Aujourd’hui le temps est plutôt grisou et la tendance est à la fraîcheur. Et oui, on est aux Australes, la température peut descendre à 10 degrés en Juillet ! Autant dire que déjà à 20 degrés la plupart des insulaires ont sortis les pulls, les chaussettes dans les tongs et parfois même le bonnet !!
A Rimatara les gens vivent de la culture du taro et surtout de la coprah (noix de coco) et du noni (fruit disgracieux et mauvais mais plein de vitamines dont on fait des jus de fruit et des remèdes).
On n’est pas trop motivés pour faire trempette, du coup on se prévoit une journée marche avec arrêt au snack le midi.
Même en marchant tranquillement, on arrive vite à Mutuaura. C’est la mort dans l’âme (et l’estomac dans les talons) qu’on se résigne à passer à table à 11h30 ? On déguste ce jour un poisson grillé avec légumes sautés et riz, miam ! On a même droit à une mandarine pour le dessert, cadeau de la maison.
Nous longeons ensuite la fameuse baie des vierges. Les belles plages s’enchaînent même s’il nous manque un petit rayon de soleil pour rendre le tout chatoyant. Coté terre on est sous les cocotiers, mais genre à perte de vue ! Attention à la tête…
Par moment des pandanus s’entrecroisent aux troncs de cocotier. En dessous de tout ça de nombreux cochons courent dans tous les sens, quasi tous en liberté.
On aperçoit enfin des perruches rouges (=ura = lori de Kuhl ). Ces petites coquines se perchent plutôt en hauteur, donc difficile de les photographier comme il faut, mais on a tenté le coup quand même.
On rentre tranquillement à la pension. Sur la route tout le monde nous dit bonjour, même si c’est la 4e fois de la journée qu’on se croise (l’île est vraiment petite !)
On admire ce soir le coucher de soleil depuis la pension.
Des perruches passent au-dessus de nos têtes en chantant, notre pension porte
bien son nom.
Le soir on mange avec Kenji et sa fille Jin (10 ans). Brenda nous mitonne de bons petits plats locaux et même la présentation des assiettes est super soignée. On se régale en papotant avec Kenji qui a énormément de choses à nous apprendre sur la vie aux Australes.
Ici tout le monde sait tout faire : agriculteur éleveur électricien mécano… Ils sont isolés de tout (même si l’aéroport récemment construit et l’arrivée d’internet sur l’île ont changé beaucoup de choses). Par exemple Kenji et Brenda s’occupent de la pension, mais ils sont aussi éleveurs de poules (elles sont élevées au sol, pas en cage), ils cultivent plusieurs champs de pommes de terre, et Kenji est aussi pompier volontaire. (C’est d’ailleurs un peu un sketch, ils sont 12 pompiers sur cette toute petite île alors que dans les autres ils sont en général 2… )
Kenji nous raconte toutes les magouilles qu’il existe sur l’île, entre les différents fonctionnaires, le maire, les religieux, tout le monde est corrompu !
On se couche bien tard pour le rythme des îles (surtout pour Kenji qui se lève à 5h du matin !)