On vous écrit depuis une autre table grasse d'un dinner américain typique (ici, il y a 48 parfums de glaces et du popcorn, avec beaucoup de boissons sucrées et du cheese cake) et où la musique est drôlement chouette (allez donc écouter 'you can't always get what you want' des stones pour vous mettre dans l'ambiance).
On vous a laissés il y a deux jours. Ce soir là, on était allés pique niquer à La Push. Je crois que c'est la plus belle plage qu'on ait jamais vu : c'est immense, en longueur comme en largeur, les couleurs sont féériques et l'eau est presque pas froide.
Ulysse a couru à l'avance pour faire un feu – on fait une énorme salade de riz avec de la compote pour dessert avant de passer des heures autours du feu. On remonte dormir bien à l'étroit dans la voiture – Ulysse préfère planter la tente à la plage.
Le lendemain, on trace la route au petit matin pour aller déposer Hannah à Aberdeen – de là, elle prend un bus pour Olympia, puis un autre, qui la ramène à Seattle. Evidemment, on rate le le bus de 11h30, et il faut attendre celui de 15h30. On improvise un pique nique sur le parking d'une banque, et puis on va faire la sieste dans la voiture (la nuit a été courte). La ville est drôlement petite, on est vraiment au fin fond de l'amérique profonde. Hannah serrée dans nos bras pour lui dire au revoir, on reprend la route, parce qu'il faut avancer, et en plus il commence à pleuvoir. Le plan est d'arriver le soir à Long Beach, et de se coucher tôt pour faire une grosse journée de surf le lendemain.
Camping sous la pluie le soir, donc. On se rattrape comme on peut : on installe notre lit dans la voiture, qui se transforme en salle de cinéma avec le disque dur externe de Marine et nous quatre, bien bien serrés dans le coffre. On arrose tout ça de bière américaine bien légère.
Notre départ plein de bonne volonté ce matin n'a pas suffit : il pleut et le temps est trop dangereux pour faire du surf (en plus il doit faire une petite dizaine de degrés, et Ulysse notre prof de fortune est un peu malade). On trainasse un peu dans cette drôle de ville balnéaire et on achète un cerf-volant qui devrait égayer les journées comme celle-ci. On retrouve Jamie, un ami canadien de Ulysse, qui voyage lui aussi en Oregon dans un van un peu plus gros que notre voiture. On va tous ensemble à la fameuse 'long beach' qui prétend être la plus grande plage du monde. On abandonne notre chère Sheila sur le parking et on monte tous dans le van, parce qu'il a quatre roues motrices et qu'il peut se débrouiller dans le sable, contrairement à notre bolide. C'est lunaire, encore mieux que La Push, on voit pas le bout, il ya des mirages au sol, et des oiseaux s'envolent sur notre passage.
Cap sur l'Oregon maintenant !
Les super nanas (ou Lise, Margaux et Marine)