Le temps est splendide ce matin, mais le programme l’est un
peu moins : on fait les valises…
Hier nous avons marché le long de la traversière, puis on est allé se baigner au rocher de l’Homme pour ensuite rentrer à pied (et en savate) par le coté le plus long (légère erreur d’appréciation…). Du coup ce matin on est encore tout courbaturés.
Du coup après une petite pause lecture au bord du lagon, on se met au boulot. Autour de nous sa bosse à fond : Linda et ses parents débroussaillent, ratissent et font un beau jardin tout propre.
Notre hôte nous offre nos derniers casses croûtes de Raivavae : sandwich omelette fromage et salade à la papaye, miam !
Au moment de partir pour l’aéroport Linda nous donne à chacun un joli collier de coquillage. Elle nous dépose au petit aéroport de l’île.
Dans la queue pour embarquer les bagages nous sommes 5… devant nous des polynésiens poussent du pied de lourds cartons, armés de leurs rouleaux de scotch : lors de la pesée le carton est inspecté et parfois un ou deux sacs de mapés ou de citrons verts doivent être retirés. Le carton est ensuite scotché dans les règles de l’art
Linda et Linda nous rejoignent ensuite (elles se préparent à accueillir une douzaine de personne). Elles se sont faites toutes belles, Linda avec une belle robe toute simple mais bien colorée et un joli chapeau tressé, et sa maman avec une belle couronne de fleur et une robe très fleurie.
On papote quelques instants, elle nous présente le maire de Raivavae (qui a tellement d’adjoints qu’on a pas tout compris), la belle mère de Linda…
Lorsque l’avion arrive enfin, elles se préparent à accueillir les nouveaux arrivants, les bras chargés de colliers de fleurs !
La vue lors du décollage nous met une bonne claque : l’île est plus belle que jamais, pas un nuage ne vient se mettre entre elle et nous ! On dit bye bye au mont Hiro, aux beaux coraux et aux somptueuses couleurs.
En 40min on arrive à Tubuai. On n’est pas du bon coté pour voir le paysage, ça sera la surprise une fois sur l’île. On sait pour l’instant que l’île mesure 26km de circonférence et qu’il y a de nombreuses terres cultivables.
15h40, dans le hall de débarquement.
C’est le grand bazar : les gens qui attendent de monter dans l’avions font leurs derniers adieux à leur proches qui restent, les gens qui arrive s’agglutinent là au milieu, et en plus de tout ça ils ont fait descendre les passagers en transit…
Mauvaise surprise à notre arrivée : aucune trace de Yolande, chez qui on doit passer la semaine… Une seule personne tient un panneau, c’est la dame de Wipa Lodge, situé juste à côté de chez Yolande. « Yolande, oui je l’ai vue tout à l’heure, elle était habillée en noir avec des fleurs blanches, mais là je la vois plus… Je te redis si je la croise ! »
On attend nos sacs, on attend Yolande… Les premiers finissent par arriver mais pas la dernière… Du coup la dame de Wipa Lodge nous charge dans sa jeep, et nous partons planter la tente chez quelqu’un qui n’est probablement pas là (j’ai appelé sur son fixe, personne ne décroche).
Il fait beau mais le soleil est en mode descendant, on risque de planter la tente (pour la première fois) de nuit… On profite tout de même du joli paysage : le lagon à gauche et la « montagne » à droite. De nombreux chevaux broutent au bord de la route. Je sens que cette île va me plaire ?
Une fois sur place, le portail est fermé, personne ne semble nous attendre… Notre sauveuse du soir affronte courageusement les chiens et fait le tour de la maison. Elle fini par débusquer une polynésienne passablement endormie qui nous dit qu’on peut s’installer ou on veut. On comprend rapidement que ce n’est pas Yolande et qu’elle doit travailler ici.
Nous plantons la tente à l’extrémité du « jardin » (pas d’arbre que du gazon), le long de la grande maison blanche de Yolande.
La polynésienne nous regarde avec intérêt galérer à monter la tente (au final on y arrive quasi du premier coup, et avant la tombée de la nuit qui plus est !)
Suite à cela Yolande n’est toujours pas arrivée. Nous décidons d’aller manger à une des roulottes le long de la route de ceinture et de la retrouver ensuite.
Nous marchons sous un ciel magnifiquement étoilé. Ça pourrait presque être une soirée romantique si Mr Gnougnoux ne me sautait pas dans les bras à chaque aboiement furieux qui retenti sur notre passage…
On trouve enfin un snack : ce sera poulet frites pour Mr et chaomen pour Mme… (chaomen = pates chinoises + légumes et poulet, plat typiquement tahitien) seul souci : nous avions oublié la taille des assiettes ! Ma portion de chaomen pourrait servir de repas à une famille de 4 personnes sans problème… Vu comme Mr Gnougnoux a englouti son poulet frites, sa portion devait être moins copieuse (on va dire ça comme ça...). Nous dégustons le tout sur une table en pierre disposée le long de la plage, un croissant de lune diffuse une douce lumière sur le lagon au loin, et un lampadaire éclaire notre table .
Mr Gnougnoux est ravi : George, un énorme chien (tout gentil au passage) essaye de partager le repas avec nous…
Retour à la pension, toujours pas de Yolande et pas d’eau chaude dans la douche. De plus la salle de bain est envahie de moustiques (mais genre vraiment envahie !!)
De quoi nous faire regretter encore un peu plus Raivavae et la pension de Linda…
Bref au dodo dans la tente pour la première fois cette nuit (nos sacs ne rentrent pas dedans, nous les avons mis dans une chambre inoccupée sur les conseils de la voisine), demain sera forcément une belle journée.
La nuit a été plutôt agitée du fait des chiens des voisins qui aboient pour un rien, de la lumière du lampadaire proche et du peu d'espace dans la tente (malgré l'absence des sacs...)
Mme Gnougnoux se lève tôt pour admirer le lever de soleil sur le lagon, situé juste de l'autre coté de la route.
Mr Gnougnoux se fait réveiller par des cris: "Camille! Caaaamille!". Il passe sa tête endormie par l'ouverture de la tente et tombe nez à nez avec Yolande (Alléluia!).
Elle nous demande si on a besoin de quelque chose, ne donne aucune explication sur le couac de la veille et disparaît quasi aussitôt...
Mauvaise nouvelle pour Mr Gnougnoux, ses nouvelles savates (3e paire du séjour) ont disparu...
La recherche autour de la maison ne donne rien, Mme Gnougnoux prend son courage à deux main et part du côté des chiens débiles... Quelle ne fut pas sa surprise de trouver un des chien en train de couver amoureusement une pile de savates déchniapées !! Malheureusement la paire de Mr Gnougnoux gît au milieu du carnage, et aucune réanimation n'est possible...
Sur ces entre faits, nous partons faire les courses, puis nous prenons notre premier petit déjeuner sur le retour, au bord du lagon.
En rentrant à la pension nous faisons la connaissance de Léa, une employée de Yolande (elle fait la cuisine pour les gendarmes de l'île tous les midis). Nous apprenons que la polynésienne qui nous a aidé hier soir est en fait la sœur de Yolande. Elle habite dans la maison juste derrière. Les deux ne sont pas très causantes.
A part elles (et un tahitien qui ne parle pas français ) nous ne croisons personne à la pension... On risque de ne pas rencontrer facilement du monde.
Le reste de la journée est consacré à la découverte de notre quartier et du lagon proche: la plage est belle mais la visibilité dans l'eau est très mauvaise à cause du sable en suspension et les patates sont recouvertes d'algues et de sable... Dommage.
En chemin nous allons louer des vélos chez Wipa Lodge, la pension voisine. Nous rencontrons Mohea et il est conclu que nous aurons les vélos le lendemain.
Nous achevons cette journée par un joli coucher de soleil sur la plage juste devant la pension.