Appréciable, ô combien le petit verre de rosé frais qui accompagne notre pique-nique.
Bondées, les belles plages de sable blanc de Gdansk, Sopot, Gdynia et Rewa.Courte, notre étape, 41,5 kilomètres. Demain ce sera un peu plus.Dantesques, les chantiers navals aux grues altières.Étourdie, très étourdie, cette automobiliste qui brûle un feu rouge, évite de peu une collision et freine à un mètre de moi. Elle ne l’a pas vu. Elle l’a échappé belle. Moi aussi.Faible, notre moyenne du jour, inférieure à 12 kilomètres à l’heure. D’ici à ce que les limaces nous moquent.Généreux le soleil aujourd’hui. Ardent.Honorée, la lutte du peuple ukrainien. À Gdynia, le parking de la rue Armii Krajowej, près de la plage a été supprimé. C’est maintenant la Place de l’Ukraine libre (Plac Wolnej Ukrainy).Insouciants, les plagistes étendus sur le sable. Somnolents ou endormis déjà. À la peau rougie ou bronzée.Joyeuse, la caravane des petits bateaux blancs de l’école de voile qui suivent à la file indienne le zodiac rouge du moniteur. Des canetons à la suite de leur maman cane.Kafkaïen, l’itinéraire qui traverse la zone industrielle et portuaire de Gdynia. Un nœud routier.Longue, la plage de Sopot (4,3 km) et large (jusqu’à 110 mètres) ! Longue aussi sa jetée de bois, appelée Molo, 515,5 mètres. Record d’Europe !Manquant le raton laveur. C’est Prévert qui l’a piqué.Ne tradukebla estas la hodiaŭa teksto. Mi pardonpetas.
Ombragés, les quelques passages sous le couvert des arbres. Rafrichissants.Plate plutôt, l’étape d’aujourd’hui mais avec quelques passages plus difficiles pour garder la forme.Quadrilingues (ou presque !), nous parlons plus ou moins bien, c’est à peu près dans l’ordre, le français, l’espéranto, l’anglais et l’allemand… On nous comprend en général. Le polonais c’est autre chose. La langue a 35 lettres, c’est beaucoup. En revanche, « W » est un mot à lui seul… C’est peu de lettres pour un mot.Raide et longue, la longue montée à la sortie de Gdynia. 1 kilomètre et demi à 6%.Sonores sont la traversée des villes et les passages au long des routes au trafic intense. Nous avons perdu l’habitude de la fureur des villes.
Tentantes, ces mirabelles. D’une rare abondance. Mais pas encore bien mûres. Il faudra attendre un peu.Utile, le GPS pour se repérer dans le dédale des villes. Indispensable même. Mais comment faisait-on avant ?Vaste, très vaste le centre commercial de Gdynia où nous faisons les courses à Auchan. On s’y perd.Wallonnes ou flamandes les Frytki belgijskie des nombreux food-trucks aux abords des plages. Ni l’un ni l’autre sans doute. Polonaises assurément. Comme nos crêpes bretonnes d’hier.Xième ou nième, ce coup de pédale qui nous fait franchir aujourd’hui le cap des 2.000 kilomètres ?Ni Yidiche, ni Yiddish, ni Yéyée, ni Yé-yé, la chanson du guitariste qui se produit dans le souterrain près du centre commercial. Triste et mélancolique.Zélés, ces policiers qui par la fenêtre ouverte de leur voiture où ils attendent depuis des heures en plein cagnard, me jettent un regard las. Je réponds d’un hochement de tête.
