Rendez vous à Wipa Lodge à 9h. On embarque dans un 4x4 avec un couple de russes direction la marina de Mataura (notre commune) à quelques minutes de trajet. C'est un jeune polynésien de Tubuai qui sera notre guide.
La traversée en bateau de la marina au motu se fait en une vingtaine de minutes. La météo nous réserve une belle journée, on devrait bien profiter.
Arrivé sur place, notre guide nous annonce que le repas est prévu à midi et qu'on repart à 15h. A part ces deux horaires, on fait ce qu'on veut. On commence par un rapide repérage des lieux. Il y a une balançoire, un petit faré avec une table, un barbecue est présent à l'arrière.
La plage fait 3m de large, ensuite le motu est tapissé d'arbre. On entrevoit un chemin qui semble mener de l'autre coté. On ira voir plus tard.
Nous sommes du bon coté de l'îlot: il n'y a pas de vent et une ombre salvatrice nous protège.
On se pare de nos plus beau habits d'eau et partons à la découverte du lagon. L'eau est translucide, on ne devrait avoir aucun problème de visibilité. Aucun concombre de mer n'est visible malgré la clarté de l'eau, c'est suspect...
Le lagon est très peu profond sur les 15 premiers mètres, On plonge ensuite, pour retrouver nos amis les poissons et bénitiers. Une fois sous l'eau, un bleu profond envahi nos alentours.
Par moment on entend des bruits de moustiques sous l'eau. Ça nous était jamais arrivé. Surpris on relève la tête et on découvre qu'un drone nous survole à toute vitesse. Le temps de connecter nos neurones et nous comprenons que c'est ce que devait contenir la petite valise que le russe avait en sac à dos. On repart donc sereinement la tête sous l'eau, fier d'avoir résolu cette énigme.
Nous relevons la tête hors de l'eau à l'heure du repas. Le capitaine finit de griller les poissons qu'il a pêché la nuit même et nous passons à table. Au menu: poisson grillé, un saladier de riz, une bouteille de lait de coco, des rondelles de taro et de patates douces et une grand saladier de poisson cru au lait de coco.
Autant vous dire qu'une fois de plus, on s'est régalé. Notre guide refusant de manger avec nous, nous mangerons donc en tête à tête avec le couple de russes.
Étrangement, l'homme à un accent anglais franc-comtois, du coup on comprend ce qu'il dit et on peut discuter un peu. Ils nous parlent des différents pays de pacifique. Il semblerait qu'ils en ait fait beaucoup, de Hawaï à Tahiti, de la Micronésie aux Fidji. C'est leur 10 eme venue en Polynésie Francaise. Le russe nous montre des photos de différents lieux du pacifique qu'il a prit avec son drone, c'est magnifique, notamment Palau (Micronésie) et de Mataiva (Tuamotu, Polynésie Française). Si notre voyage passe par les Tuamotu, nous essayerons d'y aller.
Après le repas, nous passons un peu de temps à parler avec le polynésien, puis Mr Gnougnoux part avec lui dans le lagon pêcher des bénitiers. Le matériel est très simple, il faut des gants pour ne pas se blesser avec le corail, une barre de fer mince d'une 40aine de cm de long et un masque pour voir sous l'eau.
La technique elle aussi est simple, il suffit de planter la barre de fer dans le bénitier en visant le milieu et de faire levier pour le décrocher du corail.
Une fois de retour le long de la plage avec quelques bénitiers, on les ouvre puis on sépare la lèvre de la partie non comestible. On les mets ensuite dans un plat, les découpe en petits bouts, ajoute du citron et on déguste.
On en avait goûté au motu piscine de Raivavae, c'est toujours aussi bon. Les lèvres (la partie coloré) a un goût qui se rapproche du bulot. Il y a également une petite partie qui ressemble en forme et en goût à la noix de Saint-Jacques.
On décide ensuite d'aller voir ce qu'il se passe de l'autre coté du motu, coté barrière de corail. On emprunte donc un petit chemin entre les arbres, puis on zigzag entre les plantes pour tomber sur une plage de corail.
On est à quelques mètre de la barrière, derrière c'est le grand bleu, l'océan. Le sol est jonché de corail, en fait le sol est fait de corail, on visualise beaucoup mieux la constitution des motus qui sont tout simplement des zones de la barrière de corail qui ont été émergé. Voir toute cette végétation pousser sur du corail est surprenant.
Nous revenons coté plage de sable fin. Mr Gnougnoux trouve un emplacement pour son hamac et s'y pose le temps de lire un peu. Quand à mme Gnougnoux, elle retourne profiter du lagon et de la vue.
15h arrive bien trop rapidement à notre goût mais il est l'heure de rentrer. On reprend le bateau, on traverse de nouveau le lagon. Un silence s'installe dans le bateau. Tout le monde profite de la vue sur Tubuai, sur les motus, les bancs de sable, le lagon.