Nous partons visiter les Australes, l'archipel le plus au sud de la Polynésie.
On commence par Raivavae, une petite île réputée pour la beauté de son lagon.
Ce matin on plie bagage, direction l’aéroport de Faa’a pour
partir voir d’autres lagons bleus… Nous avons hâte de découvrir le fameux motu
piscine de Raivavae dont tout le monde nous parle depuis le début de la semaine.
On dit byebye à certains colocs, à Fred et Christelle, et on
part avec nos gros sacs faire du stop, en espérant ne pas louper l’avion !
On espère qu’une âme généreuse va vite se manifester, sinon on risque de rôtir
sous le soleil de plomb.
On a vraiment de la chance, une voiture s’arrête
rapidement : une jeune tahitienne avec un grand tatouage sur le bras droit
et sa maman.
« Ah vous allez
à l’aéroport ! c’est presque sur notre route, on va à Faa’a, c’est bon
montez ». Elle entasse nos sacs dans le coffre de sa petite voiture, et on
est parti.
Sa maman vit sur une île perdue des Tuamotu, du coup elle
vient sur Tahiti pour pouvoir voir un médecin. On papote gaiement durant le
trajet, elle nous laisse juste devant l’aéroport, on ne pouvait pas rêver
mieux !
Du coup nous sommes largement à l’heure, on a le temps de se
prendre un petit jus de fruits avant d’aller embarquer les bagages et de monter
dans un petit avion à hélice.
Le décollage nous offre de jolis points de vue sur Tahiti.
Le reste du vol dure environ 1 h 45, au milieu des nuages…
Nous arrivons à Raivavae sous de lourds nuages qui ne
tardent pas à envoyer la sauce ! Nous avons tout de même eu l’occasion
d’apercevoir depuis les airs la beauté du lagon. Vivement que l’on voit ça avec
un grand soleil !
Linda est là pour nous accueillir les bras chargés de
colliers de fleur.
Nous faisons rapidement connaissance avec la fille de Linda,
Linda (on ne peut pas se tromper…) qui est en fait la propriétaire de la
pension. Un autre couple monte avec nous dans la jeep qui nous emmène à la
pension, située à 500m de l’aéroport.
Linda a eu pitié de nous, au lieu de nous indiquer l’endroit
où planter notre tente, elle nous fait entrer dans un petit bungalow mignon. :
un lit deux place, un petit coin salle de bain avec une grande douche et des
wc, c’est vraiment parfait !
Impossible de sortir de la chambre pendant la fin de la
journée, il pleut des sauts d’eau sans discontinuer. Le joli jardin commence à
ressembler à une piscine. La tente aurait été très vite inondée…
Le soir on va manger tous ensemble dans la grande salle
commune (en fait le salon de Linda)
Linda mange avec nous, ses parents restent de leur
côté : au menu porc au légume, riz, taro et uru et poisson cru à la
chinoise, c’est très bon.
Elle nous raconte sa jeunesse au collège de Tubuai (l’ile
principale des australes). Les collégiens issus des autres iles sont tous
internes. Tous les mois, avec le cargo de ravitaillement de l’ile, les élèves
reçoivent un « carton » contenant entre autres de la nourriture
préparée par leur famille. Ils partageaient alors leurs victuailles (gâteaux
sec, crêpes banane, taro fermenté voir poulet rôti pour certains !) pour
faire un banquet improvisé sur le sol de la salle de bain, seul endroit propre
de l’internat.
Elle nous parle aussi de son chien, un gros pitbull blanc
qui est adorable avec les gens mais qui trucide tous les animaux qui ont le
malheur de faire un pas sur son territoire (poule, chat, rat, crabes…) il va
même à la pêche dans le lagon !
