Au moment précis où nous avons quitté le camping ce matin la pluie s'est mise à tomber pour s'arrêter presque aussitôt, donnant le ton de la météo du jour. Des nuages noirs menaçants nous accompagnent toute la journée. On se dit qu'on n'échappera pas à la grosse averse qui s'annonce. Qui pourtant ne tombe jamais. Nous avons même parfois de belles éclaircies. Les températures sont assez douces. Le temps en résumé se donne l’air méchant mais reste en somme assez agréable.
Nous quittons Maroilles par les routes et chemins forestiers rectilignes qui sillonnent la forêt domaniale de Mormal, la plus grande du département, cependant modeste avec ses huit cents hectares. Il nous faut affronter quelques côtes avant de rejoindre la ville fortifiée de Le Quesnoy.
À Trith, le chemin de halage est barré par une grille qui en interdit l'accès. Il nous faut rebrousser chemin et passer par la route pour rejoindre Denain.
L'environnement est ici beaucoup moins agréable. Finie la campagne tranquille. Nous traversons les villes et leurs zones industrielles et commerciales.
La route que nous devons prendre pour traverser le campus de l'université de Valenciennes est elle aussi fermée par une grille. C'est ainsi pendant les vacances nous explique le vigile qui, compatissant, finit par l'ouvrir pour nous laisser le passage, nous épargnant ainsi détour d'une dizaine de kilomètres.
Pour finir, nous empruntons des itinéraires qui passent par des chemins en sous-bois et de petites routes de campagne. Bien qu'il s'agisse d'itinéraires officiellement ouverts aux cyclistes, nous sommes contraints à deux reprises de décharger les vélos de leurs sacoches et de de les porter pour franchir les rochers installés au milieu de la voie, paraît-il pour empêcher le passage des quads. On devrait obliger les aménageurs à tester leurs réalisations...
Entre grilles et barrages, nous parvenons cependant à Marchiennes où nous campons ce soir en suivant la belle voie verte qui court au long de la Sambre sur les derniers kilomètres.
