Nous avons pu assister à la cérémonie d'ouverture du Heiva de Bora Bora. Tous les grands pontes de la Polynésie sont présents: le président de la Polynésie Française, le haut commissaire de la république, le maire de Bora bora qui est aussi le président de l'assemblé de la Polynésie Française. Il y a aussi la Miss Bora Bora avec ses dauphines et la Miss Heiva qui se cache sous une jolie ombrelle en feuilles tressées.
Tout ce beau monde est en plein soleil sur l'estrade tandis que le public s'abrite à l'ombre autour de la scene.
Les discours s'enchaînent en polynésien et en français.
Arrive ensuite le moment du discours du président... Qui sera le seul à parler exclusivement en polynésien! Alors que tous les autres ont bien fayoté à base de "Mr le haut commissaire de la république est là alors je lui fais l'honneur de parler en français" ...
Une jolie mamie est ensuite décorée "chevalier de l'ordre de Tahiti Nui" pour tout ce qu'elle a apporté au développement de la culture polynésienne. C'est une chanteuse connue, et après avoir été ensevelie sous les couronnes de fleur immenses elle est allée pousser la chansonnette accompagnée par une chorale d'enfants.
Vient ensuite le moment de l'inauguration des baraques: des constructions en bois et en feuillages qui ne sont présentes sur le site que pour le mois de juillet et qui abriterons des restaurants ou des espèces de salles de jeux qu'on trouve dans nos fêtes foraines (pêche aux canards , baby foot ... )
L’intérieur des cabanes est artistiquement décoré, et à la fin du mois un prix sera remis à la plus belle.
Tous les officiels défilent donc dans chaque cabane suivis par tous les badaux. Car on nous avait promis un vrai festin: chaque cabane offre à boire et à manger...aux premiers arrivés! Lors de notre passage on se fait narguer par des cadavres de coco glacés vides ...Mais on est pas si malheureux, on trouve toujours un petit verre de jus de fruit pour se rafraîchir et des chips à grapiller par ci par là!
Le soir c'est l'ouverture des spectacles de chant et de danse. Les responsables des groupes et de l'organisation tiennent tous à la main la grande couronne de l'amitié et ils viennent la déposer aux pieds du public. La couronne se brise malheureusement en plein milieu mais elle est astucieusement rafistolée et tout le monde fait comme si rien de fâcheux ne s'était produit ^^
Débute alors le Himene = les chants traditionnels polyphoniques. Les groupes sont composés de 30 à 50 chanteurs menés par un chef et plusieurs morceaux s’enchaînent.
On va pas se mentir; c'est sympa les 10 premières minutes puis ça devient compliqué à supporter pour nos oreilles de néophytes... Certains morceaux très répétitifs sont soporifiques, d'autres morceaux sont très douloureux pour les tympans quand les chants montent très haut dans les aigus... Ajoutez à cela un réglage très médiocre des micros et du son qui vous fera regretter de ne pas avoir apporté de boules quies, et vous comprenez mieux pourquoi les gens préfèrent arriver pour la deuxième partie de soirée (c'est à dire les danses).
Après une heure de calvaire de chant, voici les danses tant attendues! Les costumes sont bien sympas, tous les danseurs chantent en cœur, c'est beau! Bon pour avoir déjà vu les groupes pro à Tahiti on arrive à les trouver un peu désorganisés, certains sont clairement perdus et regardent où en est leur voisin dans la chorégraphie, mais on serait incapable de faire la moitié de ce qu'ils font alors on ne leur en veut pas et on profite du spectacle!
Voici en vrac les photos des différentes soirées aux quelles nous avons pu assister. Chaque groupe à 3 costumes différents, tout fait à la main avec du tissus, des végétaux de la nacre et des coquillages. Le plastique est strictement interdit.
Les danses sont accompagnées par un orchestre de percussions traditionnelles. Ils sont vraiment impressionnants: ils jouent sans aucune partition et beaucoup des musiciens sont des enfants âgés de 10 à 15 ans! Ils jouent non stop pendant une heure des rythmes endiablés.