10 mai: notre Ascension (de la cité Jay)

Publiée le 16/05/2018
Petite randonnée censée être tranquille, avec les colocs de la pension

NDR: suite à un problème de connexion plutôt moyenne, les photos ne peuvent malheureusement pas être chargées sur le blog pour le moment...

Aujourd’hui nous partons dépenser notre uruflette (cf billet précédent) dans les hauteurs de la cité Jay. C’est une petite rando de 3h que nous avions déjà fait il y a 4 ans. La vue le long des crêtes y est superbe et il n’y a pas de traversée de rivière, c’est parfait pour les pieds de Mr Gnougnoux.

Nous avons motivé les troupes : Christelle, Pascal et Sarah (une nouvelle dans le dortoir de Te Miti Sud qui vient tout juste d’arriver de Nouvelle Zélande.) se joignent à nous. On leur à promis une randonnée accessible avec un des rares chemin balisé de Tahiti, on ne peut pas se perdre cette fois ci !

8 h 30 Nous partons après le petit dej sous un soleil de plomb. Arrivé à Papeete il pleut à verse, mais il faut « voir le positif », on va au bout du projet en « demandant dans nos cœurs que le soleil revienne » (demander à qui, ça...)

Et la chance est avec nous, une fois à la cité Jay le beau temps est de retour.

On se gare comme il y a 4 ans sur un petit parking le long de la route, mais surprise, une fois arrivés au portail, impossible de passer, la porte est cadenassée. Une grande pancarte indique au-dessus du portail que l’accès de la résidence est désormais interdit à la suite d’un conflit avec le maire… Alex prétend que le panneau était déjà là il y a 4 ans, on ne se laisse pas démonter et on escalade la barrière !

La rando commence doucement le long de la route qui monte en pente douce. On ne croise personne hormis notre copain Jacky, le chien qui avait fait la rando avec nous lors de notre précédent passage. Il nous fait une fête pas possible mais ne nous suit pas cette fois ci… 

Vue sur Moorea, au début de la balade
Jacky, les retrouvailles :)

On rejoint ensuite le chemin dans la forêt, les chèvres sont toujours là. La vue est déjà chouette avec les tulipiers du gabon en fleur, les avocatiers et les arbres à pain le long du chemin.

Les pancartes indicatives n’ont pas bougé, elles sont décorées de guirlandes de noël, c’est un peu perturbant… Les panneaux de balisage sont encore présents, on est sauvés. 

sacré comité d'accueil!

Rapidement le chemin devient plus chaotique : il est tout retourné par endroit ou envahit de plantes de 1m de haut, comme s’il avait été à moitié défriché. On comprend en avançant que ce sont des cochons qui ont labouré la terre sur certaines parties du chemin et que le reste est envahis pas la végétation, comme s’il n’était plus du tout entretenu… La nature a repris ses droits et elle s’est mise à l’aise !

Je n’aurais pas dû promettre à Christelle qu’elle ne risquait rien avec son short court…

Heureusement il n’y a pas trop de ronces et rien ne semble vouloir entamer le moral de la troupe. Nous avançons gaiement, juste un peu ralentis dans notre progression par la végétation.  

chemin labouré... par des cochon sauvages!

Je découvre avec un bonheur immense que le chemin est bordé de goyaviers !! J’avais adoré ces fruits à la Réunion, et je n’espérais même pas en trouver ici ! Les colocs me font confiance et Pascal et Sarah sont très fan aussi de ce petit fruit acidulé.

On cueille aussi quelques goyaves bien mûres.

miam du goyavier!

Le chemin est bien glissant et on le devine à peine sous les branchages et les herbes hautes mais personne ne parle de faire demi-tour.

On fait une petite pause pour lire les panneaux explicatifs dans les 2 petits farés (les plantes médicinales en Polynésie, la théorie de l’évolution…)

Après le 2e faré, on attaque la crète. C’est là que ça se corse

De hautes fougères qui nous arrivent au niveau de la poitrine (pour ma part) ont tout envahit. On devine difficilement un reste de chemin sur la crète. La vue est toujours aussi belle, mais attention où on pause les pieds, on est vite dans le vide !!!

C’est Alex qui ouvre la piste. Les fougères ne piquent mais deviennent irritantes à force de frottement, et si on a le malheur de mettre le pied dans une fourmilière, on fait alors vite la connaissance des fourmis de feu, qui portent bien leur nom ! 

perdus dans les fougères!
Tel Indiana Jones, Mr Gnougnoux ouvre la voie
Pascal ferme la marche

Nous reconnaissons le grand manguier, qui veille sur le chemin, et nous parvenons enfin au dernier faré, qui est caché dans la végétation.

Nous nous posons sur la grande table pour le casse-croûte. Sous le faré il n’y a pas d’herbe, et ce n’est pas pour déplaire à nos pauvres jambes meurtries. La belle vue est un peu obstruée par de grands flamboyants.

Au loin on voit les nuages se vider de leur pluie au-dessus de l’océan.  

Le Faré où on a mangé, perdu dans la broussaille
pause casse croûte bien mérité

Nous repartons ensuite, toujours dans la bonne humeur. Le chemin est de moins en moins visible, des arbres nous coupent le passage… plus de panneau au moment de bifurquer dans la descente… Du coup Sarah et Alex nous ouvrent le chemin à flanc de montagne pour rejoindre le fameux ponton du plan qui est sur le chemin du retour … Nous devons batailler avec des framboisiers sauvages pleins de piquants sur une pente très raide, on rigole un peu moins, mais la troupe reste soudée.

C’est avec un grand soulagement que l’on tombe, au détour d’un arbre, sur notre ponton ! 

Le ponton tant espéré

On rejoint ensuite le chemin du début par une dernière grimpette un peu accidentée. Nous foulons de nouveau le chemin large et défriché avec un grand soulagement.

Avant de recroiser les chèvres nous tombons nez à nez avec deux belles vaches qui se baladaient en liberté dans la pente…Ni elles ni nous ne s’attendaient à cette rencontre !

Nous rentrons tranquillement à la voiture. Nos baskets sont des tas de boue de même que nos vêtements. 

Le portail est encore fermé lorsque l’on y arrive, et c’est pendant qu’Alex est à califourchon sur la barrière qu’une résidente arrive en voiture. Le portail s’ouvre, sa fenêtre aussi : « vous avez l’autorisation de Mr Jay pour entrer ? »

On fait les innocents, elle nous explique que le chemin de rando n’est plus entretenu car Mr Jay ne veut pas prendre la responsabilité des éventuels accidents. Elle nous confirme la présence de cochons sauvages dans les hauteurs.

On comprend mieux l’état du chemin !

Après toutes ces aventures, nous décidons d’aller laver nos jambes boueuses dans l’eau fraiche de la pointe Vénus ! Nos colocs ne connaissent pas la plage, c’est l’occasion de leur faire découvrir ce petit coin de paradis et de nous faire pardonner pour les émotions fortes de la balade, censée être tranquille ! 

Pointe vénus

15h: On arrive à la pointe de Vénus située dans la commune de Mahina, à quelques minutes de la randonnée. Arrivé sur place, on trouve un peu d’ombre sur la plage déjà bien peuplée par des familles de polynésiens. Aujourd’hui c’est férié, beaucoup de famille viennent profiter de l’ambiance paisible de cette jolie plage de sable noir proche d’une passe avec une belle vue sur Moorea.

Etant proche d’une passe, il y a un tout petit peu de vague et pas de récif. On peut donc se baigner et jouer dans l’eau sans se couper sur du corail. L’eau est chaude et agréable, parfaite pour reposer un peu le corps et nettoyer les plaies dues aux différentes épines.

17h30 On a arrive au belvédère du Tahara’a, on observe la nuit tomber sur Papeete. Pas de coucher de soleil, ce dernier étant caché derrière Moorea qui elle-même a disparu, masquée par un rideau de pluie impressionnant !

On rentre à la pension une fois la nuit tombée, fourbus mais heureux de cette belle journée !

le phare de la pointe vénus
ça y est on est tout propre :)
point de vue du col du Tahara'a

Une fois à la pension, on décide de faire de la purée avec le reste de Uru de la veille, à laquelle on ajoute de la patate douce. On accompagne le tout d'une touche de légumes avec une salade choux, carottes, amandes, huiles d’olive. Nous sommes de nouveau une grande tablée, nos voisins du sud nous ont rejoins.

Malheureusement, on est rentré trop tard, on ne peut profiter des massages promis par Christelle.

C’était notre dernière soirée à la pension avant notre départ pour les australes, nous sommes contents d’y aller mais un peu tristes de quitter cette joyeuse troupe !

La suite à la prochaine étape : Raivavae 

1 commentaire

Eilimé

EmyLie

Sans nouvelle ici depuis plusieurs jours, on espère que vous allez bien. Plein de bisous

  • il y a 7 ans
1 Voyage | 55 Étapes
8e jour (10/05/2018)
Étape du voyage
Début du voyage : 03/05/2018
Liste des étapes

Partagez sur les réseaux sociaux