De la rentabilisation d'une nuit à l'auberge

C'est la première fois du voyage qu'on paye une nuit à l'auberge. Du coup, on se sent un peu investies d'une mission : la rentabiliser. Hier, on a rempli à peu près toutes les poubelles de la maison de notre bazar. On a englouti tout le café et le thé -gratuits- possible. On a dîné à base de restes des hôtes précédents. On s'est prélassées dans la wifi comme dans les serviettes de bain. On a lavé tout notre bordel dans la baignoire. On a pris des ziplocs qu'on a rempli de glace du congelo pour maintenir notre glacière au frais.

Mais le coup de grâce, c’était ce matin. Ça s'appelle "petit-déjeuner inclus". On l'a pris à 10h30, à la limite du check-out, pour qu'il nous tienne le plus de la journée possible. Et c'était un festival. Un festin. Noël avant l'heure. Des pancakes au beurre, aux myrtilles, beurre de cacahuète et sirop d'érable. Thé et café. Omelette au basilic. Fruits à n'en plus finir. Mélange yaourt à la grecque, cannelle, amandes, myrtilles, miel, céréales, raisins secs. Bref, on a roulé jusqu'à la voiture direction un café avec la wifi pour s'organiser sur le reste du voyage. 

Tout ça pour vous dire, donc, qu'on vous écrit le ventre bien plein et qu'aujourd'hui va être une journée peut-être moins aventureuse que les autres, mais il faut en passer par là.