. Au menu, des frites au paprika et une part de pizza Hawaïenne. Nous en profitons également pour retirer de l'argent dans la seule banque de l'île et acheter des viennoiseries pour le petit déjeuner de demain matin.
Il fait toujours aussi chaud, je suis toujours aussi faible. Nous nous dirigeons vers un tricycle pour nous rendre vers notre nouveau cottage. Nous l'avions déjà repéré lors de notre passage à Agoho. Nous allons profiter du dernier coucher de soleil sur cette île avant de prendre notre bateau demain matin pour l'île de Bohol.
Nous arrivons au cottage. Nous sommes visiblement surpris des regards des touristes. De nouveaux touristes arrivent dans leur cottage. Le gérant, un expatrié Européen, nous explique que depuis ce weekend, tous les bateaux pour Bohol sont annulés. Nous n'avons donc plus de bateau pour partir de l'île. Plusieurs choix s'offrent à nous, rester confinées sur cette île le temps que cela revienne à la normal (1 mois au mieux) comme ces touristes du cottage, prendre le dernier avion existant demain matin s'il reste encore des places ou prendre les potentiels bateaux vers le Sud (zone de piraterie) si ces derniers ne sont pas annulés.
L'état Philippin a annoncé jeudi soir des mesures bouclant la ville de Manille en quarantaine. Les gouverneurs des différentes îles prennent également des mesures de restriction surtout sur les îles touristiques. Tout peut basculer en un instant sur l'ensemble du pays.
Nous partons donc pour plusieurs heures sur nos téléphones à la recherche de la meilleure solution. Le site de l'ambassade de France aux Philippines est régulièrement actualisé. Nous ne souhaitons pas rester sur l'île, trop petite, nous pourrions mettre notre santé en danger. Qui plus est, il nous serait impossible de faire une demande d'extension de visa sur cette île si nous sommes bloquées aux Philippines.
Un bateau vers le sud, semble compliqué. Nous n'avons aucune certitude quant à son réel fonctionnement demain et sur les dispositions de l'île, fermant à l'heure actuelle la grande ville de l'île aux étrangers.
Nous décidons de nous acharner plusieurs heures sur le site de la compagnie aérienne pour avoir un billet d'avion pour Cebu, aéroport international qui nous permettra de bouger davantage.
Le site ne fonctionne pas, il n'accepte pas les cartes MasterCard... Et il ne reste que 6 places... C'est compliqué ! Très compliqué ! Ln décide de télécharger l'application ! Nous pouvons sélectionner les billets. Nous appelons la sœur d'Ln à la recherche d'une carte Visa. Elle en a une !
Nous attendons, attendons, attendons que la page s'actualise après plusieurs tentatives.... Oui !! C'est bon nous avons notre billet d'avion ! Ouf ! Nous partons demain midi pour Cebu.
Nous pouvons dîner, il se fait tard, nous mangeons un paquet de noodles dans une tasse. Nous avons également loupé le coucher de soleil. Me sentant toujours faible, je n'avais même pas l'envie d'aller le voir.
Nous avons toutes les deux nos familles au téléphone en cette fin de soirée, début de nuit même. La question d'un rapatriement est posée... La nuit si courte et longue à la fois ne vont pas nous laisser beaucoup de temps pour dormir. Nous cogitons quasiment toute la nuit.
Rapatriement, fin de voyage, comment, la Birmanie notre prochaine étape, le prix, l'accès aux soins dans les pays visités... Autant de questions où je n'ai pas de réponses... Je m'endors vers 2h30 du matin en ne sachant que faire. Notre priorité, avoir notre avion demain matin, nous verrons pour la suite !