Les premiers kilomètres, encore en plaine, sont trompeurs. De fait, les falaises de Mers-les-Bains et du Tréport se profilent rapidement à l'horizon. De loin, elles semblent infranchissables.
Avant de passer Le Tréport, il nous faut redescendre les falaises de Mers-les-Bains jusqu'au niveau de la mer. Les cyclistes que nous croisons en sens inverse nous conseillent de prendre le funiculaire pour quitter Le Tréport mais nous n'en ferons rien...
Après le pique-nique face à la mer, nous traversons le port et passons ainsi des Hauts-de-France, de Picardie, en Normandie. Et nous commençons à monter. Ce n’est pas facile mais c'est accessible ; il faut pousser mais en prenant son temps, ça monte, mètre après mètre. La vue au sommet est imprenable et récompense l'effort.
Les paysages que nous découvrons sont bien différents de ceux que nous connaissons. Mais les paysages de Normandie sont divers. Nous entrons dans le Pays de Caux, ce vaste terroir que nous traverserons jusqu'au Havre, en longeant la côte par l’EV4.
Quitte à me répéter et à lasser le lecteur, il me faut dire encore que, depuis quelques jours, nous roulons de merveille en merveille, à travers des paysages dont le seul point commun est leur beauté, toujours difficile à mettre en mots mais dont les photos donnent peut-être une petite idée, ou tentent de le faire, un peu vainement sans doute.
Il fait frais malgré le beau temps ensoleillé. Le vent souffle fort. Heureusement, il nous pousse le plus souvent. Si nous devions grimper ces montées par vent contraire, ce ne serait pas facile... De temps en temps, cependant, il souffle de côté et il faut tenir fermement le guidon pour qu’il ne nous déporte pas, ce qui empêche de prendre de l'élan dans les descentes.
Criel-sur-Mer et ses hameaux sont aussi de toute beauté. Falaises et grimpettes se succèdent, vallées et descentes aussi. La dernière nous amène à Dieppe où nous restons jusqu'à mardi matin, à une centaine de mètres à peine du port.
Demain cela fera trois mois que nous aurons quitté Giberville. Nous avons à ce jour parcouru 4.700 kilomètres. Il nous reste à peine trois semaines de voyage et un peu plus de mille kilomètres, tant de merveilles à voir, de personnes à rencontrer. Nous commençons à nous demander comment nous reprendrons une vie normale à notre retour. Nous verrons...
La unuaj kilometroj, ankoraŭ en la ebenaĵo, trompas. Fakte la klifoj de Mers-les-Bains kaj Tréport rapide aperas ĉe la horizonto. De malproksime, ili ŝajnas bicikleblaj.
Antaŭ ol pasi Le Tréport, ni devas malsupreniri la klifojn de Mers-les-Bains ĝis la marnivelo. La biciklantoj, kiujn ni renkontas en la kontraŭa direkto, konsilas nin preni la funikularon por forlasi Le Tréport, sed ni ne faros tion.
Post la pikniko fronte al la maron, ni transiras la havenon kaj tiel pasas de Hauts-de-France, Pikardio al Normandio. Kaj ni komencas susupreniri. Ne facilas, sed estas alirebla ; ni devas puŝi sed prenante vian tempon, ni supreniras, metron post metro. La vidpunkto supre estas miriga kaj rekompencas la penon.
La pejzaĝoj, kiujn ni malkovras, tre malsamas al tiuj, kiujn ni konas. Sed la pejzaĝoj de Normandio estas diversaj. Ni eniras Pays de Caux, ĉi tiun vastan regionon, kiun ni transiros al Havro, laŭ la marbordo per la EV4.
Eĉ se mi ripetas la saman kaj semi lacigas la leganton, mi devas diri denove ke, de kelkaj tagoj, ni biciklas de miro al miro, tra pejzaĝoj kies sola komuna punkto estas ilia beleco, ĉiam malfacile vortigeblaj sed kies fotoj eble donu etan ideon, aŭ provu fari tion, iom sensukcese sendube.
Estas malvarmete malgraŭ la bela suna vetero. La vento forte blovas. Feliĉe, ĝi pli ofte puŝas nin. Se ni devus grimpi ĉi tiujn grimpadojn kontraŭvente, ne estus facile ... De tempo al tempo tamen ĝi blovas flanken kaj ni devas teni la stirilon firme tiel, ke ĝi ne deportu nin. Tio malebligas preni impeton sur la devenoj.
Criel-sur-Mer kaj ĝiaj vilaĝetoj ankaŭ estas belaj. Klifoj kaj grimpadoj sekvas unu la alian, valoj kaj malsupreniroj ankaŭ. La lasta kondukas nin al Dieppe, kie ni restas ĝis marda mateno, apenaŭ cent metrojn de la haveno.
Morgaŭ pasos tri monatoj de kiam ni forlasos Giberville. Ni veturis 4.700 kilometrojn ĝis nun. Restas al ni apenaŭ tri semajnoj da vojaĝo kaj iom pli ol mil kilometroj, tiom multaj mirindaĵoj por vidi, tiom multaj homoj por renkonti. Ni komencas scivoli kiel ni rekomencos normalan vivon kiam ni revenos. Ni vidos...
La question pour vous du " comment ....après 4700 kms ?" m'a intéressée dès que nous avons expérimenté la rando vélo : je suis allée sur le site de " consignes à suivre ... après un marathon ?" .Déjà , anticiper la suite , c'est super . Sur le plan physique, c'est 30 à 40 mn de course à pied ou de vélo par jour , entrecoupées de " jour sans " .( c'est ce que j'ai compris ) Sur le plan moral , les endorphines et la sérotonine secrétées au maximum pdt la rando , chutent terriblement , d'où la sensation de " déprime ": Ce que j'ai trouvé pour être au mieux : je me programme des activités " de maison" et " du dehors " , genre " nettoyage de voilages , rangement des trucs sur lesquels on procrastine depuis lgts , cinéma , visites de sites , etc .. D'autres avis seraient sûrement les bienvenus .