Le 11 juillet, on en termine avec la plage direction Washington, DC. On rêve d’y aller depuis le début du voyage parce que les musées et la vie culturelle y sont foisonnant et y sont surtout gratuits, contrairement à tout le reste du pays. On a convenu de faire un premier stop à Alexandria, une petite ville aux alentours de la grande, pour rencontrer Jennie et sa famille: Jennie, c’est la fille de Suzy (qui nous avait accueillies au Texas). Pour la petite histoire, on connaît donc Jennie par le biais de Lise, que Jennie a accueillie pour la première fois il y une demie-douzaine d’année dans le cadre d’un échange des “sister cities” entre Caen et Alexandria. Bref, on a rendez-vous chez elle en fin d’après-midi : avant, il faut faire la route et… un outlet. Les outlets, ce sont des magasins d’usine de grandes marques qui sont extrêmement bon marché, particulièrement à nos yeux français, pour qui les marques américaines sont doublement réduite face à leur prix en Europe. Après un jean Levis déniché à l’équivalent de 20 euros, on prends la route (2 à 3 petites heures) pour Alexandria. On n’a jamais autant galéré qu’à l’arrivée dans la ville : c’est encore plus complexe qu’à Los Angeles.On débarque chez Jennie autours de 5h du soir - vraiment pas très en avance, donc. On rencontre l'invroyable Jennie : à peine arrivées, on est submergées de milles propositions de choses à faire dans la ville les jours suivants, de visite de la grande et belle maison toute blanche, d'invitations à rester jusqu'au 14 juillet (pour fêter "Bastille Day") et de présentations de Claudia (6 ans et demi) et John Porter (4 ans et demi). Le tout entre anglais et français : Jennie parle un français excellent, comme on n'en n'a jamais entendu aux Etats-Unis. Elle nous appelle d'office les "petites Lise".
Ce soir là, Eric et Jennie ont une soirée prévue au restaurant, alors on attendra demain pour faire des choses tous ensemble : nous on va visiter Alexandria, pendant que la babysitter arrive garder les enfants pour la soirée. Alexandria est une ville incroyablement mignonne, et vieille sur l'échelle américaine. On dirait presque qu'elle est européenne : petites rues pavées, bord de la rivière tout aménagé, place centrale et fontaines, c'est très plaisant. On se balade sur la rue principale jusqu'à ce que notre oeil soit arrêté par des bracelets brillants dans une boutique. On s'arrête chez ce vendeur de tapis, dont on apprendra plus tard le nom : Hamit. On parle de foot avec Hamit, et de fil en aiguille, il nous sert trois tasses de thé chacune, autours de trois boîtes de loukoums qu'il nous tend avec enthousiasme (on en récupérera même une pour ramener à là maison). On parle pendant plus d'une heure, d'où il vient (c'est un Afghan réfugié en Turquie), de comment les américains mangent debout et rapidement, des différentes langues qui nous lient. Puis à la nuit tombée, on lui promet de revenir lorsqu'on aura pas oublié notre porte-feuille pour voir ses jolis bracelets.