Il est 9h quand je me réveille. Il me fallait cette bonne nuit pour aller bien au réveil. Je me sens beaucoup mieux aujourd'hui. L'énergie est revenue.
On regarde les dernières actualités de la nuit... La situation s'est encore un peu plus empirée... L'ile de Manille ferme définitivement ses portes, confinement total, les vols se réduisent, les compagnies s'arrêtent à tour de rôle. Le pays va bien fermer ses portes et les étrangers sont priés de partir... Encore faut-il pouvoir ?!
Il est l'heure du Check-out, nous devons quitter les lieux. Nous avons réservé une auberge un peu plus loin et plus sympa pour plusieurs jours. Ne sachant pas quand nous partons, nous avons assuré en réservant jusqu'à dimanche en cas de confinement de l'île de Cebu. Il vaut mieux être dans un endroit où nous nous sentons bien.
Nous réservons un Grab. Il nous dépose après 20 minutes dans les rues bouchonnées jusqu'à notre auberge.
L'auberge est vraiment mignonne, il y a même une petite piscine. Nous sommes dans un dortoir de 10 lits. C'est spacieux. Nous sommes contentes de notre choix.
Nous reprenons connaissance des dernières nouvelles concernant les vols. Nous décidons d'aller à l'aéroport pour voir les dernières informations.
Nous réservons un Grab qui nous dépose près de l'aéroport. Nous nous rendons au bureau d'information. Il y a beaucoup de touristes, notamment des français qui attendent. La situation a bien changé depuis hier.
Une liste est a remplir afin de se faire recenser pour les autorités. Elle permet de comptabiliter le nombre de personnes bloquées à Cebu et qui souhaitent atteindre Manille (actuellement en quarantaine). Des négociations sont en cours pour affréter un avion militaire entre Cebu et Manille pour ceux qui ont un vol international à partir de Manille dans les prochains jours (avant le 20 mars). Notre billet d'avion pour quitter les Philippines est le 25 mars depuis Manille...
Nous remplissons la liste et prenons le temps de regarder sur internet toutes les places disponibles à partir de Manille pour partout dans le monde afin de rentrer en France d'ici le 20 mars en prenant également en compte les escales, les disponibilités, les visas nécessaires ou encore la situation actuelle liée au mesure de confinement dans les pays du monde entier. Un vrai travail de fourmi.
D'autres français sont également dans notre situation, c'est l'occasion d'intégrer des groupes Facebook, twitter, WhatsApp afin d'avoir les dernières informations.
Nous décidons d'aller aux comptoirs des différentes compagnies. Il y a du monde qui attendent, certainement des possibilités de vols, des remboursements... Nous prenons des informations sur des vols d'aujourd'hui où il pourrait rester de la place.
Un vol pour Bangkok a lieu ce soir. Nous décidons de rentrer récupérer nos sacs pour revenir tenter notre chance et espérer que lors de l'embarquement du dernier passager, il reste deux places.
Nous commandons un Grab. Il y a toujours autant de touristes dans l'aéroport. Ils vont certainement dormir là. Il n'y a plus aucun vol pour venir sur Cebu et seulement quelques départs internationaux au compte goutte...
Nous savons également qu'un couvre feu est décrété depuis hier soir sur l'ile. Personne dans les rues après 22h...
Le Grab nous récupère. Nous lui demandons si c'est possible de nous attendre 5 minutes le temps de prendre nos sacs. Il sera notre chauffeur pour la soirée.
Nous arrivons à l'auberge. Il y règne une bonne ambiance. Quelques touristes sont aussi là, coincés. Nous récupérons nos sacs, un sandwich et précisons à la gérante que nous pouvons peut être revenir.
Le Grab nous attend, c'est partie pour l'aéroport. Nous décidons de nous diviser. Ln attend les informations concernant le vol Cebu Manille qui devrait être affrété une fois la fameuse réunion des dirigeants terminé. De mon côté, je pars pour le comptoir pour le vol de Bangkok de ce soir. Il y a du monde devant moi. Peut être 15 personnes, ça va être compliqué d'avoir deux sièges vacants si toutes ces personnes sont avant moi. Un responsable de la compagnie arrive et appelé un à un les personnes présentes devant moi. Ce sont des naufragés d'avion annulés. Ils sont rebasculés sur ce vol. Je me retrouve seule dans la file. Je pose la question, va t'il rester deux places ? On me dit d'attendre. L'hôtesse de la porte d'embarquement arrive. Elle confirme, deux places disponibles. J'appelle Ln pour venir immédiatement. Je leur demande le prix du vol, 632 euros. Je ne sais pas quoi faire ! C'est un budget pour aller seulement à Bangkok. Je dois répondre vite et sans Ln. Je leur dis que finalement non. Le vol est bouclé. Il part immédiatement sans nous...
Ln arrive enfin. Nous nous rendons compte que nous ne disposons pas de cette somme immédiate sur nos comptes. Nous n'aurions pas pu payer de suite... Le vol serait tout de même parti sans nous...
J'y ai cru, la précipitation, la décision à prendre... Nous reviendrons demain pour essayer d'autres vols !
Nous retournons au bureau d'information. Nous n'avons pas plus de nouvelles sur l'affrètement d'un avion pour Manille. Une nouvelle feuille est à remplir pour la municipalité.
Nous décidons de rentrer sans tarder. Le couvre feu va bientôt commencer.
Nous commandons un Grab, qui nous dépose à notre auberge. Nous allons encore devoir trouver des plans A, B et C pour demain... Et commander un billet quelque part dans le monde si un avion est affrété de Manille.
Le réveil est mis à 5h45. La nuit va être courte.