Aujourd’hui on quitte Rurutu. Maxime nous dépose à l’aéroport avant de commencer le boulot, et on atterrit à Rimatara pour 5 jours.
Rimatara est une petite île de 9 km carré où il n’y a que 2 pensions, et aucune ne fait camping. Ce sera donc grand luxe : bungalow et demi-pension.
A notre descente de l’avion, un policier agite des branchages au-dessus d’un feu. C’est une tradition ici : toute personne qui arrive sur l’île doit se purifier en passant dans la fumée.
(Ils ont du batailler ferme pour obtenir l'autorisation de faire un feu sur le tarmac de l'aéroport.)
Dans le hall le gérant de la pension, Kenji, nous attend avec des colliers de fleurs. Il nous présente sa femme Brenda et nous partons à la pension.
Elle est située à flanc de colline, pas loin de l’aéroport. Lorsque on arrive depuis la route, il y a la salle de repas où nous mangerons tous les soirs. A coté de cette salle, il y a la maison des hôtes. Juste derrière il y a un terrassement qui surplombe leur maison avec des bungalows dont le nôtre. Derrière notre bungalow il y a un autre terrassement avec deux autres bungalows qui surplombe le nôtre. Nous serons le seul bungalow occupé pendant notre séjour. A coté de leur maison et tout le long de la colline il y a des champs de patates qu’ils cultivent. Il y a également un poulailler.
Les bungalows sont très jolis, équipés d’une salle de bain et d’une chambre avec un grand lit et une moustiquaire tout aussi grande. La chambre donne sur une baie vitrée avec terrasse qui nous permet de voir loin.
Une fois nos affaires posées, Kendji nous propose de faire le tour de l’ile en voiture. L’ile fait 9km et est composée de 3 villages (Anapoto à l’Ouest, Amaru à l’Est et Mutuaura au Sud). Commençant par l’Est, on commence par faire le tour de Amaru.
On s’arrête au cimetière marin où repose les derniers rois et reines de Rimatara. Les tombes sont en chaux (blanches) et les inscriptions sont en noir. Il est écrit le nom des personnes, leur date de naissance et leur date de mort. Certaines tombes (dont celle de la dernière reine) sont très hautes.
A l’angle du cimetière, nous tombons nez à nez avec un vrai rond-point… Le premier que nous croisons depuis que nous sommes aux australes.
Après le cimetière, nous allons au quai du cargo situé au nord. Le quai est assez petit et Kenji nous explique que le cargo ne peut pas accoster par manque de profondeur, il s’arrête donc au large et c’est une barge qui décharge les affaires. Apparemment le territoire leur a proposé d’approfondir la passe et le lagon au niveau du quai mais la population s’y est opposé car Rimatara est une des deux seules iles de Polynésie où le rat noir n’est pas présent (ce qui permet d’ailleurs à leur oiseau endémique et emblématique, la perruche rouge, de survivre).
Toutes les marchandises sont fouillées avec un chien ratier avant de parvenir sur l’île.
Nous continuons ensuite le chemin jusqu’à Mutuaura. Le village est au bord d’une jolie baie. C’est ici qu’est installé le seul snack de l’île. Nous nous y arrêtons donc pour le repas du midi.
Ce sera un chao men pour deux (les portions sont polynésiennes !) En repartant nous prenons la route au bord du lagon, nous croisons la très belle baie des vierges pas très loin du village, puis une suite de jolies plages.
Ici et là on remarque des cabanons en bois ou en tôle. Kenji nous explique qu’ils sont là pour faire la java sur la plage en décembre. Ici c’est un mois de grosse fête où la vie s’arrête et où tout le monde passe sont temps au bord de l’eau à faire la fête. Apparemment l’alcool coule à flot à ce moment de l’année et tout le monde est en congé. (« Si tu as besoin d’un acte de naissance, tu vas chercher l’employée de la mairie chez elle, tu l’emmènes à la mairie pour qu’elle imprime le document, tu la ramènes chez elle puis tu vas chez le maire pour qu’il te le tamponne »)
Dernière étape du tour de l’île, la plage d'Anapoto. Ce sera notre spot officiel de coucher de soleil durant notre séjour.