La matinée d'aujourd'hui est plutôt tranquille - il faut se remettre des festivités du 4 juillet. Je vais donc courir tôt le matin (en espérant un peu de fraîcheur), du camping jusqu'à l'entrée du parc, et avec la carte bleue en poche. Effectivement, il nous faut payer la nuit de camping avant de se faire attraper par les rangers : la veille au soir, on a séché la case auto-enregistrement, parce qu'il faut du liquide ou un chèque (que l'on n'a pas) pour payer via la petite enveloppe. Sur mon chemin, je rencontre la nature du petit matin : lapins, chauve-souris, biches, etc. Quand je retrouve Marine, on opte pour un petit-déjeuner plage au bord du lac accessible depuis le camping.
On fait la route (courte) pour la charmante Charlotteville (écrivez cville pour faire plus court) en fin de matinée. On se concentre sur la partie la plus centrale de cette jolie petite ville : une longue rue piétonne que l'on appelle «le mall» car elle est très commerçante. On y trouve des merveilles : multiples 'bookstore' où l'on chine pendant des heures des bouquins d'occasion peu chers, magasins de BDs (autant vous dire que j'y ai perdu Marine pendant plusieurs heures aussi), friperies vintage où l'on essaye toutes les horreurs et merveilles du monde pendant une éternité, encore. Dans l'un de ceux-là, on rencontre Ike, un vieux monsieur qui se sent investi de la mission de nous présenter chaque petite merde de son magasin de brique et de broque. Cartes de la Gaulle qui servait aux cours de latin dans les années 1910, jupes des années soixante qui m'iraient «vraiment très bien», livre d'histoire de la France destiné aux élèves américains du début du siècle, j'en passe et des meilleurs. Ike tient à nous faire un cadeau : des stickers «USA» des années soixante-dix pour nos ordinateurs, et surtout une remise d'environ 25% sur nos achats à condition que l'on chante la marseillaise (!?). Après tout cela, on file récupérer la voiture avant qu'elle ne prenne (encore) une amande, direction le premier Starbucks où l'on peut se garer pour vous raconter nos aventures de la semaine dernière, et surtout, surtout, préparer nos inscriptions pédagogiques en ligne (toujours plus d'obligations scolaires).