19-an de Aŭgusto - 19 août - 48 - Schwedt/Oder - Schorfheide

Publiée le 19/08/2024
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VERSION EN FRANÇAIS PLUS BAS APRES LES PHOTOS

Kia bela tago hodiaŭ.

La suno brilas la tutan tagon sen esti sufoka. Ni matenmanĝas sur unu el la eksteraj tabloj de la bonega hieraŭa kampadejo. La vento milde blovas, de nia dekstro. Ĝi malvarmetas nin sen ĝeni nin.

Ni retrovas la Naturan Parkon de Malsupra Valo de Oder; la bluo de la ĉielo super niaj kapoj, tiu de la akvo dekstre, ĉiuj nuancoj de verdo en la ebenaĵo maldekstre, ni biciklas je bona rapideco sur la digo ĉi tiuj unuaj 20 kilometroj laŭ la kanalo aŭ branĉoj de la rivero. La dezerta beleco de la ebenaĵo ege plaĉas al mi. Ne estas multaj homoj sur la pado, kelkaj promenantoj, kelkaj biciklantoj, kelkaj ŝafoj.

La itinero tiam forlasas la randon de la akvo. Vi devas grimpi la montoflankojn per malgrandaj vojoj vicitaj de prunarboj. La fruktoj estas maturaj, ni manĝas kelkajn surloke kaj plukas kelkajn kiujn ni manĝos poste.

Tra la kamparo, la vojo supren- kaj malsupreniras sed la pejzaĝo estas tiom bela! La puraj kurboj de la intersekciĝantaj montetoj kaj la buntaj ebenoj de la interplektiĝantaj kampoj kreas puzlon kiu prezentas ne unu sed amason da horizontoj. Kvankam vi scias, ke ĝi estas malvera, vi kredas, ke vi atingis la finon de la mondo. Finfine, ne, la Tero ne estas plata, post ĉi tiu linio regas la nenio, kio alia? Kelkaj pedalobatoj pposte, kaj vi vidas, ke ne, malantaŭ ĉi tiu linio estas alia, nova horizonto, kiun ni finfine vidos, ankaŭ ne estas definitiva.

Poste ni iras plu en la arbaron. Ankoraŭ alia mondo. La vojoj tie estas malpli bonaj. La vojoj ofte estas pavimitaj laŭ la malnova maniero. Aŭtomobile, tion ne problemas, sed bicikle... Ni vidos malfermante nian proviantosakon, ĉu la ovoj estas jam en omleto kaj ĉu la fruktoj estas jam kaĉitaj. Pri bieron, ĝi estos eksplodema, ni malŝtopos ĝi singardeme.

La ĉi-nokta kampejo estas la malo de la hieraŭa. La akceptistino aspektas tiel bonveniga kiel pordo de malliberejo. Ŝi kaj ŝia edzo estas tiel avaraj, ke ili malfunkciigis la elektran elirejon en la necesejoj por malhelpi, ili diras al ni, ke la tendumantoj ŝarĝu siajn telefonojn tie. Malbona novaĵo, tion ni planis fari, kiel ĉiuj aliaj faras ĉie aliloke... Riskante ruinigi la propriantoj de tiu kampejo!

Kompreneble, ankaŭ ni ne povos uzi nian elektran kaldronon por varmigi akvon por nia matenmanĝo morgaŭ matene. La sinjorino, kiu okupas la apudan ruldomon, estas afabla kaj proponas al provizi nun margaŭ per varma akvo.

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VERSION EN FRANÇAIS.

Quelle belle journée que celle d’aujourd’hui.

Sans être étouffant, le soleil brille toute la journée et dès le petit déjeuner pris sur la table extérieure de l’excellent camping d’hier. Le vent souffle légèrement, de notre droite. Il nous rafraîchit sans nous gêner.

Nous retrouvons le Parc Naturel de la Basse Vallée de l’Oder ; le bleu du ciel au-dessus de nos têtes, celui de l’eau à notre droite, toutes les nuances de vert dans la plaine à gauche, nous juchés sur la digue à avancer bon train pendant ces 20 premiers kilomètres le long du canal ou des bras secondaires du fleuve. La beauté désolée de la plaine me comble. Nous ne sommes pas nombreux sur le chemin, quelques promeneurs, de rares cyclistes, quelques moutons.

L’itinéraire quitte ensuite le bord de l’eau. Il faut grimper sur les côteaux par de petites routes bordées de pruniers. Les quetsches sont mûres, nous nous en régalons et en faisons provision.

A travers la campagne, ça monte et sa descend mais que c’est beau ! Les courbes pures des collines qui s’entrecroisent et les plans colorés des champs qui s’emmêlent vous font un puzzle qui dessine non pas un mais une multitude d’horizons. Tout en sachant que c’est faux, vous croyez avoir atteint la limite du monde. Non la Terre décidément n’est pas plate, au-delà de cette ligne règne le néant, quoi d’autre ? Quelques tours de pédale et finalement non, derrière cette ligne il en est une autre, un nouvel horizon dont on verra finalement qu’il n’est pas lui non plus définitif.

Puis on s’enfonce dans la forêt. C’est encore un autre univers. Les chemins y sont moins bons. Les routes sont souvent pavées à l’ancienne. En voiture, ça va mais à vélo... Nous verrons en ouvrant notre sac à provisions si les œufs sont déjà en omelette et si les fruits sont déjà compotés. Quant à la bière, elle risque d’être explosive, à ouvrir avec prudence.

Le camping d’aujourd’hui est à l’inverse de celui d’hier. La réceptionniste est aimable comme une porte de prison. Son mari et elle sont tellement radins qu’ils ont neutralisé la prise électrique des toilettes pour empêcher, nous disent-il, que les campeurs n’y rechargent pas leur téléphone. Ça tombe mal, c’est ce que nous comptions faire, comme tous le font partout ailleurs… au risque sans doute de ruiner le bonhomme !

On ne pourra bien sûr pas non plus brancher notre petite bouilloire électrique pour faire chauffer de l’eau de notre petit déjeuner demain matin. La dame qui occupe la caravane d’à côté est sympa qui nous propose de faire.

1 commentaire

ClaudineMichel

Aie aie a aïe un camping ne fait pas l’autre .
Dommage …

  • il y a 4 semaines
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