Pour quitter Inor, nous n'avions pas d'autre solution que de reprendre la départementale. Ça monte et ça descend... et le trafic est toujours intense. Il faut être sans arrêt sur ses gardes. Enfin, on arrive dans les Ardennes peu avant la très belle ville de Mouzon.
Nous espérons y rejoindre la portion de voie verte dont l’inauguration, selon le livret consacré à l’EV19, remis par l'office de tourisme, était prévue prévue pour l'été 2019. Espoir déçu. Les habitants du coin nous confirment que l'itinéraire n'est accessible que sur quelques kilomètres mais qu'il s'interrompt ensuite. Ils nous conseillent de prendre la départementale jusqu'à Remilly-Aillicourt... Redépartementale donc jusque-là. Puis c'est enfin la belle voie verte, la transardennaise qui nous mène jusqu'à Sedan où nous prenons le repas.
À partir de là, il nous reste à pédaler tranquillement jusqu'à l'entrée de Charleville-Mézières. Véronique est Ardennaise, à travaillé quelques années à Sedan et a habité Charleville-Mézières, ce qui est aussi mon cas, avant que nous ne logeions pendant près de 25 ans dans un village situé à une quinzaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu. Nous sommes donc en terrain connu et nous retrouvons avec plaisir des lieux familiers.
Juste avant Charleville-Mézières, nous piquons à l'ouest vers Belval, notre étape du jour où des amis de longue date nous accueillent.
Nous quittons donc l’EV19 au moment où elle devient la plus belle, entre Charleville-Mézières et Gîvet. C'était notre terrain de jeu.
Nous ne reverrons pas cette fois Aiglemont où Jean-Charles Fortuné Henry avait fondé au début du siècle dernier ’Essai, une colonie communiste libertaire, ni à Nouzonville la statue de Jean-Baptiste Clément, l'auteur de paroles du Temps des Cerises, ni les méandres de Monthermé et de Revin. Nous ne saluerons pas à Revin Dédé, mon copain vélociste.
Por forlasi Inor, ni ne havis alian solvon ol reiri sur la departementan vojon. Ĝi iras supren kaj malsupren ... kaj esras ankoraŭ grava trafiko ĉi tie. Ni devas gardi vin konstante. Fine, ni alvenas al Ardenoj baldaŭ antaŭ la bela urbo Mouzon.
Ni esperas iri al la parto de la verda vojo tie, kies inaŭguro, laŭ la libreto dediĉita al EV19, transdonita de la turisma oficejo, estis planita por somero 2019. Espero seniluziigita. Lokaj loĝantoj konfirmas, ke la itinero estas alirebla nur kelkajn kilometrojn, sed tiam finiĝas. Ili konsilas iri per la departementa vojo al Remilly-Aillicourt ... Denove sur departmenta vojo do ĝis tie. Ni trovas finfine la bela verda vojo, Transardennaise, kiu kondukas nin al Sedan, kie ni manĝas.
De tie, ni devas pedali kviete ĝis la enirejo de Charleville-Mézières. Véronique estas el Ardenoj, laboris kelkajn jarojn en Sedan kaj loĝis en Charleville-Mézières, kiel mi, antaŭ ol ni loĝis preskaŭ 25 jarojn en vilaĝo ĉirkaŭ dek kvin kilometrojn okcidente de la ĉefurbo.
Ni estas en konata teritorio kaj ni ĝojas trovi konatajn lokojn.
Kelkajn kilometrojn antaŭ Charleville-Mézières, ni iras okcidenten al Belval, nnia hodiaŭa celo, kie multjaraj amikoj bonvenigas nin.
Ni do forlasas la EV19 kiam ĝi fariĝos la plej bela, inter Charleville-Mézières kaj Gîvet. Ĝi estis nia ludejo.
Ĉi-foje ni ne revidos Aiglemont, kie Jean-Charles Fortuné Henry fondis komence de la pasinta jarcento l'Eseon, liberecanan komunistan kolonion, nek en Nouzonville la statuon de Jean-Baptiste Clément, la aŭtoro de vortoj de Le Temps des Cerises, nek la meandroj de Monthermé kaj Revin. Ni ne salutos al Revin Dédé, mia amiko de biciklobutiko.
Ah les paysages de mon enfance (et de jeune adulte)
Bon courage à tous les deux
Et encore merci de nous faire partager votre voyage de façon si talentueuse
Rémi
(pour l'enfance de Liz, voir outre Manche (un autre voyage ?)
Rémi
