Le temps est magnifique ce matin, c'est bien dommage car on va passer la journée entre les avions et l’aéroport de Tahiti.
Le lever est bien dur pour Mr Gnougnoux. Il est 6h quand le réveil sonne. Kenji nous a emmené directement à l'aéroport pour s'enregistrer (l'enregistrement doit se faire 1h30 avant le décollage). L'opération prend 10min, on retourne ensuite à la pension pour le petit-déjeuner.
On profite de ce dernier petit dej' en leur compagnie. On rend ensuite visite à leurs poules et leurs poussins qui sont juste à coté du fare ou on prend le petit déjeuner. On ne les avait pas entendu du séjour. On a même découvert qu'une chèvre était attachée à 30m du bungalow.
Au moment où on voit arriver l'avion dans le ciel, on remonte dans la voiture direction l'aéroport. On monte rapidement dans l'avion et c'est parti pour le trajet.
Un sacré périple nous attend: on fait escale à Rurutu puis Tubuai avant d'arriver sur Tahiti. On revoit ces belles îles une dernière fois,
Nous arrivons à midi à Tahiti. Nous avons 5h d'attente avant notre avion pour Huahine. L’aéroport de Tahiti est situé à Faa'a. On y est donc coincé car il n'y a rien dans les environs. A 17h25 on est content de redécoller de Tahiti, L'aéroport de Huahine étant à 30min de voiture du camping où nous allons, on a bien pris le soin cette fois de vérifier que nos hôtes nous y attendront.
A notre arrivée nous reconnaissons Terii (que nous avions découvert il y a 4 ans). Nous faisons le trajet de nuit jusqu'au camping. Sur le chemin on voit plein de maisons partout, on a l'impression d’être de retour à la civilisation (alors que Huahine est le retour aux sources des Tahitiens, réputée pour être une île sauvage...)
Nous sommes seuls au camping ce soir mais on a déjà prévu de randonner avec Terii demain.
On monte la tente avec brio de nuit au bord du lagon. Nous serons bercé par les vagues cette nuit. Pour fêter ça, nous partons à pied manger à une roulotte, à la lueur des étoiles, seulement perturbés par les aboiements des chiens sur notre passage (majorés par la présence de Tapu, le chien de la pension qui nous accompagne bien contre notre gré).
Mme Gnougnoux se réveille de bon matin et profite du lever de soleil en compagnie des chiens du camping.
Apres un petit déjeuner efficace, on monte dans la voiture de Terii direction le mont Tapu. En chemin nous récupérons un couple de suisse. Arrivé au pied de la randonnée, on peut voir une antenne en hauteur qui correspond à la première étape de la ballade, le chemin continue ensuite le long de la crête jusqu'au sommet.
La première partie jusqu'à l'antenne se fait sur un chemin de béton facile à suivre.
Après l'antenne, on commence la crête en escaladant quelques cailloux. On arrive rapidement à un premier point de vue.
L'escalade commence, Terii nous fait un petit speech bien rassurant avant de se lancer: "Cette randonnée est difficile, je l'ai classée 4/4. Il y a des risques de chute de pierre, et si vous tombez dans le vide c'est 99% de risque de décès!" Grosse ambiance sur le départ!
Nous montons la crête entourées de pins. Les pierres bougent parfois et la pente est bien raide. On transpire à grosses gouttes mais les différents points de vue en valent le coup.
La descente est plus rapide même si certains passages sont un peu techniques. La vue est magnifique, avec les autres îles au loin.
En début d'après midi, une pause hamac s'impose
On décide ensuite de se réveiller dans le lagon avec nos masques-tubas. On est ravis de constater qu'il y a vraiment beaucoup de poissons de toute sortes ainsi que de beaux coraux et anémones.
Nous avons la chance de croiser deux raies dans un sens, puis plus loin une autre qui nous tourne autour, pas affolée du tout par notre présence. C'est magique!
Au moment de relever la tête hors de l'eau, le soleil commence à coucher, on s’assoit donc sur des rochers pour le regarder finir sa course.
Le lendemain, il fait grisou avec quelques averses.
On se réfugie le midi chez Tara pour déguster un authentique Ma'a Tahiti avec cuisson au four traditionnel (on creuse un trou dans la terre, on fait chauffer des pierres, puis on enroule les aliments dans des feuilles de bananier et on place le tout en différentes couches superposées sur les pierres. Le tout est recouvert de terre ou de sable, et on laisse cuire environ 5-6h ).
Chez Tara est une pension restaurant située au bord d'une belle plage. On a de la chance d'avoir une place pour manger car la terrasse est déjà remplie de touristes. On attend avec impatience midi, heure d'ouverture du buffet.
Nous allons jeter un coup d'oeil au four tahitien qui a été vidé depuis peu. C'est un immense trou dans le béton, ça sent encore la fumée.
Au top départ on va faire la queue: des serveuses polynésiennes coiffées de belles couronnes de fleurs sont derrière les grands plats et grandes marmites et servent chaque client, histoire d'éviter les débordements.
Au menu poisson cuit au four, poisson cru au lait de coco, pain coco et pain banane, taro et uru, poulet fafa, bénitier au lait de coco, morceaux de poulet, porc aux légume, banane plantain... Un petit échantillon de chaque plat est servit dans nos grandes assiettes avec l’énoncé du plat. (ce qui donne lui parfois à des situations assez cocasses)
serveuse: "ia orana! c'est du taro"
touriste:"c'est quoi du taro?"
serveuse:"ben c'est du taro..." (regard désespéré vers sa collègue d'à côté qui n'a rien répondu, le pauvre touriste est reparti sans savoir ce qu'était le taro)
(Alors que le taro est tout simplement un tubercule alimentaire (légume-racine) des régions tropicales produit par des plantes de la famille des Aracées, le plus souvent de la sous-famille des Aroideae.)
Après avoir ingurgité tout notre ma'a comme des grands, nous rentrons au camping. On a bien du mal à se traîner et le temps ne semble pas s'améliorer, Ce sera après midi glandouille et jeu de dé avec nos colocs parisiens en plein tour du monde.
Dernier jour à Huahine: il fait beau, on a la matinée devant nous pour aller découvrir le motu en kayak. Ce séjour est vraiment passé trop vite, on serait bien restés 4-5 jours de plus sur cette belle île...
Le trajet aller se fait assez rapidement, on glisse sur l'eau turquoise puis bleue nuit. Arrivés au motu nous trouvons une petite crique inhabitée où l'eau est bien belle. La plage est en fait un tas de corail, pas de sable du tout... On se lance dans l'eau: la plage disparaît vite en une fosse profonde, la visibilité est bof et il y a peu de poissons. Mr Gnougnoux vois cependant une belle raie surgir des profondeurs. Elle suivra quelques instant Mme Gnougnoux (qui regardait ailleurs à ce moment là...) avant de repartir dans le grand bleu.
Rapidement les vagues de la barrière proche remuent trop le sable pour qu'on y voit clair, nous retournons aux kayaks.
On fait quasi le tour du motu (la passe nous empêche d'en faire le tour complet car c'est dangeureux). Il y a bien du monde qui habite dessus, difficile d'y trouver une plage déserte où se poser tranquillement.
On repart le long de la plage d'en face, mais le vent s'est levé, on a bien du mal à pagayer dans le sens retour (en plus le kayak de Mme Gnougnoux se remplit d'eau, elle galère bien comme il faut!)
On tente une pause masque tuba devant le marae, mais le courant est beaucoup trop fort et il n'y a pas grand chose à voir, on remonte sur les kayaks et on rentre bien difficilement au camping.
Après une bonne douche chaude (l'avantage de se doucher dans la journée), on se lance dans les valises. On rigole beaucoup au moment de plier la tente à cause du vent...
Une fois que tout est rentré dans les sacs, on monte dans la jeep de Terri et Christelle, direction l'aéroport...
Et nous voila partis pour de nouvelles aventures, direction Raiatea pour quelques jours aussi.