L'étape où finit par quitter le bleu des montagnes.
Ces deux derniers jours, on a pas mal visité les paysages en voiture, à l'américaine (et ça pourrait nous suffire, étant donné la beauté des paysages de la route), mais on décide que notre dernière journée dans le parc sera dédiée à une grande marche en pleine nature. On file vers l'un des points les plus chouette pour ça : Peaks of Otter.
Crème solaire étalée, petit tour au visitor center de l'endroit pour décider des meilleures marches du coin, et on est parties pour une énorme marche, en montée pentue et directe jusqu'au sommet de la montagne à laquelle on s'attaque. Transpiration, transpiration, sueur, sueur, transpiration et sueur. Il fait chaud - on est en nage complète quand on rencontre deux texans qui font la même rando que nous et qui nous font la conversation lorsque l'on se croise sur le sentier. Ils sont curieux de notre voyage, et ils nous parlent de leur passion pour les formules 1, de leur temps à Montréal et de comment le français du Québec ne doit pas être le même que celui de France. Fin de l’ascension laborieuse après deux heures de marche, sans même avoir vraiment surplombé la montagne plus que ça : la vue n'est pas du tout dégagée. Tant pis, on mange notre pomme, on boit un coup et on redescend.
Après cette longue matinée forte en effort physique, on opte pour un pique nique au bord d'un lac des environs, près d'un hôtel tout confort qui nous accepte dans ses jardins de luxe tondus de près. On prolonge en pause bronzage/lecture.
L'heure tourne et on décide un peu spontanément de filer vers Charlottesville, avec l'espoir d'y arriver avant la fermeture de l'office du tourisme : on voudrait se renseigner quant à comment y profiter au maximum du 4 juillet (c'est la fête nationale, et autant vous dire que ça se célèbre, vu le patriotisme de l'endroit – ça fait des mois qu'on voit dans les magasins que ça se prépare sérieusement). Et bien sûr, la route met plus de temps que prévu, alors on les appelle pour avoir plus d'infos, et on finit notre journée en pause internet dans un café. Ces derniers temps, nos arrêts wifi se font plus long à cause des obligations universitaires : il faut s'inscrire (administration, chère administration), et choisir ses cours et ses options (en demandant conseil à nos aînés quant à quels sont les bons profs, un petit travail de fourmi), organiser un emploi-du-temps sans conflits horaires, etc. De quoi nous remettre dans le bain de la vraie vie, celle des études et des obligations, des horaires et des devoirs. On rentre au camping après des courses tardives au Walmart (le 24/24h, ça a du bon) où l'on a récupéré pour des cartons pour faire des pancartes le lendemain (surprise). On passe la soirée devant les Aristochats (on s'était promis de le reregarder lorsqu'on était à la Nouvelle Orléans, persuadées que l'histoire se passait en Louisiane – en fait, les lieux de l'intrigue… C'est Paris) et à faire nos super pancartes.
