Aujourd'hui on découvre enfin le fameux motu piscine
Le ciel est bien couvert ce matin, mais rien ne nous fera
changer d’avis : aujourd’hui on va au motu piscine ! C’est un motu où
l’eau est tellement claire et turquoise, entourée de sable blanc, que l’on se
croirait au bord d’une piscine. On peut y aller pied nus : pas de risque
de se couper sur du corail.
Franck nous emmène à la « marina » petit port
d’attache où mouillent quelques potimarara (= bateau de pêche typiquement
polynésien) et nous embarquons avec lui, direction le paradis !
Nous sommes accueillis par Irène, Patrick et Gros (prononcer "Glo") leur chien, qui sont les
propriétaires du motu. Ils ont aménagé un petit fare avec tout le nécessaire et
ils restent parfois plusieurs jours dessus, loin de la civilisation.
Quand on voit la beauté du lieu, on les comprend : nous
avons accosté sur une immense plage de sable blanc bordée de cocotiers d’un
coté et d’une eau turquoise de l’autre. Une fois que l’on traverse le motu, le
spectacle est encore plus époustouflant : un grand banc de sable blanc
nous fait de l’œil, séparé de nous par une bande d’eau turquoise et
transparente à souhait, la fameuse piscine.
Nous commençons par faire le tour du banc de sable. Le
paysage est vraiment idyllique, et nous sommes seuls au monde dans ce petit
paradis, c’est le pied !
Linda nous a indiqué où se trouvaient les jolis coraux, au
loin vers la barrière. Une fois notre tour fini nous enfilons les tenues de
snorkeling, et nous sautons dans la piscine ! Mais le courant nous arrête
vite, et c’est en marchant dans l’eau que l’on arrive enfin aux premières
patates. Elles sont couvertes de bénitiers multicolores et de très nombreux
poisons de toutes les couleurs nous tournent autour.
On croise un immense banc de poisson flûte impassibles c’est
chouette !
Malheureusement le courant nous empêche de poursuivre notre
exploration, et l’heure du repas approche : on se laisse emporter,
direction la piscine et le banc de sable.
Bizarrement c’est au moment où l’on en a le plus besoin que le
courant nous lâche… On se retrouve à nager dans 60 cm d’eau transparente
entourés de blanc et de bleu, c’est assez surréaliste !
Nous rejoignons enfin la piscine. D’autres personnes sont
arrivées sur le motu, avec de grandes glacières. Il y a de la place, les
différents groupes s’installent sans déranger les autres.
On arrive pile poil pour le repas : une table a été
dressée sur l’autre bord du motu, avec une belle vue sur l’île de Raivavae.
Deux gros poissons de lagon achèvent leur cuisson sur un four à bois fait
maison. Pour l’apéro Pascal nous offre une coco, bien rafraîchissante.
Sur la table les mets sont présentés sur de grandes
feuilles : poulet grillé, taro , bananes, pamplemousse, coco rappé, un
saladier de bénitier cru (miam !) du poisson cru au lait de coco… Plus les
deux gros poissons (un perroquet (« celui là il ne vole pas » blague
de Gérard…) et un autre) Nous sommes 4 comme des rois devant notre buffet.
On mange avec les doigts, c’est délicieux ! Pendant
qu’on se régale la pluie se déchaine sur Raivavae, la pension va être de
nouveau inondée vu ce qu’il tombe. On se félicite encore plus d’être ici, où le
soleil brille encore vaillamment.
Linda, Irène et son homme nous rejoignent et nous aide à
terminer les plats. L’ambiance est à la rigolade, un peu au dépend d’un groupe
de touriste qui attend désespérément son bateau pour rentrer.
Un homme du groupe est venu se coller à notre table, empiétant
légèrement notre espace vital, pour ensuite prendre des photos en disant, blasé
« allez, encore une photo paradisiaque, j’en ai déjà des centaines je ne
sais plus quoi en faire… » Nous l’avons tous trouvé étrange… On le
surnommera Mr Prozac !
Une fois bien repus on retourne profiter un petit coup de la
piscine, Alex en profite pour faire le cacou mais on évite un drame, il ne
sautera pas dans l’eau du haut d’un pandanus comme il souhaitait le faire
initialement…
