On s'est couché à minuit, mais à 5h on avait déjà les yeux grand ouvert. Jacqueline nous avais proposé de nous emmener déjeuner ensemble. On l'appelle donc pour lui dire qu'on est debout. Le temps qu'elle fasse le trajet (30 min) et la voilà à la pension, deux colliers de tiaré dans les mains (le fameux cadeau de bienvenu tahitien).
Comme dans notre souvenir elle est magnifique: elle porte une longe robe rouge à motifs fleuris et son beau chapeau est orné d'une couronne de fleurs colorées.
Elle nous emmène au Lagonarium: les tables sont alignées le long du mur sous un grand faré (=maison) en bois avec une vue magnifique sur le lagon et sur Moorea au loin.
On se régale de viennoiseries, de tartines et d'omelettes. Jacqueline à l'air en forme , elle n'a pas changé d'un iota !
Jacqueline nous emmène ensuite à l'agence de Air Tahiti qui est à l'aéroport: nous voulons être sur que notre réservation à bien été prise en compte..
Nous enchaînons avec un passage chez Carrefour (Héohéo) (car "Chez Carrefour, Héohéo, chez Carrefour, c'est toujours moins cher! " dit en chantant et en roulant les R ) pour acheter nos nouvelles cartes SIM chez Vini, avec un numéro Tahitien (on fait le raccourcit: à Tahiti on ne dit pas "donnes moi ton numéro de portable" mais "donnes moi ton Vini" )..
Nous y faisons quelques courses pour la semaine pendant que Jacqueline nous attend dehors (Elle est vraiment trop gentille), On se perd dans les allées du grand Carrefour mais j'ai l'impression de me souvenir de certains rayons ^^ (ah la mémoire sélective!)
Il est environ 11h quand on repart, il fait très très chaud et très beau .Jacqueline tient à nous emmener place To'ata pour acheter les billets du Heiva (grand spectacle de danse polynésienne qui se déroule pendant le mois de Juillet). Cela lui fait beaucoup de route depuis chez elle (à Mataiea) mais impossible de lui faire changer d'avis. Après avoir traversé les embouteillages de l'entrée de Papeete, on arrive vers 11h50 au To'ata. On galère à trouver une place de parking, pour comprendre qu'au final les places pour le vrais Heiva ne seront mises en vente qu'à partir du 25 mai !! Tout ça pour ça...
Du coup on va faire un tour au marché "made in fenua" qui s'étend sur la place (fenua = pays) mais dans un souci d'économie et de manque notable de place dans les valises, je parcours le salon les yeux fermés pour ne pas céder à la tentation ! (Mais Jacqueline me glisse dans l'oreillette que nous pouvons laisser une valise chez elle si besoin \o/ )
Nous repartons ensuite, toujours sous un soleil éclatant. La vue sur Moorea est superbe, les tulipiers du Gabon fleuris donnent de belles taches rouges coté montagne, c'est top!
Nous rentrons ensuite à la Pension Te Miti. Jacqueline est ok pour nous montrer son jardin mardi prochain (depuis le temps qu'on attendait ça!!), du coup elle nous dépose et repart vite chez elle pour "nettoyer son jardin".
Nous nous cuisinons un petit thon rouge censé être mi cuit mais qui finira complètement cuit et du riz à la courgette. Erreur de débutant: il fait beaucoup trop chaud pour manger chaud!
Nouvelle règle: salade et crudité le midi et repas chaud le soir.
Petite visite de la pension:
On part ensuite se rafraîchir dans le lagon (la plage est à 300m de la pension). C'est donc le moment de tester nos nouveau masques décathlon tous beaux, tous neufs; On s'élance dans l'eau chaude du lagon , les poissons sont au rendez-vous, les coraux aussi. Le soleil commençant à tomber, de beaux traits de lumière apparaissent sous l'eau. Le spectacle est toujours aussi chouette.
Le masque "goldorak" comme le surnomme les tahitiens, est vraiment top du point de vue visibilité et absence de buée devant les yeux. Perso il me serre tellement au niveau de la mâchoire que j'ai encore mal 2 jours après, et parfois on à l'impression que la respiration est bloquée, que l'on manque d'oxygène (mais peut être que les poissons sont plus jolis en hypercapnie? ).
Alex a un autre genre de problème: il prend l'eau...Quoi qu'il fasse, son masque se remplit inexorablement, le condamnant soit à une mort douloureuse par noyade, soit à relever la tête hors de l'eau toutes les 10 min pour le vider... Dur !
Le coin n'est pas hyper riche en poissons mais le relief corallien est vraiment sympa, on slalome entre de hautes "patates" (rien à voir avec la Haute Saône Clépoutine, calmes toi!) et de jolis coraux qui font comme de la dentelle. Le soleil tombant nous offre une belle lumière, avec un effet presque magique lorsque ses rayons se dessinent dans l'eau.
Retour sur la jolie plage,
Alex est vraiment dépité par son masque qui prend l'eau.. mais ne serait-ce pas à cause de sa barbe fournie ?? Nous irons vérifier ça sur les internets pour en avoir le cœur net, et alors Mr Gnougnou aura un choix difficile à faire:
- échanger son beau masque Goldorak contre un masque et un tuba classique,
- ou RASER SA BARBE DE ROBINSON!! Le suspens est à son comble....
On se dépèche de rentrer prendre une douche pour ne pas louper le coucher du soleil, mais c'est un échec, et le ciel se pare de rose et d'orange alors que nous sommes toujours à la pension... Tant pis, notre premier coucher de soleil sur Moorea sera reporté à demain...
Une fois douchés, et épuisés par une telle journée, (et un peu par le décalage horaire) on discute 5 min avec Christelle, qui est sur Tahiti pour plusieurs mois et Alice, qui a adopté un petit Tahitien (Hugo, 24 jours de vie) et qui est sur Tahiti depuis le mois d'octobre, elle devrait rester jusqu'en Juillet..Je dis bien 5 minutes car ensuite 19h sonnent et l'envie irrépressible d'aller faire un gros dodo (qui s’achèvera à 4h du matin on le sait bien) s'impose à nous.
Comme on dort dans le salon et que des gens font la cuisine et mangent juste à coté, impossible d'éteindre la lumière... mais je penses qu'on se serait endormis comme des souches même en plein milieu d'un concert de hard rock...
Sayonara!
PS: pardonnez l'humour douteux, j'écris ces lignes à 3h30 du matin, un chat s'est attaqué à nos poubelles et le sommeil m'a abandonné... Il fait tellement bon sur la terrasse, je suis bercée par le bruit du vent dans les branches et le son sourd d'un Uru trop mûr qui s'écrase au sol à intervalle régulier (Note pour plus tard: ne pas planter la tente sous un arbre à pain!)