Aujourd’hui, jour de fête nationale, Jennie nous réveille avec des cinnamon rolls, ces pâtisseries à la cannelle dont on vous parlait plus tôt dans le voyage. Elle les a faits elle-même, et on s’en régale avec plaisir.
Après avoir habillé les enfants, Jennie, Claudia et nous deux partons pour le marché, sur la place centrale d'Alexandria. Jennie a quelques courses à y faire, y compris ds fleurs bleu-blanc-rouge pour la soirée qui s’annonce. En effet, Jennie fait partie du comité de jumelage entre Alexandria et Caen, et chapeaute un programme d’échange d’adolescents Caennais. C’est comme ça qu’elle avait rencontré Lise, notre Caennaise préférée. Ce soir donc, Jennie a invité les ados français, leurs correspondants Alexandriens et leurs familles d’accueil pour une soirée « Bastille Day » (C’est comme ça que s’appelle le 14 juillet ici). Une fois les fleurs achetées au marché, Jennie profite d’être en ville pour à nouveau nous parler de l’histoire d’Alexandria. On passe notamment dans une boutique d’apothicaire du XVIIIème siècle encore en état, avant de rentrer à la maison.
Une fois rentrées, on prépare vite faut un pique nique et on prend Eric et John Porter pour partir en balade aux cascades de Great Falls, un parc national à trois quarts d’heure de là.
La vue est splendide, la chaleur supportable, le pique nique excellent : Great Falls est une réussite.
Mais il nous faut bientôt retourner à la maison pour finir les préparatifs pour la fête : on fait des brownies, un gâteau à la citrouille (spécialité américaine), Eric prépare la viande pour le barbecue, Jennie arrange les fleurs, prépare les tables dans le jardin. On va chercher des sodas, on se douche, et déjà les premiers invités sont là. La soirée est véritablement bilingue, entre les jeunes américains et leurs parents qui s’essayent au français, et les ados caennais qui passent d’une langue à l’autre. On est un peu les curiosités de la soirée, étant donné qu’on n’est pas dans le programme d’échange ni dans le comité de jumelage. Les gens regardent Sheila avec curiosité, Jennie en fait même faire la visite à quelques uns.
On fait la rencontre de Mathieu, un français de notre âge qui fait un stage à l’office du tourisme d’Alexandria pendant un mois. Il rentre à Sciences Po Bordeaux l’an prochain et revient d’un an d’échange en Australie où il a perfectionné son anglais. On s’entend plutôt bien, et lui et sa copine américaine sont les derniers à rester chez Jennie, alors que tous les invités s’en vont. On reste un bon moment à discuter sur la terrasse, avec Jennie, Eric, Mathieu et Victoria : Trump, le problème des armes en Amérique… des sujets classiques, mais centraux à DC, capitale du pays.
Avant qu’il ne parte, on convient, avec Mathieu, de se retrouver le lendemain pour voir la finale de la Coupe du Monde. Puis on dit au revoir, et on commence à ranger la cuisine avec Jennie et Eric, en écoutant de la musique. Jennie se révèle être fan de Stromae. On en profite pour lui faire écouter La pluie, chanson d’Orelsan et Stromae, qui parle justement de Caen.
Eric va se coucher, et une chanson en entraînant une autre, on passe plusieurs autres morceaux d’Orelsan. Jennie a l’air de bien aimer notes pour trop tard, alors on s’attarde sur celle-là. On lui traduit les paroles en simultané, et elle prend des notes pour ajouter des nouvelles expressions à son français déjà excellent. Vu les sujets abordés par le rappeur, ça donne lieu à des moments rigolos. Comment vous traduiriez « Ne rien branler » en anglais, vous ?