18-an de Aŭgusto - 18 août - 47 - Szczecin - Schwedt/Oder

Publiée le 18/08/2024
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VERSION EN FRANÇAIS PLUS BAS APRES LES PHOTOS

Forlasante nian loĝejon, ni biciklas tra la Sczczecina Centra Tombejo (Cmentarz Centralny w Szczecinie), la plej granda en Pollando kaj la tria plej granda en Eŭropo. Kvankam ĝi aĝas nur iom pli ol jarcenton, pli ol 300 000 homoj estas aŭ estis entombigitaj tie!

Bicikli tiel en tombejo âsjnas iom strange al ni sed oficiala bicikla vojo pasas ĉi tie, ni profanas nenion.

Kiel ŝerĉosigno, ni renkontas la Ikea-on de la urbo dum ni foriras ĝin, Svedio memorigas nin pri si, ne estas necese, ni ne forgesis ĝin.

Ni tiam devas, kiel en multaj grandaj urboj, pedali sur la biciklaj vojoj, kiuj laŭiras gravajn alirvojojn - ne tre okupataj hodiaŭ: dimanĉas - kaj transiri komercajn zonojn kie, ĉi tie kiel aliloke, kandidatoj por la premio de malbeleco estas multaj.

Ni tiam prenas belan biciklovojon en la ebenaĵo, kelkajn centojn da metroj plu, la blua stelsigno informas nin, ke ni estas alvenintaj en Germanio. Dum kelkaj kilometroj ni sekvas la limon, markitan de palisoj en la koloroj de la du landoj starigitaj ambaŭflanke de malalta dratreto, kies celo estas mistero. En sia nesto regas ĉiu besto..

Baldaŭ la pejzaĝo ŝanĝiĝas: la vojo iras supren kaj malsupren. Ankaŭ la atmosfero ŝanĝiĝas. Ne nur homoj respondas al niaj salutoj, sed ofte, tiuj, kiujn ni preterpasas, piede aŭ bicikle, estas la unuaj kiuj diras afablan "Moin!". Ni ne plu estas alkutimiĝinta al tiu ĉi elementa ĝentileco.

Ni atingas la riveron Oder kaj sekvas la trakon, kiu transiras la aluviajn ebenaĵojn de la Nacia Parko de Malsupra Valo de Oder. Ĝi estas plata, ĝi estas serena, ni sentas nin bone.

Jen kion mi, Flandro, preferas: pedali en rekta linio sur plata vojo rande de l' akvo. Vi rajtas trovi ĝin monotona, mi ŝatas ĉi tiun ripetan pedalpremon, senfine faritan samritme, samintense, la rigardo fixita al la horizonto, karesita de la ŝajna vento kreita de la movo de la biciklo. Tiel mi enprofundiĝas en miajn pensojn, eĉ sen konscii pri tio, mi nedormante dormas.

Ni veruris multe pli rapide ol niplanis kaj alvenis ĉe la kampadejo je ĉirkaŭ la 2-a. Ĉi tiu aspektas kiel rekompenco por ni post tiuj, en kiuj ni tranoktis lastatempe: la akceptanto estas afabla, ridetanta kaj disponebla, la duŝoj estas modernaj kaj puraj, same kiel la kuirejo, disponeblas kovritaj tabloj kaj benkoj, sekigdrato por lavotaĵo kaj eĉ malgranda restoracio kiu aspektas vere aloga. Ni kontrolos...

Forirante Sczczecin. - En quittant Sczczecin.
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Jen Germanio. - Et voici l'Allemagne.
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Ni estos en Berlino post du tagoj. - Nous serons à Berlin dans deux jours.
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Kopio de la Staffelde-tumulo kiu enhavis la tombon de princa familio (ĉirkaŭ 800 a.K.)
Rivero Oder. - Le fleuve Oder.
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VERSION EN FRANÇAIS.

En quittant notre appartement, nous traversons le Cimetière Central de Sczczecin (Cmentarz Centralny w Szczecinie), le plus grand de Pologne et le troisième plus grand d’Europe. Bien qu’il n’ait qu’un peu plus d’un siècle, plus de 300.000 personnes y sont ou y ont été enterrées !

C’est étrange de rouler ainsi à vélo dans un cimetière mais un itinéraire cycliste officiel passe ici, nous ne profanons pas le lieu.

Comme un clin d’œil, nous croisons en le quittant l’Ikéa de la ville, la Suède se rappelle à nous, sans nécessité, nous ne l’avons pas oubliée.

Il faut ensuite, comme dans beaucoup de grandes villes pédaler sur les pistes cyclables qui longent de grands axes d’accès – peu fréquentés aujourd’hui, c’est dimanche – et traverser des zones commerciales où ici comme ailleurs, les candidats au prix de la laideur se bousculent.

Nous prenons ensuite une belle piste cyclable dans la plaine, quelques centaines de mètres plus loin, le panneau bleu étoilé nous annonce que nous sommes en Allemagne. Pendant plusieurs kilomètres, nous suivons la frontière, matérialisée par des piquets aux couleurs des deux pays plantés de part et d’autre d’un grillage bas dont l’utilité reste mystérieuse, chacun chez soi.

Bientôt, le paysage change : la route monte et descend, comme une série de dos d’âne. L’ambiance aussi change. Non seulement les gens répondent à nos salutations mais il n’est pas rare que ceux que nous croisons, à pied ou à vélo, nous adressent les premiers un gentil « Moin ! ». Nous avions perdu l’habitude de cette politesse élémentaire.

Nous atteignons le fleuve Oder et suivons la piste qui traverse les plaines alluviales du Parc national de la vallée de la Basse-Oder. C’est plat, c’est serein, on est bien.

C’est ce que je préfère, en bon flamand, pédaler en ligne droite sur du plat au bord de l’eau. Certains trouvent ça monotone, j’aime moi cette répétition d’un coup de pédale, infiniment donné sur le même rythme, avec la même intensité, le regard rivé à l’horizon, sous la caresse du vent apparent que crée le déplacement du vélo. On s’enfonce dans ses pensées, sans même en avoir conscience, on dort éveillé en somme.

Nous avançons bien plus vite que prévu et arrivons vers 14 heures 00 au camping. Celui-là nous est une récompense après ceux que nous avons fréquentés ces derniers temps : la personne à l’accueil est gentille, souriante et disponible, les douches sont modernes et propres, comme la cuisine, il y a des tables couvertes et des bancs, un étendoir pour le linge et même un petit restaurant qui a l’air bien sympa. On ira vérifier…

2 commentaires

ClaudineMichel

aaaaaaaaah ! vous voilà récompensés de votre labeur en Pologne .

  • il y a 4 semaines

PALMYREetNOE

Bon retour en Allemagne !

  • il y a 4 semaines
4 Voyages | 298 Étapes
Campingplatz StroamCamp, Regattastraße, Schwedt, Allemagne
63e jour (18/08/2024)
Liste des étapes

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