Samos est en vue et tous les passagers se rassemblent dans le hall de réception, le bateau continue jusqu'au Pirée. Nous allons chez Ariadni qui nous indique l'itinéraire pour arriver chez elle, nous avons droit à un accueil très chaleureux. Elle travaille avec les réfugiés, elle nous laisse son appartement avec jardin et va loger chez une amie, nous mettons les vélos dans le jardin et après une discussion fort sympathique, elle nous laisse. Nous nous verrons demain. Merci Ariadni pour ce sens de l'accueil, nous allons passer une super nuit au calme et au frais!
Nous avions vu un reportage terrifiant lorsque nous étions à Srebnick et maintenant nous sommes là. Il y a environ 4000 réfugiés dans ce camp, pour une ville de 5000 habitants. Des syriens, des africains, trop de monde et des problèmes avec la population locale, cela dure depuis 2017, peu d’issue, problème d’eau, de nourriture ou d’attentes pour partir ailleurs, cela me rappelle le camp de la place du 1er Mai.. Lors de notre balade découverte de la ville, nous échangeons avec des réfugiés africains, l’un, Désiré vient du Cameroun, il a obtenu une carte verte et pourra donc se déplacer en Grèce pour chercher du travail., Ils sont contents qu’on leur adresse la parole car la plupart des gens les ignorent. Ils racontent les difficultés du camp, la nourriture, les clans entre les différentes nationalités, le néant chaque jour, mais c’est quand même mieux que chez eux. Je parle avec une habitante de Vathy, qui dit que c’est l’Afrique ici, elle est désabusée. Le monde va mal!
Après ce moment d’échanges, nous partons à vélo vers Kokkari, une village au bord de la mer. Ambiance très différente! Ici, c,est plage, tavernes, bar, hôtels, pensions, et des touristes de toutes nationalités. Activité économique importante pour ce pays. Nous rentrons sur Vathy et invitons Ariadni à manger, elle n’est pas dispo, nous allons faire une ballade à pied dans le quartier. 2 habitants nous demandent s’ils peuvent nous aider et nous voilà à parler de la ville, ils esquivent le sujet des réfugiés, et nous conseillent de monter tout en haut de la ville, ce que nous faisons. Des ruelles, des escaliers et des maisons avec des petites terrasses, "kalispera" par là, "yassas" par ici, notre pauvre vocabulaire grec se limite à cela! La ville baigne dans la lumière de la nuit, c’est la pleine lune. Nous finissons notre ballade dans la taverne du quartier d’Ariadni, beaucoup de grecs s’y retrouvent pour manger et être ensemble. Nous apercevons des groupes d’africains en promenade dans la nuit, leurs rires et bavardages arrivent jusqu'à nous. Demain nous partons pour Kusadasi en fin d’après-midi, notre aventure grecque touche à sa fin!